
Publié le 2 juillet 2018
Malestroit. Musée : la municipalité à l’heure du choix
Le conseil municipal de Malestroit est convoqué ce mardi 3 juillet avec un ordre du jour très réduit, qui se résume même à seul point: « transfert de charges-musée de la Résistance ». C’est donc mardi soir que le conseil municipal devra prendre une décision importante sur ce sujet qui fait polémique depuis 4 ans.
Pour ceux qui n’aurait pas tout suivi, rappelons que jusqu’en 2014 le musée de la Résistance était géré par un syndicat intercommunal regroupant deux communes : Saint-Marcel et Malestroit. Face aux difficultés financières du musée, un véritable plan de sauvetage avait été mis en place sous l’égide du ministre de la défense de l’époque, un certain Jean-Yves Le Drian. Pour mettre en oeuvre ce plan, la gestion du musée devait passer à la CCVOL, l’ex-communauté de communes de Malestroit présidée par Alain Launay. Lorsqu’un tel transfert de compétences se fait, il s’accompagne aussi d’un transfert de charges qui détermine une somme que versera l’ancienne collectivité gestionnaire à la nouvelle. Le montant de cette somme est calculé en fonction d’éléments assez complexes par une commission d’évaluation des charges transférées (CLECT). Cette somme soit ensuite être acceptée par l’ancienne collectivité.
C’est là où tout s’est enrayé entre Malestroit/Saint-Marcel et la CCVOL. Celle-ci avait fixé le montant de la participation de chacune des deux communes à 20 000 euros. Sans entrer dans les détails d’une polémique aux multiples rebondissements, Malestroit et Saint-Marcel ont refusé ce montant qui a ensuite été recalculé par la CLECT pour atteindre environ 26 000 euros après une analyse faite par la cour des comptes qui préconisait cependant un montant beaucoup plus élevé. Entre-temps Malestroit avait aussi fait ses propres comptes et considérait que sa participation ne devait pas excéder environ 11 000 euros et engageait un recours devant le tribunal administratif.
C’est alors qu’est arrivée la fusion des communautés de communes et la naissance d’une nouvelle entité: Oust à Brocéliande Communauté. Nouvelle organisation, nouvelle équipe dirigeante, des relations qui semblaient au beau fixe entre Malestroit et ces dirigeants… On semblait s’orienter vers une normalisation des relations. D’ailleurs la nouvelle OBC réunissait une nouvelle CLECT et proposait à Saint-Marcel et Malestroit de ramener le montant du transfert de charges à 20 000 euros. Une proposition acceptée avec soulagement par Saint-Marcel mais brutalement repoussée par le maire de Malestroit, Bruno Gicquello qui s’en tenait à sa propre évaluation : 11 000 euros et pas un sou de plus. Une attitude jusqu’au-boutiste qui a braqué la nouvelle CLECT laquelle a retiré sa proposition pour revenir à la décision prise par l’ex CCVOL : 26 000 euros. L’affaire devait donc se régler devant les tribunaux au gran dam de Sain-Marcel dont le sort est irrémédiablement lié à celui de Malestroit.
C’était sans compter avec l’intervention du sous-préfet de l’arrondissement, Cyrille Le Vély qui décidait de s’investir dans ce dossier et de jouer les « Monsieur bons offices ». Il poussait à l’organisation d’une réunion de conciliation à l’issue de laquelle, Malestroit décidait de faire une nouvelle proposition : 18 000 euros. On pensait alors qu’enfin un accord était à portée de main. Encore fallait-il que la CLECT accepte la proposition de Malestroit. Elle s’est donc réunie le 12 juin dernier, en présence du sous-préfet. Visiblement l’interventionnisme préfectoral n’a pas du tout été du goût des membres de la CLECT. Plusieurs de ses membres ont dénoncé cette intrusion.
C’est donc sur cette ultime proposition que doit se prononcer mardi soir le conseil municipal de Malestroit. S’il accepte, le conflit sera éteint mais on pourra dire « tout ça pour ça », puisque finalement on reviendra à la situation datant d’il y a 4 ans. S’il refuse, c’est à la justice qu’il appartiendra de trancher et le rapport de la cour des comptes pourrait peser lourd dans la décision des juges. En clair, Malestroit ET Saint-Marcel courent le risque d’être plus lourdement taxés.
Et il faut encore ajouter dans tout cela une notion d’amour propre. Jusqu’à présent l’exécutif malestroyen a toujours clamé haut et fort que rien ne pouvait infléchir ses prises de position au point d’en faire une sorte d’image de marque. La municipalité de Malestroit est-elle prête aujourd’hui à accepter un renoncement à ce principe d’intransigeance? Réponse mardi soir.
L’ordre du jour du conseil municipal :
Réunion à 19 heures mardi 3 juillet
Intercommunalité:
Transfert de charges – Musée de la résistance bretonne
Informations diverses:
Arrêté du maire pris dans le cadre de ses délégations: consignation de fonds déshérence
Ouverture à toutes propositions
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3 commentaires "Malestroit. Musée : la municipalité à l’heure du choix"
Ce dossier du Musée de la Résistance de St-Marcel illustre de manière lamentable, la lourde responsabilité du Maire de Malestroit dans la dégradation des relations avec ses partenaires de la CC, pourtant essentielles à l’avenir à la perle de l’Oust.
Cette attitude n’est pas malheureusement unique, on la retrouve sur d’autres dossiers tel que l’Office du Tourisme, exaspérante par cette prétention stupide, la mauvaise foi et le dédain à l’égard de ses contradicteurs, notamment à l’égard des élus de l’opposition, qui sont la marque de ce personnage.
Elle est également un obstacle rédhibitoire à la fusion souhaitable pour ne pas dire indispensable de Malestroit avec Missiriac et St-Marcel que seule sa non-réélection permettra de surmonter, le succès de cette fusion reposant avant tout sur une volonté commune des responsables politiques locaux, de respect et d’équité entre communes, .
Devant une telle unanimité contre la position de Malestroit, on peut s’attendre au final à un accord de celle-ci sur le montant de sa participation à 20 000 Euros. Il sera intéressant d’entendre la présentation et la justification vraisemblablement risibles, de ce revirement par le Maire et des commentaires de ses adjoints et délégués.
A moins d’un nouveau coup de théâtre dont la facture en termes financier et d’image risque de s’alourdir.
Mais peu importerait dans ce cas pour le Maire tant que la fête continue
Excellente déduction de Maël Storit. l’Armada des avocats de Mr le Maire se seront faits « engraissés » sur le compte des Malestroyens pour un résultat nul. L’ensemble du conseil municipal ,hors mis l’opposition ,ne sont que des moutons de Panurge et des potiches qui ne disent point un mot en face du premier magistrat de la commune, ce qui prouve leur inefficacité à réagir à la situation dans laquelle cette cité se trouve embarquée. Que la fête continue !!!
je suis plutôt d’accord avec vos commentaires car si j’ai bien analysé ce dossier le litige se situe dans l’ordre de 2000 euros alors que l’on parle de mariage …. cette somme c’est du pipi de chat à coté des honoraires des
avocats ……. quel gâchis et quelle tristesse pour la rue Edmond BESSON homme de compromis de droiture
et d’honneur COMME LES TEMPS CHANGENT ………………………….;