Oust à Brocéliande

Publié le 4 novembre 2024

Pleucadeuc. Le lanternon de l’église Saint-Gildas d’Auray rénové par l’entreprise Bournigal

A 50 mètres de hauteur, il dominait toute la ville. Pourtant le lanternon de l’église Saint-Gildas d’Auray était en très mauvais état, voire à bout de souffle. L’élément architectural avait déjà du être restauré dans les années 70 mais cette fois, ce sont des travaux de grande ampleur et surtout de haute technicité qui devaient être menés. La ville d’Auray a confié ce chantier à l’entreprise de ferronnerie d’art Bournigal de Pleucadeuc. Une entreprise qui collectionne les références en matière de réfection de bâtiments patrimoniaux. Le château de Suscino, la tour de la découverte à Lorient, le château de Kerguehennec… et bien d’autres monuments de prestige ont bénéficié de l’expertise de l’entreprise Pleucadeucienne.

Mais au mois d’avril dernier, le chantier de l’église Saint-Gildas d’Auray révèle toute sa complexité. « On a été de surprises en surprises… », se souvient Guillaume Bournigal. A 31 ans, il vient de reprendre les commandes de l’entreprise créée par son père Philippe, il y a près de 40 ans. Un tournant professionnel pour le jeune homme qui menait une brillante carrière dans une grande entreprise spécialisée dans la menuiserie d’art. « Cela m’a donné l’occasion de découvrir que j’aimais bien gérer les dossiers complexes ». Lorsque Philippe Bournigal a évoqué a évoqué son passage à la retraite, Guillaume avoue avoir eu un déclic. « Il y avait là une entreprise sur le fronton de laquelle mon nom était inscrit en grosses lettres… ». Seulement voila, il n’a pas de compétences spéciales en métallerie. Qu’à cela ne tienne, il passe son CAP, puis un diplôme de reprise et de gestion d’entreprise, avant de se retrouver à la tête de l’entreprise, il y a quelques mois. La passion, l’amour du travail bien fait et du patrimoine, la confiance dans une équipe de professionnels de très haut niveau ont fait le reste…

Et le voila donc au chevet du lanternon de l’église Saint-Gildas d’Auray et les séquelles d’une restauration menée à la façon des années 70 à l’aide… de béton. « Au démontage, on s’est retrouvé avec 3 tonnes et demi de béton à casser… », explique-t-il. S’ajoute à cela plusieurs pièces manquantes, rongées par le temps. « On a refait toutes les pièces usagées. Il a fallu en greffer certaines, on a du recouler en fonderie des ornements… ». Sur le sol, la girouette attend aussi d’être remise à neuf…

Après plusieurs mois de travail, le lanternon a bien meilleure mine au milieu de l’atelier de Pleucadeuc entouré des salariés qui en ont pris soin. Les discussions se poursuivent avec les architectes des bâtiments de France pour déterminer sa couleur définitive, mais le chantier touche à sa fin. Après cette grande cure de jouvence, le lanternon devrait retrouver sa place au sommet de l’édifice religieux avant la fin de l’année.