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Ploërmel

Publié le 17 septembre 2019

Ploërmel. Videosurveillance: le collectif « Ploërmel sans vidéo » engage un recours

 

Patrick Le Diffon, le maire de Ploërmel a annoncé la remise en service des caméras de vidéosurveillance dans Ploërmel. Dans un communqiué, le collectif « Ploërmel sans vidéos », annonce avoir déposé un recours auprès du nouveau préfet du Morbihan et explique sa position:

« « Surveiller et punir » est sûrement l’idée que se font les potentats locaux de la vidéosurveillance.

Nous n’avons pas les éléments du dossier de demande d’autorisation, la mairie ainsi que la préfecture ayant décidées à nouveau d’en refuser sa communication en violation de la loi. *

Il peut être pensé que c’est avec la même diligence à la loi que Monsieur Le Diffon fera application du code de la sécurité intérieur valant pour la vidéosurveillance qu’il le fait présentement avec le code des relations entre le public et l’administration pour l’information de tous comme à nous autres.

Concernant l’arrêté d’autorisation, son article premier indique « un système de vidéoprotection, conforme au dossier annexé à la demande et comprenant 21 caméras visionnant la voie publique. » mais ni le nombre de site, ni même les sites concernés ne sont précisés.

Pourtant, le RAA spécial du 19 juillet 2019 présente un autre dossier pour un système de vidéosurveillance pour Lorient qui l’indique expressément.

Il peut être noté que la finalité du système de vidéosurveillance de Ploërmel est pour la prévention des actes terroristes et pas celui de Lorient. La menace d’acte terroriste serait donc plus circonstanciée ici.

D’autre part, le système de caméra de Ploërmel se prévoit pour la constatation des infractions aux règles de circulation, ce qui sous entend l’usage de la vidéo-verbalisation, ou pas. La mairie est cachottière en vérité. Il y a déjà eu les micros dans les caméras en 2007 et dernièrement les images des caméras en directes vers la gendarmerie comme anguille sous roche.

Le bordereau du conseil municipal du 28 mai 2019 rappelle que la commune n’est pas dépourvue de mesures pour la sécurité. Les caméras viennent « compléter et renforcer l’ensemble des dispositions prises » et ne sont donc pas une nécessité pour répondre à un manque ou une absence de moyens.

Il y est dit que le maintien de l’ordre public serait nécessaire à Ploërmel et qu’il sera rétabli avec le système de vidéosurveillance par effet de dissuasion, mais rien ne démontre cette réalité.

Les caméras n’ont qu’un impact limité bien mince sur la délinquance et ne sont qu’une aide mineure et marginale à l’élucidation.

La vidéosurveillance par la mairie de Ploërmel a pourtant déjà fonctionné pendant quelque temps et jamais un retour n’a été présenté par la mairie/gendarmerie. Le rapport coût/bénéfice réel pour les populations serait un préalable à présenter avant tout en toute honnêteté.

Les actes d’incivilités que connaît la municipalité, choses communes au demeurant et participant bon gré mal gré aux vicissitudes de la vie, sont sans rapport avec une nécessaire vidéosurveillance de l’espace public par l’autorité municipale.

Un recours en annulation présentant ces éléments vient d’être adressé au nouveau Préfet du Morbihan.

Pour le collectif « Ploërmel sans vidéos »

* Code des relations entre le public et l’administration :
« Les administrations mentionnées à l’article L.300-2 sont tenues de publier en ligne ou de communiquer les documents administratifs qu’elles détiennent aux personnes qui en font la demande (…). » (L. 311). »

9 commentaires "Ploërmel. Videosurveillance: le collectif « Ploërmel sans vidéo » engage un recours"

  1. Le collectif « Ploermel sans vidéo » est certainement un grand défenseur des libertés publiques, cela doit certainement correspondre à un très grand nombre de Ploermelais qui pensent que leur liberté d’aller et venir est menacée par ce système.Ce collectif pourrait peut être demander à rencontrer les élus plutôt que d’écrire au préfet et de se lancer dans une ennième procédure auprès des tribunaux déjà surchargés, il est étonnant qu’un sujet aussi sensible n’est pas encore provoqué une grosse manifestation devant la mairie avec banderoles et chants divers et variés.
    A moins qu’en fait de collectif ,on se trouve avec très peu de personne concernée, voire une seule et qu’en fait les ploermelais n’aient que peu de choses à dire sur le sujet…
    Se cacher derrière un « collectif » ou une association bidon ne représentant que soi même n’est pas très courageux ni très responsable .Par ailleurs les élections municipales arrivant à grands pas ,le collectif pourrait peut être se transformer en liste d’opposition et mesurer par là le niveau de soutien de la population à ces grands discours fumeux …
    A bon entendeur…

    1. Mettre la vidéosurveillance comme un problème et non une solution me semble juste. On sait que ça sert à pas grand-chose pour ce que ça coûte et c’est juste un truc à élection pour un électorat qui à (et qui veut ?) avoir peur.

      Si mettre des caméras pouvaient dissuader le dérèglement climatique des sinistres en cours et la misère à venir ou pour stopper la perte de biodiversité et du vivant voilà qui serviraient, si ça le pouvait, et qui seraient utile.
      J’ai retenu une phrase qui m’avait marquée (j’ai dû chercher dans le dictionnaire la définition de « prégnante ») qui disait que le plus surprenant dans les technologies en échec est que l’idée « prégnante » qui les a fait naître faisait qu’elles continues à être acceptées… alors que c’est un échec.
      Avec la vidéosurveillance c’est pareil.

      Bon courage au collectif en tout cas.

      Je comprends pas bien le commentaire mis qui n’apporte rien au sujet (la vidéosurveillance) et qui ne porte que sur le « sujet » (le collectif Ploërmel sans vidéos) avec des présupposés de jugements.
      Je participe moi-même à un collectif. C’est une association « de fait » (qui s’est décidé) et qui n’est simplement pas déclarée « Loi 1901 ». Mais de la même manière, un collectif est créé après une assemblée constituante et autour d’un objet unique. Après, un collectif n’a pas besoin d’un président qui le représente et peut donc décider de lui-même de son action par consensus.
      Un collectif est une « personne » morale de l’objet (comme une association) et non « une » personne.

      Il y a un adage bien connu qui dit  » c’est pas parce qu’ils sont nombreux à avoir tort, qu’ils ont raisons », mais c’était un clown qui le disait, c’était Coluche.

      Amicalement.

      1. @Benoit Temant je plussoie votre réponse… et je me permet de rajouter deux citations glanées sur le net …en plus de celle de notre ami Coluche.
        « Ceux qui abandonnent une liberté essentielle pour une sécurité minime et temporaire ne méritent ni la liberté ni la sécurité. » Benjamin Franklin
        « L’adversaire d’une vraie liberté est un désir excessif de sécurité. » Jean de La Fontaine

        @llez luya

      1. La citation exacte n’est pas l’idée même mais la propagande qui l’accompagne …
        « Le plus étonnant dans les technologies en échec, c’est la prégnance de la propagande qui les a fait naître » (Jacques Testart – « A qui profite les OGM ? »)
        L’utilité ou l’efficacité des caméras ne pouvant être pris comme argument pour les justifier, c’est la propagande qui accompagne la vidéosurveillance et le discours incivilité/délinquance/sécurité qui sert alors de ralliement.

          1. La remarque précédente doit au moins définir « plus important » et plus encore davantage « la vie » ?
            En physique des particules, l’électron est une particule élémentaire de la matière avec comme état une masse (matériel) ou un champs (immatériel) tout autant ; c’est suivant selon ce que l’on veut observer en fait.
            Tant que l’on ne le « regarde » pas, il est supposé « libre » ente ses deux états.
            En conclusion, la liberté « surveillée » n’est pas une liberté, mais un choix de l’observateur de la contraindre.
            Et ce n’est pas « la vie » que d’être sous contrôle d’une autorité.

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