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Publié le 20 octobre 2015

Pays de Questembert. 3M d’euros pour sauver le site du Moulin Neuf

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C’est une véritable opération de sauvetage, coûteuse et pleine d’incertitudes qu’a lancé lundi soir le conseil communautaire du Pays de Questembert. Les élus à l’unanimité ont décidé d’investir environ 3 millions d’euros pour restructurer, rénover le site du Moulin Neuf. Un préliminaire indispensable pour trouver un repreneur qui accepte de reprendre la gestion de ce site.

« On n’a pas le droit de laisser ce site dans cet état. Quand on regarde sa richesse environnementale, ce qu’il apporte à l’économie locale… Le Moulin Neuf doit vivre », a fermement rappelé André Fégeant, le président de Questembert communauté. Non seulement, il doit vivre mais le président souligne la nécessité de réaliser des investissements « lourds » afin de mettre le site en valeur. « Nous devons mettre les moyens nécessaires pour mettre ce site en valeur », ajoute-t-il.

Et cet avis est partagé à l’unanimité. « Les 3 gîtes permettent d’accueillir 150 à 200 personnes, c’est un lieu de promenade apprécié des habitants du territoire et ce sont des retombées économiques importantes pour tout le secteur… », souligne Jean-François Humeau, le maire de Rochefort-en-Terre. Quand au coût réel pour la communauté de commune, il devrait être d’environ 40 000 euros par an, différence entre les loyers que payera le futur gestionnaire et le remboursement des annuités d’emprunts. Une dépense qui en vaut la peine, estime Jean-Claude Rakozy, vice-président en charge des finances, puisqu’il s’agit d’un bien public que l’on pourrait comparer au coût de fonctionnement d’une piscine.

Les élus ont cependant bien conscience qu’il subsiste beaucoup d’incertitudes, qui repose notamment sur la réussite de la stratégie qui sera mise en place pour permettre au site de trouver son créneau dans l’offre de loisirs qu’il proposera. Car le site du Moulin Neuf est situé près du littoral qui conserve une attractivité touristique forte. Il faudra donc trouver la formule magique qui permettre de développer une offre complète s’articulant autour des loisirs nature séduisante pour ce type de touristes.

L’autre sujet d’incertitudes, c’est la qualité de l’eau. L’étang est souvent, dès qu’il fait chaud, pollué par les cyanobactéries, ce qui rend l’eau impropre à la baignade. C’est un handicap certain, même si André Fégeant se dit persuadé que d’autres activités aquatiques peuvent y être développées. Pour l’instant, il n’existe pas de solution réellement fiable permettant d’éradiquer cette pollution, même si André Fégeant confirme qu’il continue de faire des recherches dans ce sens.

Donc, la communauté de communes a décidé de mettre 3 millions d’euros sur la table pour engager des travaux qui porteront sur : la démolition des 32 hébergements de « Sous le bois » suivie de l’implantation d’environ 30 chalets; la réhabilitation des 30 hébergements de « Kérioche » et de l’auberge; l’aménagement de l’aire de stationnement principal côté Rochefort en Terre; l’aménagement d’une passerelle au dessus de l’étang facilitant l’accès des hébergements de « Sous le bois » à l’auberge.

André Fégeant a souligné la volonté de la communauté de communes de conserver la maitrise du foncier, mais n’est pas hostile à céder des batiments, comme par exemple l’auberge. Il a reconnu que la communauté de communes n’avait pas les compétences requises pour gérer cet ensemble.

D’où la nécessité de faire appel à une société spécialisée. Jusqu’à présent ce sont les VVF qui assurait ce rôle. Le bail avec VVF arrive à son terme le 31 décembre. Dans un premier temps, VVF avait indiqué ne pas souhaité renouveler ce bail, mais il y a quelques semaines, VVF a fait une offre. Parallèlement, une autre société, Terre de France, a manifesté son intérêt. Après avoir comparé les deux propositions, les élus ont décidé de poursuivre les discussions avec Terre de France, une entreprise familiale mais dont le projet est cohérent avec la vision du conseil communautaire.

Il va falloir désormais affiner un projet d’exploitation qui pour l’instant semble un peu flou. Une des pistes évoquées implique la participation de l’Office de Tourisme qui pourrait prendre en charge la gestion de la maison de la nature, tandis que le repreneur assurerait la gestion du site. Cela supposerait une réorganisation de l’Office de Tourisme.

En tous cas, c’est un véritable projet adossé à une volonté politique forte de développement qui est désormais sur les rails. Les élus ont donné le feu vert au président pour qu’il poursuive les discussions pour envisager la meilleure forme juridique possible avec le futur gestionnaire. Des subventions vont être sollicitées afin de pouvoir appliquer un loyer raisonnable.

Le dossier du Moulin Neuf reviendra ensuite sur la table du conseil communautaire qui l’examinera avant de le signer.

 

 

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