Ploërmel Communauté

Publié le 14 juin 2023

Ploërmel. 14 juin: pourquoi les donneurs de sang se sont mobilisés à l’hôpital

Tous les 14 juin, marquent la journée mondiale du don du sang. Pourquoi cette date? Tout simplement parce qu’elle correspond au jour anniversaire de la naissance d’un certain Karl Landsteiner, qui est à l’origine d’une découverte fondamentale: l’existence des trois groupes sanguins ABO. Ce mercredi 14 juin des actions ont eu lieu un peu partout dans le monde pour commémorer cet évènement.

Pour la première fois l’association des donneurs de sang de Ploërmel y a participé en installant un stand dans le hall de l’hôpital de Ploërmel, afin de promouvoir cet acte essentiel que constitue le don de sang. Une action encouragée par le docteur Yves Poinsignon, correspondant hémovigilance du Groupement Hospitalier Brocéliande Atlantique (GHBA) qui regroupe les hôpitaux de Vannes, Belle-ile, Auray et Ploërmel. Il est celui qui supervise tous les dispositifs qui sécurisent les stocks de sang dans ces hôpitaux et veille à ce qu’ils soient conservés dans le respect des règles sanitaires les plus strictes. Le docteur Poinsignon est venu rendre visite à l’équipe des donneurs de sang de Ploërmel présente sur le stand, à savoir Raymond Thétiot, le président, Georges Guillo, le vice-président et Maryté Gouedo, la secrétaire. L’occasion de retracer dans le détail le cheminement d’une poche de sang entre son prélèvement et le patient. Le sang que vous donnez à Ploërmel part ensuite à Vannes puis à Rennes, rejoindre le produit de toutes les collectes bretonnes. Différents « produits sanguins » sont extraits de ce sang – dont les plaquettes qui sont ensuite distribués dans toute la Bretagne par un système de navettes qui approvisionnent en continu les hôpitaux. Parallèlement, des tubes échantillons de chaque prélèvement sont envoyés à Angers dans un gigantesque laboratoire de l’EFS (Etablissement Français du sang) d’Angers qui procède à des analyses afin de vérifier que ces prélèvements sont sains. L’EFS garantit par ailleurs la présence de stocks de sang dans les hôpitaux qui ont une activité chirurgicale, comme c’est le cas de celui de Ploërmel afin de faire face aux interventions d’urgence. Ces stocks sont donc placés sous surveillance continue par les professionnels de santé de Ploërmel dans le cadre d’un dispositif plus large supervisé par le docteur Poinsignon.

« On a raté plusieurs générations »

« Les citoyens doivent prendre conscience que si les dons de sang sont mutualisés et redistribués au niveau régional ou national, une partie servent à soigner des patients de leur territoire », souligne ce dernier avec quelques chiffres à l’appui. L’an dernier, l’hôpital de Ploërmel a reçu 1200 produits sanguins qui ont servi à traiter 900 patients.

L’association des donneurs de sang de Ploërmel tient une place très active dans cette chaîne de solidarité puisque l’an dernier, elle a comptabilisé 1100 dons et espère battre ce chiffre cette année, espérant atteindre la barre des 1200 dons. La Bretagne est la région de France la plus généreuse avec un taux de participation aux dons du sang de plus de 5%. Pourtant, le docteur Poinsignon appelle à la mobilisation car la crise sanitaire liée au COVID a laissé des traces et le nombre de donneurs a baissé.

« On a raté plusiuers générations », convient le président Raymond Thétiot. Il constate par exemple que les collectes ont presque disparu des lycées. Mais à l’hôpital de Ploërmel, la première collecte de sang remonte à 1952 et l’équipe ploërmelaise ne baisse pas les bras. Elle multiplie les initiatives pour mobiliser de nouveaux donneurs. C’est ainsi que alors que les dons se raréfient dans les entreprises, elle organise des transport de groupes de salarié(e)s auxquel(le)s elle réserve des créneaux dédiés.

« Nous avons en France un modèle qui repose sur trois valeurs: le don de sang est libre, volontaire et gratuit et c’est un véritable patrimoine qu’il faut à tout prix défendre et maitnenir… », souligne Yves Poinsignon.