Faits divers

Publié le 1 avril 2019

Ploërmel. Qui a pu taguer les tombes?

« C’est une personne qui venait se recueillir au cimetière qui est venue me voir en me disant qu’elle avait découvert des croix peintes… Sur le coup, je n’ai pas réagi mais quand elle m’a montré les photos j’ai tout de suite compris que c’était grave… », raconte un agent qui assure l’entretien du cimetière de Ploërmel. Qui a bien pu tracer des croix gammées sur 5 tombes? C’est à cette question que sont bien décidés à apporter une réponse les gendarmes de Ploërmel. Pour l’instant ils disposent de peu d’indices. Si ce n’est que ces dégradations n’ont -à priori- pas de connotations antisémite. Elles visent des sépultures catholiques. L’autre constat est que ces cinq tombes se trouvent dans la même allée, dans un périmètre très restreint, sans ordre précis certaines sont cote à cote, mais pas toutes. Un des tags n’a pas été terminé, un peu comme si la bombe de peinture utilisée était vide…

Les gendarmes savent qu’ils s’engagent dans une enquête qui sera sans doute longue mais ne doutent pas de son issue. « Toutes les pistes sont ouvertes… », indique Pierre de Quatrebarbes le commandant de la compagnie de Ploërmel. Et c’est sur ce principe que repose ce type d’enquête : une série de pistes éventuellement étayées d’indices ou d’hypothèses. Autant de « portes », en jargon technique, que les enquêteurs vont fermer une à une après en avoir exploré les moindres détails, persuadés que l’une d’entre elles débouchera sur un ou des noms, ceux des auteurs de cet acte inqualifiable. La police technique aura un rôle déterminant à jouer dans ces investigations, ne serait-ce que par l’analyse des tags dont une analyse quasiment graphologique peut parfois permettre de découvrir des similitudes avec d’autres tags… En tous cas, aucune autre dégradation similaire n’a été décelé ni en ville, ni dans les alentours de Ploërmel. Pas de traces d’effraction, pas d’objets déplacés, pas de dégât autres que ces tags…

C’est la première fois que de telles dégradations sont commises dans un cimetière sur le secteur de Ploërmel. Le maire de Ploërmel, Patrick Le Diffon avoue aussi son incompréhension. « J’ai appris la nouvelle dans la matinée, quand je me suis rendu sur place, j’ai éprouvé un sentiment d’écoeurement face à un acte imbécile. C’est révoltant de voir de tels actes ».

« Où va-t-on si aujourd’hui on se permet de s’en prendre à des défunts peut-être juste par bêtise? C’est intolérable… », s’indigne un voisin proche du cimetière, alerté par le défilé des médias…