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Publié le 18 mai 2016

Routes, délinquance : pourquoi les chiffres sont dans le rouge

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Ce sont « des résultats mal orientés », pour reprendre l’expression du préfet, Raymond Le Deun qui présentait le bilan de la sécurité dans le département depuis le début de l’année. Entendez par là que les chiffres des différentes catégories ne sont pas bons, voir franchement mauvais. « Les différentes catégories se sont détériorées ces derniers mois et ces résultats négatifs appellent une réaction », analyse le préfet, nouvellement arrivé dans le département puisqu’il a pris ses fonctions il y a un peu plus d’une semaine. Ces chiffres qui marquent effectivement une dégradation de la situation en terme de délinquance, de cambriolages et de sécurité routière sont néanmoins à relativiser. « Le Morbihan reste un des départements les moins criminogène de France… », souligne le préfet.

Les chiffres

Les agressions physiques. Ce sont les « atteintes volontaires à l’intégrité des personnes » (AVIP) pour reprendre le terme technique. Elles progressent de 14,7% (+103 faits) mais ce sont surtout les violences commises dans la sphère familiale sur fond d’alcool et de stupéfiants. Les violences physiques dites « crapuleuses » sont en diminution.

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La flambée des cambriolages. Jusqu’à ces derniers mois, ces bilans de sécurité montraient une diminution des cambriolages de résidences principales et secondaires parallèlement à une hausse des vols en milieu industriel. Cette fois tous les indicateurs sont au rouge. Les cambriolages progressent de 21,7% (+250 faits). Ils augmentent de 55,3% dans les résidences principales; de 54,6% dans les résidences secondaires; de 16,9% dans les locaux industriels ou associatifs. Par contre, les vols dans les abris de jardin ou garages qui s’avéraient préoccupants diminuent fortement.

Pourquoi? Il semble que le Morbihan est actuellement la cible d’au moins deux équipes de malfaiteurs extérieurs au département. Il pourrait donc s’agir d’un phénomène temporaire qui devrait s’inverser lorsque ces équipes auront été démantelées par les forces de l’ordre.

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Vols de véhicules. Il y a plus de vols de véhicules (+17,7%) mais le nombre de vols d’accessoires recule fortement.

Infractions économiques et financières. C’est une catégorie qui est régulièrement à la hausse. Elle concerne toutes les infractions concernant les escroqueries et abus de confiance pour l’essentiel liées à Internet. Les falsifications et usages de moyens de paiement (chèques et cartes bancaires) sont aussi en hausse importante (+55,9%).

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Sur la route. Là aussi ce sont des chiffres qui « interpellent ». En 4 mois, par rapport à la même période de l’an passé, le nombre d’accident augmente de 17%, mais surtout le nombre de morts sur les routes progresse de 120% en passant de 5 à 11 morts.

 

Pourquoi? Un mois de janvier catastrophique explique cette flambée puisque 7 décès ont été enregistrés au cours des 3 premières semaines de ce mois. Le colonel Ropars, commandant le groupement de gendarmerie souligne que, depuis, la situation s’est nettement améliorée. En prolongeant la période de comparaison jusqu’au 17 mai, la différence avec l’an dernier « n’est plus » que de 2 tués. Mais un constat s’impose : la cause alcool/stupéfiants et vitesse sont à l’origine de 5 des 9 accidents mortels (55%) enregistrés au cours des quatre derniers mois. L’alcoolèmie moyenne enregistrée lors d’un accident mortel est de 1,61 g/l de sang.

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La réplique

Pas question bien sur pour les autorités de laisser la tendance se confirmer. Des actions vont être menées sur tous les fronts. Les gendarmes vont poursuivre leur stratégie d’opérations de contrôle « visibles/non visibles » qui s’avère payante sur les axes les plus fréquentés.

Du côté des parquets de Lorient et Vannes, une première phase d’étude  va être lancée pour analyser le phénomène et  ses origines. A Lorient, si le besoin s’en fait sentir, un groupe local de traitement de la délinquance. A Vannes, un référent « atteintes aux bien » pourrait mis en place.

Le préfet préconise le développement des conventions participatives citoyennes qui sont passées entre les services de l’Etat et les communes. « Dans le département d’où je viens, cette formule fonctionne plutôt bien et elle est très développée. Ici, c’est encore embryonnaire (une vingtaine de communes se sont engagées dans cette démarche), mais nous allons encourager la mise en place de ces conventions. Les citoyens doivent devenir co-auteurs de leur sécurité », indique le préfet.

Celui-ci souhaite aussi un développement de la vidéo-protection. « Ce n’est pas la panacée, mais c’est un moyen de dissuasion et cela permet aussi de collecter des preuves… », explique-t-il.

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