
Publié le 28 juin 2018
Guer. Blessés de guerre: l’EMIA à l’assaut de la Cordillière des Andes
Réaliser en 12 jours, l’ascension d’une série de sommets à plus de 5000 mètres d’altitude avec pour finir le point culminant desAndes Equatoriennes, le mont Chimborazo (6263 mètres). Voila le défi hors normes qu’un groupe d’officiers de l’école militaire interarmes (EMIA) de Saint-Cyr Coëtquidan s’est mis en tête de relever. Cette course de montagne est déjà en elle-même un exploit sportif de haut niveau. Mais il y a un défi dans le défi. Car, le groupe a entrepris d’emmener avec lui un blessé de guerre, atteint du syndrome post-traumatique, Sébastien. Et cette belle aventure se double d’une dimension humaine et fraternelle exceptionnelle.
Car le lien qui unit ces militaires n’est pas banal. Sébastien le blessé a été en effet le parrain d’Alexandre, un des sous-lieutenants qui coordonne le périple andain. Les deux soldats ont servi dans le même bataillon. « Sébastien a été mon parrain. Aujourd’hui c’est moi son fillot qui lui apporte de l’aide. C’est un juste retour des choses, ça a du sens… », commente Alexandre, visiblement ému à l’idée de partir à l’assaut de la Cordillière des Andes avec à ses côtés son parrain d’armes.
Envolée le 26 juin pour l’Amérique du Sud, l’équipe st en train de vivre 12 journées des plus intenses, côtoyant les nuages. Après un petit temps d’acclimatation, ils partiront à l’assaut des cimes, encadrés et conseillés par des militaires de la brigade des chasseurs alpins qui ont même mis à leur disposition le matériel indispensable à la réussite d’un tel projet. Car c’est bien toute la grande famille des militaires qui se mobilise et se serre les coudes pour sensibiliser le monde à la cause des blessés de guerre et les inscrire dans une certaine légitimité. « Pour franchir un tel sommet au-delà de la barrière des 6000 mètres, nous allons devoir avec Sébastien nous dépasser. Ca n’est pas anodin. Cela donne de la légitimité à notre action, ça parle aux gens… », commente Alexandre. Et tout ça parce que « ceux qui ont laissé une part d’eux-mêmes pour la France ne méritent pas d’être oubliés… », ajoute-t-il.
Là n’est pourtant pas la seule action de la promotion lieutenant-Colonel Mairet au profit des blessés de guerre. Un autre groupe se prépare à faire la traversée des Pyrénéennes à vélo avec 3 athlètes handisport, un autre défi sur lequel nous reviendrons.
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