Oust à Brocéliande

Publié le 13 novembre 2023

Guer. La classe défense du lycée Brocéliande à Rennes avec les élèves-officiers de Saint-Cyr

En ce jour de commémoration de l’armistice 1918, nombreuses étaient les villes dans lesquelles les élèves-officiers de l’Académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan (AMSCC) se rendaient. Parmi elles, il y avait Rennes. Une cérémonie pas tout à fait comme les autres puisqu’elle s’est déroulée en compagnie de la classe défense du lycée Brocéliande de Guer. Entre les drapeaux français qui s’étalaient sur les bâtiments rennais, la cérémonie a réuni une dizaine d’unités militaires, venues de toute la Bretagne pour commémorer non seulement les poilus morts pour la France, lors de guerre 14-18, mais aussi l’ensemble des combattants morts jusqu’à aujourd’hui et pour “célébrer les valeurs qu’ils ont animées pour défendre la liberté”, souligne le lieutenant-colonel Daguillon, du service communication des Armées.

La première sortie officielle de la classe défense

Les élèves-officiers de l’École militaire interarmes (EMIA) de Saint-Cyr Coëtquidan représentaient l’Académie militiare. Mais ils n’étaient pas venus seuls à Rennes célébrer l’Armistice. Ils étaient accompagnés des élèves de seconde du lycée de Brocéliande, participant à la classe « défense et sécurité globale » et qu’ils parrainnent. Dispositif phare du lien armée-jeunesse, ce projet pédagogique porté par le Ministère des Armées vise à transmettre aux jeunes les valeurs républicaines. C’est une approche du monde militaire auquel les lycéens s’intéressent. Et s’ils n’étaient pas dans les rangs aux côtés des élèves-officiers pendant la cérémonie, les lycéens y ont tout de même été associés aux côtés des portes-drapeaux, ou bien en lisant une lettre de Gaston, combattant mort sur le front.

La participation à cette cérémonie mémorielle en compagnie de leurs parrains de l’EMIA était la première « sortie » officielle de la classe défense de Guer. Tout au long de l’année, douze jeunes élèves du lycée de Brocéliande ayant souhaité participer à ce projet, vont renforcer leurs liens avec une dizaine de militaires à travers des rencontres, mais aussi en les accompagnant aux cérémonies. Les militaires participent aussi à ce projet sur la base du volontariat. “Ils ont un vécu qui pourra témoigner de leur engagement”, imagine le chef de bataillon Laparra. Selon lui, ce projet est aussi instructif pour les lycéens que pour les élèves de l’Académie. Ainsi, en partageant leur expérience, cela permettra de “mettre des mots sur le sens de leur engagement”, souligne-t-il. Pour Jean, sous-lieutenant prenant part au déroulement de la classe défense, ce projet est un accompagnement. “Le but est de construire quelque chose en fonction des attentes du lycée, déclare ce dernier. Je pense que c’est important de transmettre ce qu’on aime”. Une transmission qui profite ainsi aux jeunes –  et peut-être futurs militaires, comme pour Éléa. “Je connais déjà le milieu militaire” affirme t-elle. Pour l’élève de seconde qui souhaite devenir commissaire des armées, ce projet l’enthousiasme. “C’est génial. On va vraiment apprendre ce qu’est la défense. J’ai des attentes assez élevées en sport”. Et la jeune fille de militaire ne risque pas d’être déçue puisque des ateliers autour du sport auront lieu, notamment sur les terrains d’entraînement du camp. Après tous les moments forts d’échanges qui attendent les élèves de l’École militaire interarmes, et les lycéens, le projet pédagogique devrait se conclure lors de la cérémonie du Triomphe.