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Oust à Brocéliande

Publié le 28 janvier 2023

La Gacilly. L’édition 2024 menacée: le Festival photo, un chef-d’oeuvre en péril

Auguste Coudray a lancé un appel à une prise de conscience et à une mobilisation générale pour sauver le festival photo

Cet été le festival photo de La Gacilly fêtera son vingtième anniversaire. Mais l’édition 2023 de cet évènement culturel majeur pourrait être son chant du cygne. « Nous fêterons dignement avec sobriété nos 20 ans, mais on n’est pas du tout assurés que le festival reparte en 2024 », a lancé Auguste Coudray, le président du festival photo de La Gacilly, vendredi soir devant les élus de l’OBC réunis pour la cérémonie des voeux. Auguste Coudray –qui nous avait déjà confié ses inquiétudes en octobre dernier (lire ici)– s’est lancé, avec beaucoup d’émotion, de conviction et de passion dans un véritable plaidoyer qui résonne comme une bouteille à la mer, un appel au secours pour sauver l’une des plus prestigieuses exposition photo de France. Il a été très clair: il manque aujourd’hui 200 000 euros pour pouvoir envisager la reconduction en 2024 du festival photo. Pragmatique, il a également souligné que le festival ne se relèvera sans doute jamais d’une telle interruption.

Le groupe Rocher « dans la tourmente »

Pourtant le festival draine 300 000 visiteurs à La Gacilly tous les ans avec d’énormes retombées économiques pour l’économie touristique du territoire, évaluées à 7 millions d’euros. Mais il est frappé de plein fouet par plusieurs phénomènes, tous plus ou moins liés à la crise économique. Le budget du festival photo, c’est 1 million d’euros, financés à 60% par des fonds privés dont 40% par le groupe Yves Rocher, 20% de fonds publics et 20% de fonds propres. Or « en local, le groupe Yves Rocher est en pleine tourmente, les gens ont besoin de l’entendre. Oublions les modèles économiques précédents, ils n’existent plus… », constate Auguste Coudray. Par ailleurs, plusieurs entreprises affectées par la crise de l’énergie ont fait savoir qu’elles allaient diminuer voire arrêter leur soutien au festival.

Lundi, réunion de mobilisation des acteurs économiques

La situation est donc grave, voire critique. Pour le président du festival, la seule solution est la construction d’un nouveau modèle économique, basé sur l’équité et la solidarité, une « économie circulaire » vertueuse. Il imagine pour cela une prise de conscience des forces vives du territoire pour apporter un soutien financier permettant au festival de boucler son budget.

La journée de lundi sera déterminante. Car ce jour-là les membres du festival avec la municipalité organise une soirée de mobilisation du tissu économique local à laquelle 250 personnes sont invitées. Une réunion destinée à provoquer un électro-choc, une prise de conscience et bien sur un apport de fonds pour boucler l’organisation de l’édition 2024.

Mais rien n’est gagné. Car comme Auguste Coudray le constate lui-même, les entreprises sont confrontées à des difficultés économiques inédites peu propices au Mécénat, même si celui-ci permet de substantielles ristournes fiscales. Et puis, il y a cette réalité: l’apport des entreprises, représente actuellement 0,7% du budget du festival photo soit… 5000 euros! La marche à franchir est donc très haute…

Mais comme le rappelle Auguste Coudray, si le festival photo disparait, c’est tout un pan de l’économie du territoire qui risque de s’effondrer. Car qui viendra dans les restaurants, les gîtes, les hôtels « s’il n’y a plus rien à voir ». Et cette conjoncture sombre touche également d’autres évènements tels que le festival au Pont du Rock. « On est dans la même galère… », souligne Auguste Coudray.

Réécoutez son intervention dans notre vidéo ci-dessus.

3 commentaires "La Gacilly. L’édition 2024 menacée: le Festival photo, un chef-d’oeuvre en péril"

  1. J’ai visité l’exposition de 2022 et ai été désagréablement surpris des réponses des commerçants de La Gallicy alors que leur demandais des informations sur les lieux d’exposition. La plupart m’ont répondu qu’ils n’avaient pas été associés, pas de plan. Le pure fut la photographe installée dans la ville qui ne me renseigna pas du tout, étant même presque agressive.
    Enfin, si les images installées au bas du village étaient magnifiques, celles en noir et blanc dans une des rues n’étaient vraiment pas à la hauteur.

    1. Merci pour ce point de vue positif Bernard.
      Votre gratitude pour cette sortie culturelle gratuite fait chaud au coeur.
      D’après l’article, vous devriez avoir la chance de ne pas pouvoir vous y rendre en 2024 donc je comprends mieux votre satisfaction.

      Pour ma part je serai plus négatif: cet événement m’a fait découvrir beaucoup d’artistes, de pays, d’univers, d’informations…. aux grées de mes flâneries dans ce bourg joli et dans lequel tout le monde avait le sourire. Je trouve donc dommage cet arrêt, même si le contexte économique est tel que les partenaires sponsors d’événements culturels ne sont pas légions en ce moment dans notre ruralité.

      On va croiser les doigts pour que ça continue.

  2. Bernard!! laissons ça La fin du Festival ça ne s’écrit même pas.
    Quelle merveille! Que de belles journées de bonheur et en plus en compagnie des enfants, des petits-enfants.
    1€ x 300 000 personnes … mais payer ce n’est plus possible je crois, pourtant les vide-greniers sont souvent payants surtout dans le Morbihan.
    Je regrette de laisser trop peu dans la petite boite en recevant, très aimablement, le plan du Festival.
    A bientôt au Festival Photos 2023.

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