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Oust à Brocéliande

Publié le 4 avril 2019

Saint-Marcel. Délinquance: la participation citoyenne expliquée aux habitants

La participation citoyenne, de plus en plus de communes adoptent ce concept, partout en France. Un temps en retard la Bretagne s’inscrit résolument dans cette démarche qui consiste à rapprocher les citoyens et les forces de l’ordre pour tenter d’enrayer la délinquance. La simplicité et l’efficacité du système se constatent dans les chiffres: au niveau national la participation citoyenne entraine un recul d’environ 20% de la délinquance et explique sans doute son succès.

Le principe de la participation citoyenne est simple. Dans chaque commune, des référents volontaires sont choisi parmi la population. Ils ont pour seule mission d’ouvrir l’oeil et de servir de relais entre leurs voisins, les élus et les gendarmes ce que les gendarmes résument par cette formule: « adopter une attitude vigilante et solidaire ». Pas question pour ces référents de se substituer à l’action de la gendarmerie ou de jouer les supers-héros mais juste de faire remonter des évènements inhabituels dans leur quartier et de noter des éléments qui pourraient être utiles au cas ou… C’est l’exemple d’une voiture inconnue qui rôde et dont on relève l’immatriculation, éventuellement la couleur et la marque. Si d’aventures un cambriolage est commis dans le quartier, ces éléments peuvent permettre aux enquêteurs d’interpeller les suspects. « Il y a beaucoup de faits qui ne sont pas portés à la connaissance des forces de sécurité dans un délai assez courts… », souligne le lieutenant Le Luherne qui dirige la Communauté de brigades (COB) de Guer qui, ce mercredi soir présente le dispositif à Saint-Marcel lors d’une réunion publique. C’est la 2è étape du processus après un premier échange avec les élus il y a quelques semaines. Ensuite, les éventuels candidats pour être référent doivent se faire connaître à la mairie.

Au cours de cette réunion, le lieutenant Le Luherne a fourni des repères à l’assistance afin de situer le niveau de délinquance de la commune. Le territoire de la COB de Guer Coëtquidan couvre 25 communes et 3 communes nouvelles qui représentent environ 40 000 habitants. En 2018, les gendarmes y ont effectué 1562 interventions qui ont débouché su 94 gardes à vue et 16 incarcérations. Depuis le début de l’année 20149, 28 gardes à vue et 6 incarcérations sont déjà totalisées. « Le phénomène de la délinquance ne se limite plus aux centres urbains, mais concerne désormais également les zones rurales… », indique le lieutenant. Avec 44 interventions, la commune de Saint-Marcel est la 12è ville la plus touchée de la COB. Depuis 2012, le nombre de faits qualifiés comme étant des Atteintes Volontaires à l’intégrité des personnes (AVIP) y a bondi de 124,5% et les atteintes aux biens de 61,5%.

Mais ce dispositif est aussi un moyen de ramener du lien social dans les quartiers à une époque où l’individualisme est pointé du doigt. Là où elle est en place, la participation citoyenne incite les habitants à échanger, à se parler. Ainsi se restaure ce que les gendarmes appellent « la solidarité de voisinage », dont l’impact dépasse largement la simple lutte contre la délinquance. Actuellement 9 communes de ce secteur sont concernées à divers stades par ce dispositif: Guer(en place depuis 2012), Réminiac depuis fevier dernier, Malestroit (le dossier est déposé à la préfecture) et six autres sont au stade de la demande: Pleucadeuc, Saint-Martin-sur-Oust, Saint-Marcel, Augan et beignon.

Pratique:

Si vous souhaitez devenir référent de votre quartier, contactez la mairie de Saint-Marcel.

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