Pays de Ploërmel

Publié le 7 avril 2022

Pays de Ploërmel. Comment assurer le bien-être des jeunes

Comment assurer le bien-être des jeunes du Pays de Ploërmel? Cette question est au coeur du contrat de santé local co-piloté par le PETR-Pays de Ploërmel et l’ARS (agence régionale de santé) sur lequel planchent depuis plus d’un an les acteurs concernés du territoire.

« Bien-être ». L’expression est délibérément choisie pour marquer une rupture avec une tendance trop répandue à associer les mots jeunes et problèmes. « Il faut être positif… », résument Gaëlle Berthevas présidente du PETR Pays de Ploërmel et Christelle Marcy, vice-présidente de l’OBC en charge du social. Une volonté farouchement affirmée de repeindre en rose un présent et un avenir dont le moins que l’on puisse dire malgré tout est qu’il n’est pas simple pour notre jeunesse. « Le rôle du Pays est de favoriser la prise en compte de la thématique santé dans tous les domaines de la vie quotidienne (ndlr: famille, social, éducation…) et de répondre aux besoins du territoire. Lorsque ceux-ci sont identifiés, on se regroupe et on travaille ensemble », explique Gaëlle Berthevas. Travailler ensemble… Encore faut-il pour cela se connaitre. Car il existe une myriade d’acteurs qui se préoccupent de la jeunesse. Cela va de l’école aux services jeunesses des collectivités en passant par les services sociaux du Département ou différentes structures spécialisées (Missions locales, protection judiciaire, Douar Nevez, associations relais jeunes…). Depuis près d’un an et demi, les réunions de travail associant tous ces partenaires jeunesse du territoire organisées sous l’égide du Pays de Ploërmel ont mis en évidence ce constat: tous ces acteurs ne se connaissent pas ou très peu et ne savent pas qui fait quoi… En terme technocratique, ça s’appelle « l’interconnaissance »!

Constat confirmé ce mercredi matin, lors d’une nouvelle rencontre entre ces acteurs du monde de la jeunesse. Mais une fois qu’on a dit ça, qu’est ce qu’on fait concrètement? « La santé est un vecteur d’insertion… », analyse Christelle Marcy. En langage courant, traduisez: être en bonne santé facilite l’accès à l’emploi. « L’adolescence est une période au cours de laquelle les jeunes adultes connaissent des changements qui peuvent impacter leur santé, générer du mal-être et déboucher sur des conduites à risques. Et le confinement a crée de la précarité, de l’anxiété chez les jeunes », ajoute Christelle Marcy qui intervenait en qualité de trésorière de la mission locale du Pays de Ploërmel. La Mission Locale a développé une véritable expertise de l’accompagnement des jeunes de moins de 25 ans qui produit des résultats. Mais encore faut-il que les jeunes poussent la porte de la Mission Locale… Car beaucoup d’entre eux ne font pas cette démarche…

Des actions concrètes en projet

Et c’est là ou on arrive -presque- aux solutions concrètes. Ce mercredi matin, après avoir fait connaissance, les partenaires réunis se sont donc accordés sur le lancement de deux actions. La première consiste à s’appuyer sur les CPE des établissements scolaires qui sont quotidiennement au plus près des jeunes et donc les mieux placés pour être des relais de 1er niveau. Ils jouent déjà un rôle important de détection, mais qui pourrait être renforcé et élargi pour orienter les jeunes mais aussi leurs parents en leur fournissant des éléments d’information complémentaires. Cette action pourrait être mise en oeuvre dès la rentrée prochaine en septembre.

La 2è action concrète serait l’organisation d’un « temps fort » dont la nature devra être précisée dans les prochaines semaines. Quelque chose qui ressemblerait à une sorte de forum auquel les élèves de 4è du territoire seraient conviés, dans le cadre de leur scolarité. Mais un forum qui aurait une forte tonalité ludique et bienheureuse. Les collégiens y trouveront beaucoup d’information sur le sport, les loisirs, des animations mais aussi les bonnes adresses pour trouver une écoute ou un coup de main dans une phase difficile vers la quête du « bien-être ». Ce projet qui reste encore à préciser pourrait voir le jour… au printemps 2023.