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Publié le 15 mars 2020

Coronavirus. Commerces fermés: l’opinion de Sandrine, coiffeuse à Sérent

Sandrine, du salon de coiffure Cléo Couleurs à Sérent nous livre sa réflexion sur la situation générée par la crise du Coronavirus et ses conséquences tant sur son activité que pour l’ensemble de la population. « J’ai tellement envie que les gens comprennent que l’heure est grave… », lance-t-elle:

« Je suis coiffeuse à Sérent et je souhaiterais donner mon opinion de commerçante concernant la décision ministérielle.
L’annonce est tombée comme un coup de tonnerre hier soir. Depuis, nous sommes en lien entre collègues coiffeurs et commerçants en quête de la moindre information.
Nous, les non-alimentaires, avons des stocks invendus, (donc de l’argent qui dort) à payer à nos fournisseurs avant la fin du mois et nous n’avons pas de plan B comme les restaurants qui pourront faire des plats à emporter.
Certains clients me demandent de faire du domicile. C’est un crève-coeur de refuser, évidemment. Le côté social de notre métier est mis à l’épreuve.
Mais le problème est-il vraiment là ?
L’important n’est-il pas de préserver la santé de tous?
Bien sûr que nos clients doivent revenir dans nos commerces au plus vite mais pour l’heure, il faut rester raisonnable en respectant le protocole du stade 3. Nous ne savons pas où tout cela nous mènera alors prenons bien conscience qu’en nous protégeant, nous protégeons les commerces, le service de proximité et les emplois.
Faisons confiance à nos dirigeants.
Dès cette semaine nous avons reçu des mails de la CMA et de la DGFIP concernant les aides possibles pour palier aux difficultés professionnelles.
Il faut se serrer les coudes, aller à la pêche aux informations, les communiquer et arrêter de se regarder le nombril !
J’ai tellement envie que les gens comprennent que l’heure est grave. S’ils sont payés pour rester à la maison, ce n’est pas pour faire une bouffe entre amis !
Bonne fin de journée »