
Publié le 8 juillet 2017
Images. Guer: militaires et pupilles de la Nation à l’école de la Haute-Montagne
« Même si on n’a pas fait le Mont-Blanc, ce projet dépasse l’entendement. C’est une histoire qui commence avec les pupilles de la Nation… ». Les 24 participants à l’opération le sommet de l’espoir » ont encore du mal à fermer la parenthèse de leur séjour en haute-montagne. Rentrés jeudi soir, ils présentaient vendredi matin un premier retour d’expérience dans un amphithéatre des écoles de Saint-Cyr-Coëtquidan.
Un groupe d’élèves-officiers de l’école inter arme (EMIA) de Saint-Cyr Coëtquidan a organisé une expédition dédiée aux pupilles de la Nation, ces enfants de militaires tués ou blessés en opération afin de les sortir un peu de l’ombre dans laquelle ils se trouvent après le drame. L’objectif de cette expédition était de réaliser l’ascension du Mont-Blanc tout en rendant hommage au parrain de la promotion, le colonel Michel Vallette d’Osia, soldat d’exception, formé à l’école de la haute-montagne et qui s’est consacré aux enfants via le scoutisme. Un des petits-fis du colonel Michel Vallette d’Osia faisait d’ailleurs partie du groupe.
Compte-tenu des températures caniculaires, les risques de chutes de rochers étaient très élevés et l’ascension du Mont-Blanc a du être abandonnée. Mais le programme de substitution a peut-être été moins symbolique, mais sans doute beaucoup plus physique. Car le groupe a effectué des courses en haute-montagne d’une durée d’une journée : l’aiguille du tour et retour à Chamonix; la traversée de la Vallée Blanche vers l’aiguille du midi dans des conditions atmosphériques épouvantables, la traversée des Aiguilles marbrées… Les connaisseurs apprécieront la valeur de ces exploits réalisés par des néophytes. « Fatiguant, intense, belle expérience, émotion, partage, échanges, rigolades… ». Ce sont ces quelques mots forts qui sont sortis des bouches des participants à cette expédition et qui résument bien ce que fut « le sommet de l’espoir »: une extraordinaire aventure sportive et surtout humaine. Car les participants expriment tous l’envie de reconduire d’autres expériences associant les pupilles de la Nation et les militaires de Saint-Cyr. C’est sans doute ça la principale conclusion de ces quelques jours d’aventures en haute-montagne. Les valeurs que voulaient promouvoir les élèves-officiers de l’EMIA (camaraderie, esprit de cordée, cohésion, générosité…) sont désormais inscrites en lettres d’or dans toutes les têtes et le resteront à tout jamais. Une leçon que tout le monde a bien compris : seuls le respect et le partage de ces valeurs fondamentales, permettent de surmonter les pires difficultés. Celles de l’univers impitoyable de la haute-montagne, comme celles d’une opération militaire ou tout simplement celles de la vie quotidienne. Les pupilles de la Nation se sentiront sans doute désormais moins seuls.
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