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Publié le 17 septembre 2015
Quand on parle de protection de l’enfance, on a tendance à penser que c’est l’appareil judiciaire qui intervient en premier lieu. Et bien non, la première intervention est d’ordre administrative. Et plus précisément, c’est le Département qui est l’instance la plus concernée par cette mission. Une responsabilité encadrée par une loi de 2007 qui a créé des Observatoires de la protection de l’enfance dans chaque département. Ces structures rassemblent en fait l’ensemble des associations, organismes, administrations concernés par ce problème travaillent sous la direction du président du conseil départemental.
Ce jeudi, se tenait la séance plénière de l’observatoire du Morbihan. « Cette réunion est un moment particulier dans l’année, celui à l’occasion duquel tous les partenaires concernés se rencontrent pour échanger leurs points de de vue, débattre, faire le point sur les dispositifs », explique Anne Morvan-Paris, directrice de l’action sociale et de la famille. L’orientation prise en 2007 par le législateur correspond à un choix stratégique qui est de tout mettre en oeuvre pour recourir en priorité à l’adhésion des familles. C’est seulement si cette démarche n’aboutit pas que la justice intervient pour donner les moyens au département de poursuivre son action.
La protection de l’enfance dans le Morbihan se décline de différentes façons. Il y a des aides financières dont ont profité en l’an dernier, 7677 enfants soit 5% des mineurs du Morbihan; les aides à domicile (aide éducative à domicile, par exemple) dont ont bénéficié 3854 enfants (2,5% des mineurs) et enfin les mesures de placement qui ont concerné 1874 enfants l’an dernier. Et dans ce dernier domaine, le Morbihan n’échappe pas à la tendance qui prévaut au niveau national : depuis 2010, le nombre de placements a progressé de 20 % et les mesures en milieu ouvert de 14 %.
Le département du Morbihan par contre se distingue du reste de la France par le choix des méthodes de placement. Alors qu’en général la moitié des placements se fait en structures et l’autre moitié dans des familles, le Morbihan privilégie le placement en familles d’accueil. « Ce choix a été fait à partir du résultat d’études qui montrent que la famille est le lieu où l’enfant se reconstruit le mieux », indique Olivier Hiroux, directeur adjoint chargé de la protection de l’enfance. Ainsi 1078 enfants sont pris en charge par 550 familles d’accueils et assistants familiaux, employés par l’aide sociale à l’enfance, la sauvegarde 56 et le centre départemental de l’enfance.
Maltraitance, carences éducatives, violences physiques ou psychologiques, défaillances psychiques des parents… constituent les principales causes de l’intervention des services de protection de l’enfance. Dans son intervention, François Goulard, le président du conseil départemental a souligné la dégradation de la situation des familles et des enfants que traduit l’évolution du nombre des interventions (voir notre vidéo). Une situation qui découle aussi de l’évolution de la société. Ainsi, Olivier Hiroux constate que dans les villes, les villages les structures familiales, relationnelles sont moins « efficaces ». Auparavant cette organisation était à même de prévenir ou de prendre en charge des situations qui désormais incombent aux institutions administratives.
Ce qu’il faut savoir
Famille d’accueil : un vrai métier. Aujourd’hui, le Morbihan a suffisamment de familles d’accueil pour faire face aux besoins, mais les recrutements se poursuivent pour renouveler cette population. « Etre famille d’accueil, c’est un métier très prenant puisqu’il s’agit de prendre à domicile un enfant 7 jours sur 7, même s’il y a des périodes de repos qui sont prévues. Le plus dur dans ces familles d’accueil, c’est de respecter la parentalité, d’accepter le fait que l’enfant accueilli devra un jour repartir vers sa famille », souligne Anne Morvan-Paris. Les candidats font l’objet d’une sélection stricte, reçoivent une formation de plus en plus importante qui débouche sur un diplôme d’Etat.
Qui est concerné? 1/3 des situations difficiles sont concentrées sur les secteurs de Vannes et Lorient, mais si on rapporte le pourcentage des interventions à la population, les zones rurales sont les plus concernées notamment au nord-est du département.
Un coût important. Le Morbihan compte 156 138 jeunes de moins de 18 ans, dont 11 335 sont concernés par l’ensemble des aides financières et sociales mises en place par le Département. Le budget de la protection de l’enfance, c’est 65 M€.
VIDEO. François Goulard souligne une situation qui se dégrade
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