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Publié le 25 mai 2016

Malestroit-Missiriac. Dans la prairie naturelle, poussent des orchidées

Dimanche matin, Bretagne Vivante organisait, dans un champ entre Malestroit et Missiriac, une visite destinée aux riverains, agriculteurs du secteur et les adhérents. Le but de cet objectif était de leur montrer des orchidées sauvages, des fleurs menacées par les aménagements urbains ou les cultures agricoles.

Prairietete

« Le foin de cette prairie est utilisé par un éleveur de chèvres bio, de Bohal. Quand il présente à ses bêtes un foin provenant d’une autre prairie naturelle, les chèvres choisissent les bottes qui viennent d’ici car il y a une grande diversité de plantes. Il a davantage de saveur, et cela se retrouve dans le lait », explique Jean-Charles Michel, co-propriétaire du champ. La vingtaine de curieux suit le sillage des fins botanistes présents, tel Gabriel Rivière, auteur de l' »Atlas de la flore du Morbihan » et responsable départemental pour le Conservatoire botanique de Brest. Gérard Sourget, David Morin et Bernard Iliou, de Bretagne Vivante, sont aussi présents. Car l’exemple choisi pour sensibiliser le public à la préservation des milieux naturels est la présence de plusieurs variétés d’orchidées, plus ou moins en voie de disparition.

« C’est « grâce » au projet de contournement de Malestroit (à présent abandonné) que l’on s’est penché sur le secteur, y découvrant une espèce de grenouilles (la grenouille agile) protégée », rappelle Gérard Sourget, le local de l’étape. Cette prairie de zone humide présente une biodiversité importante. Le groupe se scinde pour éviter les piétinements au même endroit et découvre des orchis brûlés, des orchis à fleurs lâches et des orchis tachetés qui, eux,  ne fleuriront que le mois prochain. Gabriel Rivière a dénombré une vingtaine d’orchidées dans le Morbihan. Ces trois-ci sont remarquables. « On trouve aussi quelques pieds d’orchis brûlé à Augan », dit-il. Avançant à présent à pas de loup, les profanes repèrent les plantes qui ont bercé leur enfance : coucou, oseille, parfois avec des confusions sur les appellations. Dire que les générations précédentes connaissaient tout ça !

Bernard Iliou, secrétaire adjointe de Bretagne Vivante, espère organiser des visites avec d’autres publics pour parler de ces espaces et ce qui y pousse avec, de la part de l’homme, seulement une fauche régulière. D’autres professionnels de la terre précisent que tout ceci ne constitue pas, évidemment, des « mauvaises herbes » et qu’il ne faut pas formater les champs en y faisant systématiquement croître du maïs, par peur de donner à pâturer des plants nocifs. Ces défenseurs de la biodiversité du territoire appellent à protéger cette nature qui recèle des trésors.

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