Oust à Brocéliande

Publié le 9 février 2025

Malestroit. Les pêcheurs malestroyens s’attendent à une saison exceptionnelle

Si les pêcheurs malestroyens enregistrent une légère baisse des effectifs de l’association, par contre leur assemblée générale annuelle qui s’est tenue ce samedi a connu une fréquentation record. « L’année dernière on avait une grande salle et on était une douzaine y compris le bureau. Cette année on est dans une petite salle et elle est pleine à craquer », ironise Pierre Jan, le président de l’AAPPMA qui se réjouit de cet intérêt manifesté par les adhérents. On note une baisse significative du nombre de femmes adhérentes à l’association. Elles ne sont plus que 4 au lieu de 13 l’année précédente. Une tendance qui pourrait s’inverser puisque selon Pierre Jan, compte tenu de la situation des cours d’eau en ce début d’année, tous les éléments sont réunis pour que la saison 2025 soit exceptionnelle pour les adeptes de ce sport-loisirs.

Un projet ambitieux de réhabilitation du ruisseau des Arches

En 2024, le bureau de l’association a participé à plusieurs réunions avec le Grand bassin de l’Oust portant sur la réhabilitation des ruisseaux et les zones humides des ruisseaux des Arches et de Foucherel à Saint-Laurent-sur-Oust. L’occasion pour Pierre Jan de rappeler que sur le ruisseau des Arches les pêcheurs malestroyens avaient été précurseurs en reversant, il y a des années, plus de 400 tonnes de rochers de granit. Un chantier titanesque qui avait mobilisé 250 personnes et dont les bénéfices se voient aujourd’hui, puisque ces cours d’eau conservent toujours un filet d’eau, même en période de sécheresse. Le projet étudié à l’origine avec le Grand bassin de l’Oust consistait à modifier 14 ouvrages sur les 99 km du ruisseau des Arches pour un coût estimé de 14 millions d’euros. Finalement, ce sont 8 ouvrages sur 37 km qui vont être effacés pour un coût de 3,8 millions d’euros. Des travaux qui pourraient être menés en 2026. Le ruisseau de la Chatouillette, autrement dit la rigole de Malestroit fait également l’objet d’une étude pour un début des travaux en 2026. Le président est également revenu sur la vente du terrain et du pigeonnier de la Claie à la commune de Bohal pour un montant de 9000 euros, somme dont 80% revient à la fédération et 20% à l’AAPPMA. L’association annonce son intention de relancer une stratégie de rachat de terrains notamment à Groutel.

De plus en plus de difficultés pour assurer les réempoissonements

Côté réempoissonement, 300 kg de truites ont été déversées en 2024 sur les points habituels. Cette année, ce sont 500 kg qui seront mis à l’eau à des dates qui seront déterminées dans quelques jours. Compte tenu des niveaux d’eau très importants, les réempoissonements auront lieu dans les têtes de bassin. Après l’arrêt de leur fournisseur habituel, les pêcheurs malestroyens se sont approvisionnés auprès de la pisciculture fédérale du Finistère. Ce sujet du rempoissonnement a donné lieu à débat, certains adhérents regrettant qu’il ne soit pas plus important, compte-tenu du confortable matelas financier de l’association. Les membres du bureau ont expliqué qu’ils sont confrontés à une raréfaction des fournisseurs et donc à la quasi impossibilité d’obtenir les volumes et les espèces de poissons qu’ils souhaitent. Un véritable casse-tête qui risque de s’aggraver dans les prochaines années.

Divers sujets ont été abordés à l’issue de la réunion dont celui de la passe à poisson de Malestroit, projet de la région auquel les pêcheurs mais aussi la mairie s’étaient opposés l’année dernière. Le président indique ne plus avoir d’informations concernant ce dossier qui est entièrement géré par la région. La prolifération des Cormorans a aussi été abordée. Les pêcheurs sont dans l’attente d’une loi qui autoriserait le tir d’un nombre limité de ces oiseaux. Une autre évolution législative pourrait prochainement interdire la pêche au vif.