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Ploërmel Communauté

Publié le 19 janvier 2023

Campénéac. Patrimoine: les étudiants lorientais ont craqué pour le mystérieux diable de l’église

La pugnacité d’un groupe d’étudiants va-t-il enfin permettre de résoudre le mystère du diable de l’église Notre-Dame de Campénéac? Louis Grandin, Lucile Garrigue, Jane Le Bouedec et Marion Lamarche sont étudiants en master 2 politiques patrimoniales développement culturel et territoires à l’UBS de Lorient. Dans le cadre de leur dernière année, ils participent à une opération menée par la fondation sauvegarde de l’art français avec le soutien de la Caisse d’Epargne, le plus grand musée de France. Cette action s’apparente à une gigantesque chasse au trésor au cours de laquelle les étudiants doivent dénicher quelques trésors oubliés et en péril du patrimoine local. C’est une compétition à laquelle participent cette année, trois équipes de l’UBS de Lorient et cinq de l’université du Mans. Le lauréat décrochera une bourse permettant la restauration d’un de ces chefs d’oeuvre. Le concours se déroule en plusieurs étapes. Chaque équipe se présente d’abord avec 3 projets devant un jury composé de sociétaires de la Caisse d’Epargne. C’est ce jury qui choisit un projet pour chaque équipe. L’ultime étape consiste en l’élection de l’oeuvre lauréate qui décrochera l’aide financière de 8000 euros.

Le mystère de la chaire à prêcher et de son diable en péril

Les investigations de ces 4 étudiants les ont amené à s’intéresser à la chaire à prêcher qui se trouve à l’église de Campénéac. C’est une oeuvre monumentale de 7 mètres de haut qui a une particularité rarissime, son diable sculpté au pied de la chaire. « C’est simple, on ne voit que lui. L’archange qui surplombe la chaire passe presque inaperçu… », commentent les 4 étudiant(e)s qui avouent avoir été saisi(e)s par sa beauté et le mystère qui se dégageait de l’ensemble. Un mystère qui n’a cessé de s’épaissir au fur et à mesure de leurs recherches. Cette chaire au diable est l’une des seules recensée en Bretagne et sans doute en France. « C’est une oeuvre subversive, de style néogothique, caractéristique de l’esthétisme du 19è siècle. C’est très rare… », s’enthousiasment les étudiants. Et ce n’est pas tout, ils ont découvert que personne n’en connait l’histoire. On n’en retrouve aucune trace dans les archives, on ne sait pas qui l’a sculptée, pour quelle raison ni à quelle époque. Même l’association locale Mémoires et patrimoines pourtant incollable sur tout ce qui touche à l’histoire de Campénéac n’a pas pu apporter de réponse à cette énigme… Inutile de préciser que les étudiants lorientais ont eu le coup de foudre. D’autant qu’en examinant de plus près la chaire, ils ont découvert que le diable a perdu son nez et les traces de sciure témoignant de la présence d’insectes xylophages. Autant d’élément qui montre que ce chef-d’oeuvre a besoin de subir des travaux de restauration afin de la protéger des agressions du temps.

La chaire à prêcher de Campénéac et son diable ont donc fait partie des trois propositions présentées fin novembre au jury de la Caisse d’Epargne qui a craqué à son tour, trouvant également cocasse la présence de ce diable à l’orée de la forêt mythique de Brocéliande. C’est elle qui a été retenue pour entrer en compétition avec les projets des deux autres groupes de Pontivy et Hennebont. Et c’est ce dossier que devront défendre, Louis, Lucille, Marion et Jane en mars pour tenter de décrocher la première place. Ils auront 7 minutes pour convaincre leurs interlocuteurs et obtenir la subvention qui permettra de préserver le diable de l’église de Campénéac.

« On se sent soutenus… »

D’ores et déjà leur fascination pour la chaire et son diable va bien au-delà de la compétition. Car dans leur quête ils ont été touchés par l’élan de sympathie qui se manifestent à Campénéac autour de leur projet. Ils se souviennent avec émotion d’une réunion à laquelle ils ont participé il y a quelque semaines. « On s’attendait bien à ce qu’il y ait quelques élus. Mais pas à se retrouver devant tant de personnes passionnées… », avouent-ils. Le maire et les élus, les bénévoles et le président de Mémoires et Patrimoine mais aussi le Père Christophe Guégan se sont mobilisés pour aider les jeunes gens. « On se sent soutenus et on a vraiment l’impression que ce que l’on fait va permettre de sauver un élément du patrimoine local. et puis, pour nous c’est une expérience très enrichissante. Ca nous permet de découvrir la richesse de notre patrimoine. On espère que ce projet aboutisse pour montrer aussi que la Bretagne, ce n’est pas seulement la mer… », analysent-ils, se projetant dans l’avenir. « Même si nous ne sommes pas lauréats, on a constitué un dossier complet qu’on laissera à la commune ».

Un projet rayonnant

« Cette chaire est un objet phare en danger. La municipalité a un budget contraint. Mais si on a la chance que le projet soit lauréat, alors cela pourrait avoir un effet levier pour nous permettre de mobiliser des aides au niveau du département par exemple », estime pour sa part Hania Renaudie, maire de Campénéac et conseillère départementale convaincue que la mise en valeur de ce patrimoine chargé de mystère pourrait avoir un rayonnement bien au-delà du territoire. D’autant que l’église de Campénéac recèle un autre trésor, le souvenir de la « Bonne Armelle », une servante dévouée née à Quelneuc en Campénéac en 1606 dont le crâne est conservée dans la sacristie sous son portrait. De là à imaginer une valorisation future de ces éléments historiques et pourquoi une sorte de parcours patrimonial sur le Pays de Ploërmel, il n’y a qu’un pas que l’imagination fertile et enthousiaste de Hania Renaudie franchit avec allégresse…

Aidez les étudiants à élucider le mystère de la chaire et son diable

Les 4 étudiants lorientais se sont piqués au jeu. Au-delà de leur concours, ils aimeraient bien percer le mystère du diable de l’église de Campénéac ou du moins contribuer à lever un coin du voile. Pour cela, les étudiants et les élu(e)s appellent les habitants de Campénéac et d’ailleurs qui auraient des éléments pouvant contribuer à reconstituer l’histoire de la chaire à leur communiquer.

Pour cela contactez:

jane.lebouedec@gmail.com ou louis.grandin9@orange.fr

ou: 06.89.28.11.26/07.81.71.41.91

1 commentaire "Campénéac. Patrimoine: les étudiants lorientais ont craqué pour le mystérieux diable de l’église"

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