Ploërmel Communauté

Publié le 18 août 2021

Val d’Oust. Le vaccibus au coeur d’un clip vidéo du ministère

Si dans les prochains jours vous voyez passer sur les réseaux sociaux un clip vidéo de promotion du vaccibus dans lequel vous reconnaissez la mairie du Val d’Oust, sachez que vous ne souffrez pas d’hallucinations. Car le ministère des Solidarités et de la Santé a envoyé une équipe ce mercredi matin au Val d’Oust afin de valoriser les actions « d’aller-vers » dans le cadre de la campagne vaccinale contre la Covid-19. « Aller vers », c’est le nom donné à cette tournée du vaccibus qui se solde par un succès indéniable. « En six semaines, nous avons réalisé environ 3000 vaccinations dans les 13 communes où le vaccibus s’est déplacé », atteste Myriam Beillon, de la délégation du Morbihan de l’Agence régionale de santé. Elle est présente ce matin au Val d’Oust en compagnie du colonel Valérie Seyssiecq, médecin chef des sapeurs-pompiers du Morbihan pour faire le point sur cette action hors norme.

Le vaccibus permet une vaccination de proximité en se déplaçant au coeur du territoire et permettre aux populations les plus éloignés des centres de se faire vacciner facilement. Les autorités sanitaires ont identifié le nord du Morbihan comme étant en retard sur le reste du département, d’où cette opération de proximité. « Les 3000 vaccinations que nous avons réalisées représentent l’équivalent de deux semaines d’activités du centre de Ploërmel, c’est très important », souligne Myriam Beillon. Actuellement, 75% de la population du Morbihan a reçu au moins une dose et 64% est totalement vaccinée. « Nous ne sommes pas les seuls à utiliser un centre de vaccination mobile, mais dans le Morbihan le système démontre une efficacité remarquable. La clé de cette réussite c’est la collaboration qui s’est mise en place entre les services de la préfecture, l’ARS et tous les acteurs mobilisés dans cette action », estiment la représentante de l’ARS et le médecin-colonel des pompiers.

C’est en tous cas ce qu’a pu constater la vidéaste du ministère, ce matin au Val d’Oust. Pas de file d’attente interminale aux premières heures de la matinée, même pas d’attente du tout ce matin. Le passage des candidats à la 2è dose de vaccin est totalement fluide. Le fruit de l’expérience tirée de la 1ère étape vaccinale il y a trois semaines. Le dispositif est parfaitement rôdé aussi bien du côté de l’organisation que des patients. « Tout à l’heure on a vu un tracteur s’arrêter devant la mairie, son conducteur est descendu prendre son ticket et est reparti quelques secondes plus tard en nous lançant un grand « à tout à l’heure » », témoigne Florence Prunet, la maire du Val d’Oust, mobilisée avec son conseil municipal pour accueillir, guider les patients. Trois officiers des sapeurs-pompiers du Morbihan, comme ce matin le capitaine Jehanno de Pontivy, sont affectés au suivi du vaccibus.

Solidarité locale

Jean-Michel Barreau, médecin retraité vice-président de Ploërmel communauté en charge de la santé est partout pour régler les moindres détails. Si la vaccination est aussi rapide ce matin au Val d’Oust, c’est que deux médecins et un 2è ordinateur renforcent le dispositif. Cela grâce au soutien du service informatique de Ploërmel communauté. Un exemple de la solidarité territoriale qui s’est mise en place autour du vaccibus. Au Val d’Oust, même le camping municipal a apporté sa contribution. « Le camping a mis à notre disposition un lit de camp pour recevoir les gens éventuellement pris de malaise. Et cela a été le cas ce matin dès le début. Cela montre bien que l’aide de chacun est importante… », détaille Florence Prunet. Les élu(e)s sont en première ligne pour la mise en oeuvre concrète de la campagne de vaccination. Leur capacité d’adaptation et de réactivité face à des décisions souvent connues à la dernière minute font merveille. Florence Prunet montre ainsi les plans millimétrés et les plannings détaillés à la minute près réalisés par les élus du Val d’Oust.

La rentrée scolaire en préparation

La vaccination avance, mais la vigilance reste de mise dans un département où le variant Delta, très contagieux s’impose. « Le taux d’incidence est de 150 cas pour 100 000 habitants. C’est inférieur au niveau national mais c’est très élevé et la tranche des 16/25 ans est particulièrement touchée avec un taux d’environ 400/100 000 et nous enregistrons des hospitalisations », constate Myriam Beillon.

Il n’y a pas de nouvelle tournée de vaccibus prévue. Désormais, les services de l’ARS travaillent à la préparation de la rentrée scolaire. Une campagne de sensibilisation des jeunes à la nécessite de se faire vacciner va être menée et une organisation facilitant l’accès de cette tranche d’âge au vaccin mise en place.

« Ce n’est pas parce qu’on est vacciné qu’il ne faut pas porter son masque. On voit de plus en plus de gens qui négligent les gestes barrières. Il faut absolument les respecter car même vacciné on peut être porteur du virus et le transmettre à des personnes fragiles. C’est un message qu’il faut absolument transmettre… »

Médecin colonel, Valérie Seyssiecq, médecin chef des sapeurs-pompiers du Morbihan