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Oust à Brocéliande

Publié le 3 avril 2023

La Gacilly. Salon Probio: le bio défend son label et ses atouts

Fanny Lemaire, présidente de Interbio Pays de la Loire

« Stop au mépris du bio »… C’est le logo qu’arboraient certains des exposants du salon Probio ouest qui se tenait à la Gacilly ce lundi le salon Probio ouest. Depuis 2021, les consommateurs semblent se détourner des produits bio au profit des produits locaux, en attachant moins d’importance au label. Une tendance qui s’est accélérée ces derniers mois sur fonds de crise économique et de flambée des prix. Du coup, dans la grande distribution ces produits bio se font moins présents. Il y a quelques jours, les producteurs de la filière porcine bio du Morbihan, exprimaient leur inquiétude sur l’avenir (lire notre reportage en cliquant ici).

Ce salon organisé à l’initiative des interprofessions Interbio Pays de la Loire et Initiative bio Bretagne est réservé aux professionnels. Il rassemblait 70 producteurs labellisés Bio de ces deux régions, une sorte de plateforme de rencontre entre les producteurs, les distributeurs et les acteurs de la restauration. Toutes les productions étaient représentées: viande, pain, tartinables, produits cosmétiques. L’occasion de faire un état de santé sur ce secteur qui traverse une zone de turbulences, même si de toutes récentes analyses font apparaître une stabilisation du marché au mois de mars.

Fanny Lemaire, la présidente de l’Interbio Pays de la Loire dénonce l’hypocrisie d’un système et l’inertie des pouvoirs publics, mais aussi des idées préconçues, selon elle notamment sur le prix du bio. « Aujourd’hui, le bio est moins cher que les produits venant du conventionnel », affirme-t-elle sans ambage faisant référence à la flambée des prix des engrais utilisés par l’agriculture conventionnelle et elle invite les consommateurs à « bien regarder les étiquettes ». « Il faut bien expliquer aux consommateurs que la seule agriculture qui ne pollue pas l’eau ni les sols, c’est l’agriculture bio », insistant sur les techniques mises en oeuvre par les agriculteurs bio soucieux du lien avec le sol, de l’autonomie de leurs exploitations et de la diversité de leurs activités. Car le coût de la pollution générée par l’agriculture conventionnelle, insiste-t-elle, c’est bien le consommateur qui en supportera le coût par le biais de ses impôts, tandis que l’Etat ne rénumère pas les agriculteurs bio pour leur contribution à la réduction des « externalités négatives » (ndlr: c’est à dire à la pollution des sol, de l’eau, de l’air). Elle plaide donc pour une stratégie renforcée de l’Etat pour inciter les agriculteurs à se tourner vers le bio. « C’est la solution préconisée par le GIEC », explique-t-elle renvoyant les consommateurs à leurs responsabilités: « ils doivent se demander quelles sont leurs priorités: bien se nourrir ou s’offrir un téléphone portable? ». Et leur donne des conseils: « il faut que les gens deviennent des consom’acteurs, qu’ils cuisinent plus, des produits de saison, plus de végétal et qu’ils cessent le gaspillage ».

Mais pour Fanny Lemaire -comme d’ailleurs pour les éleveurs de porc bio- la vraie solution à la pérennité de la filière bio est toute simple: que les obligations de la loi Egalim (ndlr: qui impose un pourcentage de produits bio dans la restauration collective) soient respectées. Ce qui est loin d’être le cas. Elle souligne dans ce domaine la volonté manifestée par les élus locaux, et notamment les régions pour aller dans ce sens. Quand à l’avenir, elle l’aborde avec sérénité : « la Bio a toujours fait preuve de résilience. Cela va continuer ».

Kignon: leur petit biscuit est exemplaire

Chaque année, en France on gaspille 10 millions de tonnes d’aliments consommables dont 50 000 tonnes de pain chez les boulangers. C’est à partir de ce constat qu’est née Kignon à partir de la volonté de trois ingénieures qui ont construit une gamme de biscuits délicieux, mais fabriqués à partir de « sous-produits », c’est à dire des invendus de boulangeries semi-industrielles bio.

le principe est simple: le reste de pain est récupéré et remplace partiellement la farine dans la fabrication de petits biscuits avec du beurre, des oeufs et du chocolat, des noisettes, des amandes… Bref de quoi réaliser de succulents petits gâteaux dans une démarche éco-responsable poussée à l’extrême. Les biscuits sont en effet préparés à Savenay, près de Nantes par un ESAT. 

Anti-gaspi, inclusive, locale, 100% bio… la démarche des 3 ingénieures coche toutes les cases de l’exemplarité. A La Gacilly, elles présentaient en avant-première une nouvelle gamme de leurs gâteaux, cette fois en version salée…

La suite, ce sont là encore aux consommateurs d’en décider puisque c’est à eux d’apporter leur pierre à l’édifice en faisant la démarche d’acheter ces biscuits d’une nouvelle génération…

Pour en savoir plus: « Kignon, le petit biscuit ki a tout bon »

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