
Publié le 28 juillet 2021
Beignon. Les 100 ans de « Mamie Turbo »





Attachante et pétillante, Paulette Colin est un personnage qui ne laisse pas indifférent. Les habitant(e)s de Beignon l’avaient surnommée « Mamie Turbo », parce qu’à 97 ans, ils la voyaient circuler dans Beignon au volant de sa R5 Turbo rouge. Paulette a cependant du abandonner le volant et se résoudre à quitter sa maison de Beignon pour intégrer la résidence Saint-Dominique de Pontivy en février 2020. C’est là que ce mercredi 27 juillet, Sylvie Hourmand, le maire de Beignon est venue lui souhaiter un bon anniversaire. Et pas n’importe lequel: celui de ses 100 ans! La vraie date anniversaire c’était le 24 juillet, mais ce jour-là, c’est avec sa famille que Paulette a célébré l’évènement.
Mercredi après-midi, la Résidence Saint-Dominique avait mis les petits plats dans les grands en l’honneur de cette centenaire, la 2è de l’établissement. Sylvie Hourmand a offert un bouquet à Paulette et a échangé un moment avec elle. Car, à 100 ans, Paulette a toujours l’esprit vif, sans doute le fruit d’une vie très active et très bien remplie, ponctuée d’anecdotes. Il a d’ailleurs fallu 3 pages à son fils Michel -présent mercredi- pour en faire un résumé, le jour du repas familial!

Née à Nancy, Paulette a fait ses études aux Beaux Arts pour devenir une spécialiste de la gravure sur cuivre. Elle s’est mariée n 1943 et a suivi son marié, médecin à Paris. C’est là que le couple qui aura deux enfants s’installe dans le 17è arrondissement et rejoindra en 1976 la maison familiale de Beignon. Artiste dans l’âme Paulette a réalisé de véritables chefs-d’oeuvres dans sa spécialité. La gravure sur cuivre impose un geste précis et ne tolère aucune erreur. Le sillon taillé dans le métal doit être d’une précision absolue et ne peut-être rectifié. Paulette a réalisé un tableau des Forges de Beignon qui laisse pantois d’admiration tant les détails foisonnent et sont d’un réalisme exceptionnel. Lors d’un baptême de son fils Michel à Langres elle a réalisé un album de 15 gravures qui est aujourd’hui côté à New-York. Un autre de ses albums est exposé à Stockholm. Elle a aussi à son actif la réalisation du logo de Beignon…
Mais c’est dans sa vie quotidienne que Paulette exprimait tout l’éventail de ses talents. Une touche-à tout de génie. Elle adorait aller à la pêche, chercher des champignons, cachant jalousement ses coins à girolles, mais elle peignait aussi des aquarelles et était une fan de bricolage. Elle n’a pas hésité à construire une maquette en acajou de 2,50 m de long dans la salle à manger de l’appartement parisien. Une maquette qui ne passait pas dans les portes et qu’il a fallu sortir par la fenêtre, se souvient Michel. Sportive, elle battait son mari au tennis, faisait des régates et au besoin, grimpait dans les arbres…
On comprend que quelqu’un comme elle ne pouvait pas rester les deux pieds dans le même sabot en arrivant à Beignon. Elle s’y est rapidement investie dans le monde associatif et notamment au sein du club des anciens. Elle organisait régulièrement des sorties découvertes du patrimoine local, mais pas seulement. Parfois les escapades allaient jusqu’à la capitale…
Et visiblement, son dynamisme est toujours intact et communicatif si l’on en juge par les témoignages d’affection que lui ont témoigné les résidents et le personnel de la résidence Saint-Dominique.
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