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Publié le 17 avril 2020

Coronavirus. Combien de Morbihannais contaminés? Le Département enquête

Dans un communiqué diffusé ce vendredi après-midi, le département du Morbihan annonce lancer « une enquête rétrospective de séroprévalence (ndlr: évaluation du nombre de personnes ayant été exposées à un micro-organisme, en l’occurrence le Covid-19) anti SARS-CoV2 visant à fournir à brève échéance des estimations sur la circulation passée du virus dans la population du département. Pour éviter déplacements de personnes et contacts en période de confinement et limiter strictement la sollicitation des personnels de santé sous tension, l’enquête sera réalisée en testant de façon anonyme les échantillons de sang congelés disponibles dans les hôpitaux, cliniques et laboratoires de biologie médicale du territoire. La supervision scientifique de l’enquête est placée sous la responsabilité du Pr Antoine Flahaut, directeur de l’Institut de Santé Globale à l’Université de Genève et ancien directeur de l’EHESP de Rennes. Des premiers résultats sont attendus début mai. »
Alors que s’amorcent des scénarios de sortie de confinement, les enquêtes de séroprévalence sont particulièrement utiles pour renseigner sur le nombre de cas réels qui ont été infectés par le virus et la proportion de personnes asymptomatiques. Des enquêtes de ce type ont d’ores-et-déjà été menées ou sont en cours notamment en Allemagne et en Suisse. Le Morbihan a décidé de lancer sans attendre une enquête rétrospective visant à établir le taux de sujets ayant été en contact avec le Covid-19 dans la population morbihannaise et plus spécialement dans le cluster d’Auray, où la contamination a commencé précocement.
S’appuyant sur les capacités d’analyse sérologique du Laboratoire Départemental d’Analyses du Morbihan (LDA 56) et l’expertise de traitement de données de santé de la société vannetaise OpenHealth, et avec le soutien des professionnels de santé, établissements et laboratoires d’analyses du département, l’enquête démarrera le 20 avril. Une faible quantité de sérum sera extraite des échantillons de sang prélevés en routine ces dernières semaines dans le cadre de la prise en charge d’une pathologie ou le suivi de grossesse, ou d’un simple contrôle pour des personnes non malades. Le protocole mis en place garantit la stricte intégrité de ces échantillons congelés qui continueront d’être conservés. Les kits de test utilisés ont été préalablement validés.
Portant sur un nombre restreint d’échantillons testés de façon strictement anonyme, cette étude est à visée statistique exclusivement, sans retour possible vers les personnes.
Des premiers résultats sont attendus début mai, ils permettront de fournir une estimation de la proportion de la population réellement infectée par le virus depuis le début de l’épidémie, au-delà des cas sévères hospitalisés, et d’évaluer la proportion de personnes asymptomatiques. L’enquête pourra être répétée ultérieurement pour fournir une mesure de l’évolution de la prévalence du virus.

Un comité scientifique

La réalisation de l’enquête est placée sous la supervision d’un conseil scientifique présidé par le Pr Antoine Flahaut, avec le Pr Vincent Thibault, Chef de service de Virologie du CHU de Rennes, le Pr Jean-Pierre Gangneux, Chef du pôle biologie et responsable de la Biobanque du CHU de Rennes, et le Pr Antoine Magnan, Professeur de pneumologie et président de la CME du CHU de Nantes. L’Ordre des Médecins du Morbihan est également représenté au conseil scientifique et appelé à se prononcer en particulier sur les questions éthiques.

(*)À propos d’OpenHealth
OpenHealth, société implantée à Vannes, est spécialisée dans l’agrégation et le traitement de données de santé multi-sources à des fins d’étude pour ses clients et partenaires industriels des produits de santé, institutionnels et chercheurs. OpenHealth opère la plateforme en ligne The Hub pour la fourniture d’analyses en temps réel sur la consommation et l’usage des produits de santé, plateforme utilisée notamment par l’Agence Nationale de Sécurité des Médicaments (ANSM). La plateforme accueille également les données du réseau international GIHSN de surveillance de la grippe sévère (100 hôpitaux dans 23 pays) qu’elle coordonne pour le compte de la « Foundation for Influenza Epidemiology ». OpenHealth a à coeur de mobiliser ses expertises et ses infrastructures pour le pilotage d’initiatives de santé publique, en oeuvrant pour un meilleur partage des données et des connaissances en santé. Pour Patrick Guerin, président de la société, « la mesure de la prévalence instantanée (une « photo ») et dans le temps (le « film ») sont les bases de la compréhension de la cinétique d’une épidémie ».

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