
Publié le 4 juillet 2024
Vannes-Ploërmel. Comment l’hôpital se prépare à passer l’été

L’été est une période délicate à passer pour la structure hospitalière du Morbihan. Compte tenu de son attractivité, le département est confronté à un afflux de population touristique qui vient accroître l’activité habituelle à un moment de prise de congés du personnel soignant.
Comme chaque année à ce moment particulier de l’année, le directeur général du Groupement hospitalier, Philippe Couturier a fait le point de la situation. Elle est meilleure que les années précédentes selon la direction qui souligne les effets d’une stratégie de long terme qui par exemple passe par la mise en place d’une plateforme baptisée HUBLO, qui permet de recenser les personnels volontaires pour être mobilisés pendant l’été. Lancée à titre expérimental à Vannes cet outil va être déployé à Ploërmel puis le sera à Malestroit. Cette structure permet de limiter le recours au personnel intérimaire, souvent aléatoire. Le GHBA s’efforce de travailler de plus en plus en autonomie pour résoudre le délicat problème du remplacement des agents.
Il y a aussi la réorganisation des urgences avec la mise en place d’une plateforme -SAS- qui permet d’orienter les appels du 15 vers les services les mieux adaptés à l’hôpital mais aussi vers les maisons médicales ou la médecine générale. Désormais les urgences s’adaptent pour fluidifier le trafic des patients en affinant le diagnostic initial en fonction de sa gravité. Un système qui a pour objectif de réduire le délai d’attente et d’améliorer la prise en charge des patients.
Interrogé sur les tensions sociales qui sont apparues dans les EHPAD du Pays de Ploërmel et notamment à Josselin et Malestroit, ces dernières semaines, le directeur général affirme que des discussions sont en cours et que des dispositions ont été prises pour aboutir à un règlement des difficultés. Il souligne que ces difficultés ne sont pas spécifiques au territoire de Ploërmel mais se rencontre au niveau national…
Revivez cette conférence de presse en intégralité dans notre vidéo.
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1 commentaire "Vannes-Ploërmel. Comment l’hôpital se prépare à passer l’été"
Madame, Monsieur,
Les évolutions présentées, qui concernent les réorganisations nécessaires pour faire face aux fortes contraintes estivales sont , à l’évidence, pertinentes.
Cependant, dans quelques cas, leur application s’avère difficile pour le personnel soignant. Le résultat – occasionnellement – n’est pas à la hauteur des ambitions.
Des difficultés subsistent dans la prise en charge des patients.
Pour l’encadrement, la confiance n’exclut pas le contrôle.
Les demandes ultérieures d’explications, d’accès au dossier médical de la part de personnes se présentant aux urgences, faisant appel au SAMU, ne devraient pas être considérées comme des atteintes à l’Institution , mais aussi autant d’occasions d’améliorer la performance de l’organisation.
J’ai tenu des fonctions de cadre hospitalier , donc les permanences administratives.
Par ailleurs, pendant quelques mois, j’ai été en charge des évacuations sanitaires en zone de conflit – principalement Sarajevo – vers la France.
Le 4 août dernier, je me suis présenté aux urgences du C.H.B.A. pour signaler de fortes douleurs.
A 06 heures du matin, un médecin de garde m’a recommandé de prendre rendez-vous auprès du médecin traitant. Voici donc deux personnes de 60 et quelques années qui viendraient de Questembert exposer des soucis de ‘bobologie’ ?
Je n’avais pas de nom pour expliquer ce problème; juste une douleur très intense à la mâchoire, qui l’appelle SADAM, Syndrome Algo-Dysfonctionnel de l’Appareil Manducateur. Le haut de la mandibule sort de son emplacement pour entrer en contact avec un nerf de la face. Pas de consultation. Au bilan, 3 molaires ou dents de sagesse à extraire. L’établissement possède un service traitant de la douleur.
Plus tôt la même nuit , dans l’attente des effets d’antalgiques , j’ai adressé quelques lignes à des amis: situation difficile, douleurs ++ , pour la suite, 3 options . Colère et agressivité, consultation aux urgences ou – si évolution jusqu’à un stade insupportable, prendre une décision radicale. Chacune des 3 options comportait un point d’interrogation … Concernant le sms envoyé à 03 h 10 du matin (existence d’un écrit), le médecin régulateur s’est contenté d’explications orales , rapportées par une personne débordée par l’émotion.
Un message message à 04 h 30, se voulait rassurant: ‘Vais me coucher. Désolé pour le dérangement’.
Je passe sur le détail des suites (pour lesquelles je détient des éléments factuels: indices et photos) , où chacun a joué la partition de ses intérêts, qui m’ont conduit à une hospitalisation à l’Etablissement Public de Santé Mentale de Saint-Avé.
Au cours de cette immersion en milieu ‘spécialisé’ au plan sociologique et journalistique.
Le problème majeur est de constater le cloisonnement exigé entre psychiatrie et médecine générale; dans cette configuration, quelle est la place des difficultés psychosomatiques ?
Les douleurs ont repris un soir pendant le séjour au CEPRA (effets des antalgiques insuffisants). Pour avoir quitté la ‘chambre individuelle’ où nous étions deux et m’être installé dans les toilettes pour passer ce moment délicat, l’équipe de nuit m’y a trouvé calme, accroupi et m’a rappelé les termes du règlement (qui n’était pas distribué à l’arrivée) : chacun doit rester dans sa chambre à partir d’une heure donnée… Court échange verbal (sans injures). Le lendemain , la question de mon passage en secteur fermé était envisagée…
Enfin, la réclamation adressée fin août dernier , puis annulée en fin d’année par écrit à 2 reprises, en l’absence de réponse, a été maintenue par la directrice adjointe, en charge de la relation avec les usagers, passée devant la Commission des Usagers (‘sans observations’), puis le dossier a été signalé clos en raison de mon absence à un rendez-vous non-demandé pour lequel je n’ai pas reçu de courrier… Aucune trace du problème signalé de la rupture dans la permanence du service public hospitalier.
Tout cela a été un peu long à expliquer, vu la densité des événements. La direction de l’EPSM n’a pas souhaité répondre aux remarques formulées.
Pensons à celles et ceux qui n’ont pas d’autres possibilités que de fréquenter cet établissement dont le mode de fonctionnement est qualifié par certains de ‘quasi carcéral’ !
Bien cordialement .
Frédéric COSTA (retraité de la gendarmerie)