
Publié le 17 mai 2024
Guer. Immersion : à l’Académie militaire de Saint-Cyr avec l’élite des maîtres-chiens des Armées
« Cyno, derrière moi… » Sous une pluie battante, la cheffe d’un groupe de combat donne le top départ d’une opération de contrôle d’un carrefour. Soudain un véhicule tente de forcer le passage, l’un des passagers particulièrement agressifs se dirige vers les militaires. « Halte! Dernière sommation. Halte! Attention au chien! Avancez mains en l’air… », prévient le maître-chien. Mais l’individu toujours plus menaçant fonce sur le barrage. Cette fois, plus d’avertissement. Le militaire lâche Oural, un magnifique berger belge malinois tout en muscles. En quelques secondes le chien intercepte et neutralise l’intrus…
C’est une des séquences d’un concours hors normes qui s’est déroulé cette semaine sur le camp de l’Académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan. Toutes les équipes cynotechniques -c’est à dire des équipes formées d’un militaire et d’un chien- des Armées (terre, mer, aire) du nord de la France se sont retrouvées pour participer à ce concours régional qui est aussi l’occasion pour l’encadrement militaire d’évaluer les capacités opérationnelles de ces unités d’élite. Détection d’armes, recherche de personnes, protection des installations… Les duos homme-chien sont des éléments complètement intégrés dans le dispositif de défense où ils jouent un rôle essentiel voire même déterminant pour mener des missions sensibles. L’Académie militaire de Saint-Cyr dispose d’une unité dédiée à la surveillance de ses installations qui compte 42 chiens, essentiellement des bergers belges malinois, 30 maîtres-chiens dont 6 sous-officiers et 24 militaires du rang. « Ce sont vraiment des athlètes de haut niveau… », confirme le chef Maxime qui dirige cette unité très spécifique où la passion pour l’animal est au coeur des vocations. Lui-même a suivi des études à la MFR de Guilliers poussé par cet intérêt avant de s’engager dans l’armée pour faire de sa passion un métier passionnant.
66 équipes participaient à ce concours qui a aussi un intérêt stratégique. « Avec les différents conflits qu’il y a dans le monde, on doit se préparer à des engagements très poussés. Donc on se prépare avec les maîtres-chiens à intervenir sur des territoires où on ne nous attend pas forcément et où ça va être compliqué… », détaille un officier. Et c’est dans un lieu étrange du camp militaire que s’est déroulé le dernier niveau de cet exercice, le plus exigeant. La Ville-Bizard -du nom d’un général ayant commandé l’école militaire de saint-Cyr- est un village fantôme qui reconstitue un théâtre d’intervention en milieu urbain. C’est là que nous avons pu suivre l’une des équipes cynotechnique dans son parcours (voir notre vidéo). Avant de se lancer sur ce parcours, les équipes devaient participer à deux autres épreuves, la patrouille et le dressage.
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