Publié le 25 juillet 2015

Malestroit. Pont du rock. Rencontre : « Moi, Izia »

La conférence de presse s’ouvre sous le soleil près du superbe aménagement que l’association du pont du Rock a spécialement créé pour l’accueil des artistes. Izia arrive, nous n’aurons pas le droit de la photographier mais qu’importe, elle vient tout sourire, lunettes noires, jean stretch, débardeur flottant, chaussures façon gros cuir noir tressé, une cigarette aux lèvres. Elle demande du feu. Ce qui ressort de cette rencontre, c’est une Izia d’une nature directe, généreuse et plutôt bavarde. Elle nous parlera de son écriture basée sur l’instinctif, de ses live où elle aime à bousculer le public. Il faut que ça bouge, on l’a compris.
On n’entrera pas dans la profondeur ni existentielle ni cérébrale, Izia c’est de la spontanéité et de la légèreté. Quand on demande pourquoi, on entend souvent : « C’est très dur de dire pourquoi», ça peut parfois être lassant ou superficiel. Les raisons, dit-elle, elle les trouve quand elle parle aux journalistes, les choses se font avec l’instinct et elles doivent sans cesse évoluer. «C’est ça qui est cool quand tu fais de la musique, c’est de changer, d’évoluer avec les moyens que nous avons aujourd’hui qui sont encore plus nombreux », donc oui, Izia pourrait sortir un album métal. Là, avec La Vague, elle avait envie de « faire un Re-start, c’était le moment de faire autre chose, je puise dans l’air du temps, car c’est quelque chose qui m’inspire mais j’écoute avant tout mon coeur ». Il n’y avait aucune honte à dire « j’ai aimé ACDC ou Beyoncé, moi, je trouve ça génial, un bon morceau qui me fait bouger ou qui m’excite ». Au public trop passéiste, encore hier, elle lui aurait dit : « tu vis un moment de liberté, il faut profiter, après tu vas rentrer chez toi, donc à un moment il va falloir que vous ouvriez votre couvercle et que vous sortiez un peu de vous-mêmes ». Elle aime bousculer et c’est tout à son honneur car le public du Pont du Rock aime bouger lui en revanche, comme elle dit en riant, « ce soir faudra peut-être faire l’inverse, contenir le public ».
Un journaliste lui pose la question de sa famille et de sa création musicale. Elle, de répondre : « Chez les Higelin, on a quelque chose de sauvage. Quand un album sort, on l’écoute très solennellement et on se félicite mais pas d’intervention dans le travail respectif des uns et des autres. On s’aime vraiment mais je ne partirai jamais avec mon père en tournée ». On verra ce soir avec Izia sur scène ce qu’elle place avant tout dans sa vie, nous verrons comment les émotions passent avec le public de Malestroit qu’elle apprécie beaucoup et considère comme un public « d’avertis ».

Delo