Faits divers

Publié le 21 juin 2016

Concoret. Le projet d’art du CPIE « les résidents de l’étang » vandalisé!

Colère, tristesse, découragement, tels ont été les sentiments des bénévoles et salariés du CPIE après avoir découvert les actes de vandalisme qui ont réduit à néant un projet d’envergure, juste après son inauguration.

Samedi 18 juin, avait lieu à Concoret l’inauguration du projet d’art environnemental « Chemin buissonnier : les résidents de l’étang », qui lançait la saison 2016 pour le parcours d’art, les ateliers et les visites. Ce projet d’éducation à l’environnement par l’approche artistique est mis en œuvre par l’association CPIE Forêt de Brocéliande, Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement. Tout au long du printemps, différents artistes professionnels ont réalisé, avec la population locale, des œuvres d’art qui ont été mises en place autour des étangs et du lavoir de Concoret. En effet, le CPIE a proposé des ateliers participatifs de création aux deux écoles de Concoret, à l’école de Muel, au collège Mme de sévigné, à la médiathèque et à l’EHPAD de Mauron, ainsi qu’à la médiathèque de Gaël. D’autres ateliers étaient également largement ouverts à la population locale. Au total, ce sont plus de 200 personnes, enfants, jeunes, adultes, personnes âgées, qui ont participé à la création du parcours d’art, qui sera exposé jusqu’au 30 septembre.
L’intégralité des œuvres était visible samedi dernier, et ce jusqu’à 20h environ. « En effet, malheureusement le soir même de l’inauguration toutes les œuvres au niveau du lavoir ont été vandalisées et détruites pour certaines : des arbres crinolines, réalisés par des habitants avec une vannière professionnelle, ont été éventrés, les dessins et croquis issus de la « Grande lessive » du 27 mai ont été arrachés et incendiés. Par ailleurs, les ardoises sur lesquelles étaient inscrits les textes issus des ateliers écriture à l’EHPAD ont été brisées. Enfin, le « Poisson de 21 livres », placé au milieu du lavoir, a été cassé et les livres éparpillés dans l’eau. Fort heureusement, les autres œuvres placées autour des étangs sont intactes », constatent les membres du CPIE.

Une plainte a été déposée auprès de la gendarmerie de Mauron. « Nous avons également souhaité communiquer largement sur cet évènement. En effet, nous sommes tristes et déçus à la fois pour toutes les personnes qui ont participé aux créations, pour les artistes qui se sont mobilisés et avant tout pour nos deux médiatrices culturelles (dont l’une est volontaire en service civique, pour ainsi dire bénévole). Elles qui ont travaillé d’arrache pied pour ce projet depuis des mois, qui y ont mis toute leur passion et leur force de conviction pour mobiliser les partenaires et structures associées au projet, qui ont passé des jours voire des nuits entières ces deux dernières semaines pour que tout soit fin prêt pour l’inauguration… », se désole le CPIE.

Un appel au soutien de la population

Ce projet d’éducation à l’environnement par l’approche artistique a pris cette année une envergure importante, tant au niveau de la dimension hautement participative des réalisations, que de la qualité du parcours d’art présenté. Il s’inscrit complètement dans les objectifs et valeurs de l’association : démarches participatives, éducation à l’environnement local, approches pédagogiques alternatives… Cependant, cela reste une démarche expérimentale pour le CPIE, qui est loin d’être consolidée et pérennisable en l’état actuel des partenariats financiers. « Nous ne savons pas encore aujourd’hui si nous pourrons reconduire l’opération l’année prochaine et si le poste de notre médiatrice culturelle pourra être renouvelé. Et la dégradation des œuvres au lavoir alourdit encore la situation, la remise en état éventuelle de ces œuvres devant être rajoutée au budget déjà bien serré », ajoute le CPIE. 
Le CPIE a aujourd’hui plus que jamais besoin du soutien de la population locale pour faire perdurer ce projet. Tout soutien sera le bienvenu, à la fois moral et financier. Notamment, pour boucler le budget 2016 et lancer l’édition 2017, le CPIE a fait appel au financement participatif via la plateforme Ulule. A 10 jours de la clôture, ce projet a réuni 10% des 2000 € prévus.

Pour soutenir ce projet : http://fr.ulule.com/chemin-buissonnier/ .
Mais il faut réagir vite, car la campagne de financement participatif sera clôturée au 30 juin.

Si la somme prévue n’est pas atteinte, l’ensemble de la campagne sera annulée par Ulule. Les participations débutent à 5 €, il est possible de régler directement sur le site ou par chèque.

Contact :  02 97 22 74 62.