
Publié le 4 février 2015
Pays de Ploërmel. Comment attirer des médecins en zone rurale?
En février 2014, l’Agence Régionale de Santé de Bretagne a diffusé une carte présentant les zones prioritaires sur l’offre de soins de premiers recours en Bretagne. Sur le territoire du Pays de Ploërmel-Coeur de Bretagne, trois Communautés de communes sont qualifiées de « zones fragiles » (Mauron, Josselin et Guer) et deux autres sont en zones prioritaires (le Porhoët et la CCVOL (communauté de communes du Val d’Oust et de Lanvaux).
C’est un sujet sensible et qui préoccupe la population, mais aussi les élus et les professionnels de santé. Maire de Ménéac, vice-présidente du Pays de Ploërmel, coeur de Bretagne, en charge de la santé et de la gérontologie, Yvette Folliard a voulu rassembler tous les acteurs de ce ce sujet lors d’une soirée qui s’est déroulée à la salle des fêtes de Ploërmel. Cette soirée organisée en partenariat avec l’Agence régionale de santé, les unions régionales des professionnels de santé (URPS) et le conseil de l’ordre des médecins a attiré de nombreux professionnels de santé du pays de Ploërmel, mais aussi des maires ou représentants des communes membres.
« On a tous le droit à la même santé… », affirme Yvette Folliard, bien décidé à explorer toutes les pistes possibles pour enrayer ce processus de désertification médicale. Certaines communes se sont lancées dans la réalisation de maisons pluridisciplinaires de santé qui est une forme de réponse à ce problème, encouragée par les pouvoirs publics. « Mais, il faut savoir que certaines maisons de santé peuvent rester des coquilles vides… », tempère Yvette Folliard qui pose la question centrale de ce problème : « pourquoi les jeunes médecins ne veulent-ils pas s’installer dans les territoires ruraux? ».
C’est sans doute dans la compréhension de cette attitude que se trouve la réponse. « il y a de plus en plus de femmes-médecins et les femmes ont plus de mal à venir, parce qu’elles sont confrontées à des difficultés familiales, ne serait-ce que la difficulté pour leurs conjoint de trouver un emploi pour les suivre. Et puis il y a un autre phénomène de société. Les jeunes médecins ne veulent plus travailler seuls, ils ne veulent plus être corvéable à merci… », analyse-t-elle.
L’exemple de Questembert
Les réponses à ces préoccupations ne seront pas faciles à trouver et pourtant il y a une certaine urgence puisque 60 % des médecins du territoire ont plus de 55 ans. Mais il y a sans doute des solutions à imaginer. Les professionnels réunis lors de cette soirée ont notamment pu entendre le témoignage de Jean-François Vinatier, un médecin de Questembert qui a créée une association, laquelle a réussi a attirer trois médecins.
Au cours de la soirée, d’autres témoignages sont venus présenter ce qu’était par exemple un protocole de coordination ou encore des solutions novatrices qui pourraient ouvrir de nouvelles perspectives d’avenir avec l’exemple de la télé-médecine. C’est l’expérience que mène le docteur Jean-Paul Lembelembé, gériatre spécialiste des plaies chroniques à la clinique des Augustines de Malestroit, grâce aux fameuses « Google Glass ».
L’Agence Régionale de Santé en lien avec les URPS s’est engagée à faciliter l’installation des jeunes médecins, à transformer les conditions d’exercice des professionnels de santé et à investir les territoires isolés.
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