
Malestroit. Dernière ligne droite pour la Coeur de Bretagne
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Publié le 1 septembre 2022
Malestroit était au coeur du violent orage qui a éclaté mercredi en fin d’après-midi. Mais d’autres communes limitrophes ont également été victimes du phénomène comme Caro et Missiriac. Au lendemain de cet évènement, les élus cherchent la parade…
A Caro « Il y avait certes une vigilance aux orages, mais rien ne laissait présager un tel déluge. Les prévisions nous annonçaient 6 mm vers 20 heures puis 8 mm vers 23 heures. Et on a eu 65 mm à 21 heures… », constate Erwan Gicquel, le maire de Caro. Pour les prévisionnistes de Météo Bretagne, cela s’appelle un orage stationnaire… C’est ainsi qu’il qualifie le phénomène qui s’est produit mercredi soir au-dessus de Malestroit et de quelques proches communes. Un orage qui déverse des trombes d’eau en un temps très court sur une surface très limitée… A Malestroit, cet orage a pris des proportions dantesques « du jamais vu » selon les habitants dont beaucoup ont vu leurs maison inondées. Et pour cause, Franck Plisson au couer de Malestroit a du vider son pluviomètre deux fois pour constater qu’en 3 heures, il était tombé 90 mm de pluie!
Mais à Caro, ce n’était guère mieux, avec 65 mm en deux vagues orageuses consécutives. L’école publique a été inondée ainsi que la salle polyvalente et des coulées de boues ont envahi les routes, Le Pont Payen avait atteint sa capacité maximale d’écoulement, menaçant d’inonder la route. « On avait déjà eu des infiltrations d’eau dans la salle polyvalente, mais jamais autant… Il faut se rendre à l’évidence ce type de phénomène se répète et il va falloir les anticiper », ajoute Erwan Gicquel. Celui-ci souligne la réactivité des services de la direction des routes du département qui ont nettoyé les routes pendant la nuit. Mais il lance un appel à ses administrés les incitant à la vigilance en ce qui concerne les busages ou les gouttières dont ils doivent assurer la propreté pour ne pas gêner l’écoulement des eaux pluviales. « Il est bon de rappeler qu’au même titre que les accords de rejet au fossé, les accords de busage sur le domaine public pour des raisons privées, notamment d’accès à la propriété induisent que l’entretien et le libre écoulement des eaux incombent à l’usager. Suite à cet évènement climatique exceptionnel, il peut être important de le rappeler à l’approche de la saison automnale », prévient-il.
A Missiriac Le spectacle était impressionnant, mercredi soir sur la Départementale 145 qui relie Ruffiac à Malestroit. Vers 21 heures la pluie s’était calmée sur Ruffiac, mais lorsqu’on circulait en direction de Malestroit on pouvait voir à l’horizon une sorte de brouillard dense qui stagnait au-dessus de la ville. A la hauteur de la route de Saint-Laurent sur Oust, un véritable mur de pluie rendait la circulation périlleuse. Au fur et à mesure qu’on approchait de Malestroit on pouvait voir des coulées de boues dévaler des hauteurs de Missiriac, recouvrir la chaussée. A Les Rosayes, la Gaudinaye, la Pagdolaye, le déluge a fait des dégats: sous-sol, maisons inondés, terrains emportés par le torrent… Il faut dire qu’à Missiriac -enfin sur une partie suelemnt de la commune limitrophe avec Malestroit- on a enregistré 95 mm de pluie pendant cet orage hors normes. Au point que même les pompes des riverains n’ont pas réussi à endiguer le flot. Au lendemain de cet incident climatique, l’abattement et la colère règne parmi les habitants. Toute la journée, les agents ont travaillé à nettoyer les routes et Christelle Marcy, la maire de Missiriac s’est rendue chez les sinistrés pour échanger avec eux. « Je vais organiser des réunions dans chaque village concerné pour pouvoir traiter du problème plus précisément et pour que chacun puisse s’exprimer. Je vais leur expliquer ce que l’on fait au niveau de la commune et écouter ce qu’ils suggèrent comme solution. Je comprends qu’il y ait de la colère mais devant des phénomènes aussi violents on est assez impuissants », commente-t-elle, rappelant qu’un important programme de voirie a été engagé. Comme son collègue de Caro, elle pointe du doigt la nécessité d’ouvrir au maximum les fossés et limiter les busages. « Les techniciens nous le disent: un fossé absorbe trois fois plus d’eau qu’une buse… », précise-t-elle. La configuration de Missiriac en surplomb de la vallée et du canal ne facilite pas les choses. « Je vais me rapprocher des spécialistes de ces questions hydrauliques pour tenter de trouver des solutions », ajoute-t-elle.
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2 commentaires "Caro-Missiriac. Quelles solutions après l’orage?"
Bonjour,
Effectivement ces évènements semblent se répéter et il va falloir trouver des solutions.
Des solutions il en existe mais encore faut-il vouloir… ou pouvoir les mettre en œuvre dans des situations complexes.
Des quantités aussi importantes d’eau en très peu de temps sur un sol très sec ne feront que ruisseler.
Limiter le busage est déjà une solution, ou au moins adapter le busage à la largeur du fossé ou du cours d’eau et ne pas le sous dimensionner, opter pour des passerelles lorsque l’on ne peut pas faire autrement.
L’autre solution est d’arrêter de surcreuser les fossés de route et même d’en créer.
Il y a trop de fossés qui augmentent considérablement les vitesses d’écoulement de l’amont vers l’exutoire, limite l’infiltration et augmente le dessèchement de certains terrains prématurément.
Parfois on voit de nouveaux fossés à des endroits ou il n’y en a pas besoin.
Tous ces fossés on un coût pour les collectivités pour les creuser et les entretenir.
A chaque fois qu’il y a des inondations la solutions retenue c’est… IL FAUT CREUSER…pour déplacer le problème…ce n’est donc pas la solution.
Certains fossés peuvent également être déconnectés en amont (friche,bois, noue…) pour éviter de tout concentrer au même endroit.
Certains problèmes ne seront jamais résolu car nous continuons de construire en zones inondables ou sur d’anciennes zones humides malgré les inventaires que nous avons aujourd’hui.
Certains y habitent déjà et pour ça il n’ y a que des mesures préventives (évacuations, barre de portes…). Encore faut-il le savoir lorsque l’on achète.
Laissons de la place à nos cours d’eau et nos fossés dans les projets d’urbanismes et limitons l’imperméabilité des sols au maximum.
Pourtant nous le savons tous, mais ce n’est que très peu mis en application dans les projets à cause du surcoût de certains aménagements ?… Mais vu les dégâts financiers que cela peut engendrer ne devrait on pas y réfléchir davantage ?
En espérant que cela évolue dans le bon sens rapidement.
Merci pour ce contenu instructif et constructif. A vos remarques s’ajoute le saccage des terrains à vocation agricole par les modes d’agriculture intensifs qui détruisent les sols et les rendent aussi pauvres qu’incapables de jouer leur rôle. Cela aussi est à prendre en compte.