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Oust à Brocéliande

Publié le 8 septembre 2025

Sérent. A 102 ans, Marcel Trégaro élevé au rang de chevalier de la Légion d’honneur

Beaucoup d’émotion ce lundi matin dans la salle de l’EHPAD de Sérent, où réside désormais Marcel Trégaro. À 102 ans, cet ancien résistant a reçu les insignes de Chevalier de la Légion d’honneur, la plus haute distinction française, au nom du Président de la République. La cérémonie s’est déroulée à l’EHPAD de Sérent où est hébergé Marcel Trégaro, en présence de sa famille, de la maire de Sérent, Rozenn Guégan, du député Paul Molac, du Général Philippe Prévost, président de la section des membres de la Légion d’Honneur du Morbihan, du Général Daniel Brûlé, commandeur de la Légion d’honneur et président de l’ordre national du mérite, Anne Geslin, directrice de l’office national des anciens combattants du Morbihan. Marcel Trégaro fait partie des deux centenaires du Morbihan -le 2è est à Lorient- fait chevalier de la légion d’Honneur lors de la promotion du 4 juillet 2025 à l’occasion du 80è anniversaire de la fin de la seconde guerre mondiale.

Un hommage solennel et émouvant

C’est le général Daniel Brulé, qui a remis les insignes à Marcel Trégaro. Dans son discours, il a rappelé « l’immense estime et l’admiration » vouées à celui qui, à 20 ans à peine, s’était engagé dans la Résistance. « Recevoir la Légion d’honneur à plus de 100 ans, c’est un signe de Providence », a-t-il déclaré, soulignant combien la vie et le témoignage de Marcel Trégaro constituent un exemple pour les jeunes générations.

L’émotion de Marcel Trégaro

A 102 ans, Marcel Trégaro n’en garde pas moins un esprit vif et des souvenirs intacts de cette période terrible de la guerre. Après s’être excusé de ne pas pouvoir se lever, il a longuement remercié toutes les personnes présentes et a évoqué ses souvenirs « affreux ». Il a longuement évoqué la mémoire de ses camarades disparus et leur a rendu hommage, partageant avec eux l’honneur qui lui était fait de recevoir la Légion d’Honneur

Le témoignage d’une fille à son père

Marie-Christine Trégaro, fille de Marcel, a pris la parole avec émotion pour rappeler le parcours de son père, « un homme d’engagement, de conviction, d’humanité et de fraternité ». Elle a évoqué ses souvenirs d’enfance marqués par les récits de Résistance, ses évasions périlleuses et son rôle actif au sein des Forces Françaises de l’Intérieur. Avec tendresse, elle a insisté sur sa force discrète, « une citadelle intérieure », transmise aux plus jeunes lors des commémorations et du concours national de la résistance.

L’hommage de la commune de Sérent

Rozenn Guégan, maire de Sérent, conseillère départementale, a souligné quant à elle l’empreinte laissée par Marcel Trégaro dans la vie municipale. Conseiller puis adjoint de 1983 à 1995, il avait contribué à de nombreux projets d’envergure, de la construction de la nouvelle mairie à l’extension de la station d’épuration. « Vous avez toujours mis votre expérience au service de l’intérêt général, avec rigueur et discrétion », a-t-elle rappelé, avant de saluer également son rôle majeur dans le devoir de mémoire, en tant que président de l’amicale FFI-CVR.

Un message universel de courage et de mémoire

Cette cérémonie fut à la fois une reconnaissance nationale et une manifestation locale de gratitude. En honorant Marcel Trégaro, c’est toute une génération de résistants qui se trouve célébrée, eux qui, dans les heures sombres, ont combattu pour la liberté et la dignité.
« Votre parcours est une inspiration », a conclu la maire. « Il rappelle que l’engagement local est une école de générosité, de responsabilité et de fraternité ».

Marcel Trégaro en quelques dates

1923 : naissance à Lizio (Morbihan).

1943 : engagement volontaire dans les Forces Françaises de l’Intérieur, participation à des parachutages et actions de sabotage.

1945 : Libération de la Bretagne et fin de la guerre.

1983-1995 : élu municipal à Sérent.

2025 : élevé au rang de Chevalier de la Légion d’honneur à 102 ans.

1 commentaire "Sérent. A 102 ans, Marcel Trégaro élevé au rang de chevalier de la Légion d’honneur"

  1. Il est malheureux que l’on ait attendu plus de 80 ans pour honorer et récompenser cet homme qui s’est battu pour que la France retrouve sa liberté et sa suprématie.
    Il est beaucoup moins dangereux aujourd’hui d’obtenir cette distinction ( voir nos politiciens, nos sportifs, autres français ou étrangers pour qui on se demande toujours ce qu’il ont fait pour le renom et la gloire de la France)
    Chapeau à ce monsieur, qu’il soit un exemple pour nos jeunes .

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