
Publié le 19 septembre 2017
Saint-Servant. Faut-il réenherber pour éviter le désherbage?
L’utilisation de produits phytosanitaires est interdite sur le domaine public depuis le 1er janvier dernier. En clair, les collectivités locales ne peuvent plus utiliser, notamment, de désherbants chimiques pour se débarrasser de ce que l’on appelle communément les mauvaises herbes. Une véritable révolution qui pousse les collectivités à repenser totalement leur stratégie de gestion des espaces publics. Binette, débroussailleuses, désherbeurs thermiques, mais aussi sensibilisation des administrés à la nécessite d’accepter les « herbes sauvages »… C’est toute une panoplie nouvelle à la fois technique et philosophique qui se déploie dans nos rues.
Mais ce n’est pas simple et parfois ces obligations relèvent du casse-tête. Mais les élus et les techniciens en charge de ces questions ont un allié, le syndicat mixte du grand bassin de l’Oust (SMGBO) qui organise des réunions au cours desquelles des solutions leur sont soumises. Il s’agit souvent d’initiatives testées par certaines communes qui ont la preuve de leur efficacité et qui sont donc ainsi partagées. Mais le SMGBO exerce une veille permanente sur les innovations qui peuvent apparaitre ici ou là dans le domaine du traitement végétal. Car un peu partout des études sont en cours pour trouver des solutions alternatives à l’utilisation des produits phytosanitaires. Et parfois des solutions qui peuvent paraître à contre-courant émergent.
Et si, par exemple, on engazonnait pour ne plus désherber? C’est une des solutions avancées par Hortalis, une filiale de Triskalia, fournisseur des professionnels. Elle est liée à une conception en amont de ce que seront les espaces publics. Plutôt que de conserver des surfaces en « stabilisé » n’est-il pas plus efficace, esthétique de les réengazonner, ou plutôt de les « réenherber ». Car la réussite de cette technique tient dans la maitrise de la composition des semences utilisées qui doivent redonner de l’esthétique, sans pour autant entrainer l’apparition de « mauvaises herbes ». Composition des semences mais aussi des sols et du mélange terre-pierre qui le constitue… Ce concept est déjà mis en oeuvre dans certaines communes du Morbihan avec le soutien technique d’Hortalis. C’est le cas de Camors, mais aussi de Saint-Servant-sur-Oust où différents essais ont été réalisés sur le stade de football.
Et c’est là que ce sont retrouvés vendredi des élus et des membres des services techniques de plusieurs communes du bassin de l’Oust pour participer à une réunion organisée par le SMGBO en collaboration avec Hortalis sur ce thème. Après une partie théorique, les participants à cette rencontre se sont retrouvés sur le terrain pour visiter les parcelles expérimentales créées à saint-Servant-sur-Oust.
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