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Publié le 24 décembre 2021

COVID 19. Morbihan: le paradoxe des chiffres

La comparaison entre les discours d’alerte sur la situation sanitaire et les chiffres transmis par l’ARS peut paraître paradoxale. Le dernier bulletin officiel de l’Agence régionale de santé montre en effet plutôt une amélioration de la situation en Bretagne et notamment dans le Morbihan.

C’est ce que confirment les statistiques diffusées sur le très sérieux et très officiel site « d’informations COVID 19 » du gouvernement. Bien sur, il faut analyser et relativiser tout cela. Car cette embellie morbihannaise n’est sans doute que très provisoire, face à l’arrivée imminente du tsunami nommé variant Omicron. D’autant que si les chiffres sont à la baisse, ils se situent toujours à un niveau jamais atteint depuis le début de la pandémie…

Ne nous berçons pas d’illusions. Le mois de janvier sera périlleux!

Petit coup d’oeil sur une embellie provisoire

Depuis le 6 décembre, le taux d’incidence plonge littéralement dans le Morbihan. Il est passé de 384 à 326 cas pour 100 000 habitants. C’est la même chose pour le taux de positivité qui est passé de 6,52 à 5,89%. Mais ce qui nous semble le plus spectaculaire et le plus paradoxal, c’est le taux de reproduction effectif (R). Il correspond au nombre de personnes que peut contaminer une personne infectée. Ainsi si R est supérieur à 1, l’épidémie se développe si il est inférieur à 1, alors l’épidémie régresse. C’est lui qui détermine en quelque sorte la vitesse de propagation du virus.

Or, ce R était de 1,46 le 27 novembre dernier. Il n’a cessé de décroitre depuis. Il était à 1,37 le 4 décembre puis à 1,11 le 11 décembre et une semaine plus tard, le 18 décembre il est passé à 0,99. Ce qui voudrait dire que l’épidémie recule…

Ca c’est pour le côté « cadeau de Noël » qui est sans doute la conséquence de la campagne de vaccination de rappel qui est entrée dans une phase très offensive depuis le début du mois de décembre et qui s’avère très efficace contre le variant Delta.

Des hospitalisation qui progressent toujours

Mais il y a le côté obscur des chiffres qui apparait dans d’autres graphiques. ceux qui illustrent la situation hospitalière qui elle ne cesse de se dégrader. De 90 le 12 décembre, le nombre de psronnes hospitalisées dans le Morbihan est passé à 118 le 21 décembre et le nombre de personnes en soins critiques est passé de 14 à 22 sur la même période, tandis que le taux d’occupation des lits est passé de 33 % aux alentours de 40%.

La différence entre ces deux éléments s’explique par le décalage de 10 à 15 jours qu’il y a entre les contaminations et les hospitalisations.

Le scénario catastrophe des fêtes de fin d’année

On pourrait donc penser que dans quelques jours, la situation hospitalière va elle-aussi s’améliorer. Ce ne sera peut-être pas le cas à cause de la 6è vague qui déferle à une vitesse inédite sur la France, celle engendrée par le Variant Omicron. Ce variant pourrait devenir majoritaire dans les tous prochains jours et comme il est susceptible d’être plus résistant aux vaccins, il pourrait venir renverser les chiffres actuels de l’épidémie et provoquer un nouvel afflux de malades dans les hôpitaux toujours sous tension…

La menace est bien réelle et sans doute à notre porte. Il suffit se regarder ce qui se passe chez nos voisins d’Ille et Vilaine où le taux d’incidence et le taux de positivité repartent à la hausse après un plateau très élevé de quelques jours

Ce croisement de plus en plus probable des courbes est le scénario redouté des autorités politiques et sanitaires qui multiplient les appels à la prudence en cette période de fêtes de fin d’année qui pourrait être à cause du brassage des populations, un accélérateur d’une explosion des contaminations liées au variant Omicron déjà inéluctable.

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