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Publié le 1 décembre 2025

La Gacilly. L’éco-quartier des Rives de l’Aff et la nouvelle passe à poissons inaugurés

Ce vendredi, La Gacilly a inauguré deux équipements majeurs mêlant transition écologique, renaturation, mobilité douce et restauration de la continuité écologique de l’Aff : l’éco-quartier des Rives de l’Aff et la nouvelle passe à poissons du Moulin. Deux chantiers structurants qui marquent une étape clé dans l’évolution urbaine et environnementale de la commune. Ces équipements emblématiques constituent une sorte de consécration des différents mandats de maire occupés par Yves et Jacques Rocher, quelques semaines avant que ce dernier quitte définitivement sa fonction. A l’exemplarité technologique et environnementale s’ajoute celle du financement puisque la commune a su capter de multiples subventions, réduisant fortement leur impact sur son budget.

Un double projet emblématique pour la commune

Avec l’éco-quartier et la passe à poissons, La Gacilly confirme sa volonté de mener une politique cohérente de transition écologique, conciliant :

• renouvellement urbain raisonné,
• soutien à la biodiversité,
• modernisation des mobilités,
• et amélioration du cadre de vie pour les habitants comme pour les visiteurs.

Lors de l’inauguration, les élus dont David Lappartient, le président du conseil départemental ont salué un projet structurant qui redessine l’entrée de ville et renforce la relation entre La Gacilly et la rivière, un atout majeur pour les années à venir.

Un vaste projet de reconversion urbaine lancé il y a plus de 10 ans

À l’origine du projet des Rives de l’Aff, un secteur historiquement marqué par des activités industrielles : une usine agroalimentaire, un abattoir et une station de traitement des eaux. Un ensemble vieillissant qu’il s’agissait de reconvertir en une entrée de ville plus harmonieuse, mêlant attractivité, biodiversité et nouveaux usages urbains.

• Février 2011 : lancement des premières études sur les flux de déplacement et le devenir du site.
• Mai 2016 : premières réflexions sur le renouvellement urbain, accompagnées par le CAUE.
• 2021–2023 : révision du PLU, étude environnementale, démarches administratives et obtention des autorisations.
• Juin 2023 : début effectif des travaux.
• Mai 2025 : livraison partielle, notamment la voie nouvelle, les parkings et les aménagements paysagers.
• Février 2026 : achèvement complet de l’opération.

L’objectif affiché : réduire la pression automobile en cœur de ville, favoriser les circulations douces et renforcer la vocation touristique de l’entrée de ville.

Un éco-quartier pensé pour l’environnement et les usages

Sur 3,8 hectares, l’éco-quartier déploie un ensemble d’aménagements conçus pour concilier urbanisme et écologie :

Mobilité et stationnement

• Création d’une voie de 240 mètres linéaires en prolongement de la route de Gigné.
• 80 places de stationnement, dont 12 réservées aux personnes à mobilité réduite.
• 9 bornes de recharge pour véhicules électriques.

Eau et renaturation

• Création de bassins de récupération d’eaux pluviales totalisant 731 m³.
• Renaturation de 1,6 hectare.
• Plantation de 282 arbres et 70 000 vivaces et graminées.

Biodiversité intégrée

• 5 gîtes à chiroptères.
• 4 nichoirs à oiseaux.
• 1 abri pour mammifères terrestres.

Le projet affiche une performance notable : une réduction de 36 % de l’emprise minérale, remplacée par des espaces verts et paysagers.

Les travaux ont été réalisés sous la maîtrise d’œuvre d’URBAE de Muzillac, avec l’implication des entreprises Colas, AMDEEO, VKE, ainsi que l’accompagnement administratif et environnemental de nombreux partenaires.

Une passe à poissons pour restaurer la continuité écologique de l’Aff

En parallèle de l’éco-quartier, la commune a également inauguré la nouvelle passe à poissons du Moulin de La Gacilly, un ouvrage majeur pour la biodiversité aquatique du bassin de l’Aff, rattaché au bassin de la Vilaine.

L’enjeu : permettre la libre circulation de plusieurs espèces migratrices, dont l’anguille, la truite de mer ou le brochet, mises en difficulté par la présence historique du moulin.

Un projet construit sur 15 ans de concertation

• 2006–2021 : premières études portées par le SMGBO.
• 2019–2021 : poursuite des analyses écologiques, topographiques et piscicoles.
• Novembre 2022 : choix du tracé définitif de la passe.
• Février 2024 : lancement des travaux.
• Novembre 2024 : achèvement complet.

Un ouvrage adapté aux espèces et aux usages

• 12 bassins successifs dits « actifs » permettant la progression des poissons.
• Un bassin d’admission en amont pour stabiliser les débits.
• Une intégration paysagère renforcée par des plantations et une pente spécifique.

Les travaux ont été conduits sous la maîtrise d’œuvre du Cabinet SNBO de Rennes, avec les entreprises Pigeon Anjou (Maine-et-Loire), VKE et l’assistance environnementale de NEMUS.