Ploërmel Communauté

Publié le 27 novembre 2017

Saint-Servant. Le « Festi’val de l’Oust » contraint d’annuler sa 13ème édition

Réunion de crise ce lundi soir sur la commune à Saint Servant, le « Festi’val de l’Oust » a pris la lourde décision d’annuler son festival initialement prévu les 6 et 7 Juillet prochain. La cause ? Le festival de Saint Nolff qui se tiendra sur ces mêmes dates. Pascal Le Brazidec, Président de l’association, ne nie pas que ce soit une bonne chose pour la commune de Saint Nolff de remettre le site de Kerboulard en activité mais il estime très dommageable qu’aucune consultation préalable n’est été entreprise par la commune de Saint Nolff sur les événements organisés dans les communes environnantes. « Nous avions tout envisagé : une mauvaise météo, une programmation qui ne fonctionne pas, mais certainement pas un festival à quelques kilomètres de chez nous qui attend 15 000 festivaliers par soir et qui met à l’affiche le groupe Indochine ». Ces propos sont partagés et appuyés par les personnes conviées à la réunion : Vincent Tancray, trésorier d’Hélléan festif organisatrice du festival le « Sonneur est dans le pré », Laurent Bansse, co-président du festival « Au Pont Du Rock » de Malestroit, lui même confronté à une situation similaire, ainsi que par le maire de la commune Hervé Brulé qui s’est déplacé pour l’occasion. « C’est une grande déception pour notre commune, ses artisans, les bénévoles qui sont déjà à pied d’oeuvre pour organiser sa 13ème édition. Aujourd’hui il faut analyser la situation, trouver les bonnes solutions qui nous feront sortir plus forts et rebondir ». Ce coup de massue contraint donc l’association à annuler sa manifestation.

Paul Molac a lui aussi réagi face à cette décision en exprimant son soutien. Il confie au président que si l’association, malgré son travail et toute l’énergie consacrée à la mise en place de cet événement, doute de sa réussite, elle doit prendre cette décision. « C’est atroce pour un festival associatif comme le nôtre de devoir en arriver là mais c’est David contre Goliath. Nous préférons reculer pour mieux avancer dans l’intérêt de notre association ». Cela remet donc sur le devant de la scène la pérennité des petits festivals associatifs présents dans les communes rurales face à l’organisation de gros événements orchestrés par des régisseurs.