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Morbihan

Publié le 23 octobre 2022

Missiriac. L’inquiétude des agriculteurs pour l’avenir

Les adhérents de la FDSEA et des jeunes agriculteurs, ont manifesté, vendredi devant les portes de l’usine SODIAAL de Missiriac afin de protester contre un manque de transparence sur l’évolution des prix.

« Depuis plusieurs mois, les prix payés par Sodiaal à ses éleveurs se déconnectent des autres entreprises et des autres coopératives de l’ouest. Cette situation tire globalement les prix vers le bas avec le creusement de l’écart de prix avec nos voisins européens. Le lait Français est actuellement le moins bien payé en Europe », soulignent les représentants des éleveurs.

Pour les agriculteurs, la loi Egalim n’est pas respectée, au vu du prix payé par Sodiaal. Pour une entreprise laitière moyenne produisant environ 65 000 litres la perte est de 4 400 euros par mois soit 53 000 sur un an. Ils estiment que face aux frais fixes cela va impliquer la disparition de nombreux producteurs et d’emploi. « Une entreprise laitière c’est généralement 8 emplois, mais en parallèle la raréfaction du lait amènera d’autres coopératives à se rapprocher des producteurs locaux donc des pertes d’emploi aussi sur le site de Missiriac », a souligné Christian Madouasse, producteur de lait à Saint-Martin. Pour Jean-Jacques Michard président de la section laitière de la FDSEA et Johann Conan, secrétaire général des Jeunes Agriculteurs, « Sodiaal doit respecter les barèmes de la loi Egalim et prendre en compte les coûts de production qui ne sont pas répercutés malgré un accord de réévaluation avec les GMS, passés en juillet. Sodiaal sous-paye par rapport au autres coopératives et le barème Français est bien en deça de celui des autres pays européen ».

Cette situation « n’est pas idéale pour encourager les jeunes à s’installer et les éleveurs en place à ne pas arrêter la production de lait. L’avenir de la coopérative se joue maintenant tout comme l’avenir du paysage agricole de demain dans le Morbihan », analysent les représentants syndicaux.

SODIAAL a déjà été interpellé dans d’autres département à Montauban en matinée, dans la Moselle jeudi et dans la Marne et le Finistère dans le courant du mois.

1 commentaire "Missiriac. L’inquiétude des agriculteurs pour l’avenir"

  1. La loi egalim est appliquée dans le cadre des négociations commerciales entre les industriels de l’agroalimentaire et la grande distribution et ces négociations commerciales ont lieu en début d’année et servent de référence pour toute l’année, résultats nous, éleveurs, agriculteurs nous prenons en pleine face l’inflation de nos charges et nous devrons attendre une éventuelle hausse du prix de nos produits en début d’année prochaine

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