
Sérent. Feu vert pour le Drive d’Intermarché
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Publié le 18 mai 2025
Samedi en fin de matinée la municipalité de Sérent a convié à l’escale culturelle de la commune élus
et représentants d’associations et de professionnels de santé œuvrant dans la monde de la greffe
d’organes et tissus. Cette cérémonie a été l’occasion de dévoiler la plaque signalétique stipulant que la
commune devenait une ville ambassadrice du don d’organes, et de signer la charte correspondante. Une démarche que d’autres villes comme Lizio ou Ploërmel ont déjà faite. L’objet de cet accord est de réaliser des actions pour parler du don d’organe, afin de rappeler que cet acte sauve des vies et que l’information, comme le dialogue avec ses proches, est essentielle. « Nous sommes réunis aujourd’hui pour un moment d’une portée symbolique et humaine exceptionnelle en devenant ville ambassadrice du don d’organe… en devenant ambassadrice de cette cause vitale, notre commune fait le choix d’ouvrir la parole, de briser les tabous, d’affirmer haut et fort la valeur de la solidarité humaine », souligne Rozenn Guégan, maire de Sérent et conseillère départementale. Pour sceller cette démarche, la municipalité a rencontré André Le Tutour, vice-président de l’association Transhépate qui a témoigné « Je suis moi-même greffé du foie depuis 35 ans, vous voyez que ça prolonge considérablement la vie…/… On a fait le constat qu’il y encore beaucoup trop de refus… Des chiffres qui tourne autour de 15%… La pose du panneau fait déjà réfléchir un peu l’automobiliste qui le voit ».
André Le Tutour, a souhaité aussi rendre hommage aux familles des donneurs « ces héros qui sont méconnus, ces êtres au grand cœur qui ont fait don de leurs organes pour offrir une seconde chance de vie à ceux qui en avaient désespérément besoin… Leur geste résonne comme un hymne à la vie… Un sujet qui peut faire la différence entre la vie et la mort… Je remercie la commune de Sérent ça va faire des émules, je pense à la ville de Missiriac, de Ruffiac j’entends aussi Tréal ».
Beaucoup de témoignages ont été exposés particulièrement poignant comme celui lu par Sylvie Keraval qui a fait le choix de lire un passage du livre de Marine Thyreaux « La vie par un fil » qui relate les combats d’une super maman face à la maladie de son fils. Ou celui de Curtis David : » Dans les consciences c’est difficile de se dire qu’un enfant de 11 ans peut mourir…. Ça été une opération complexe car il me restait 48h à vivre lorsque c’est arrivé… Le don d’organe et quelque chose d’important… Quand ça nous arrive, cela peut être un des moments complexes, où on a besoin d’une disponibilité dans le temps et à des moments précis pour certaines personnes qui ont besoin de cette greffe rapidement… Il y a dans la greffe une complexité et un enjeu important où on doit libérer cette parole-là, pour qu’un maximum de don puissent être fait et qu’on puisse être présent sur ce terrain-là… » Mireille Bertho est coordonnatrice des prélèvements d’organeq et tissus à Vannes second hôpital de Bretagne qui prélève le plus et qui a un taux de refus moins important que dans les autres hôpitaux, autour de 10 à 15 %. « En France 900 personnes décèdent tous les ans faute d’organes, c’est quand même des vies qui pourraient être sauvées. Donc voilà, l’important est d’en parler et en plus je pense que cela peut soutenir les familles dans leur deuil, en se disant que malgré cette grosse catastrophe qui leur tombe sur la tête, il y a quelque part un espoir pour d’autres familles… » Le don d’organes après la mort un choix difficile mais de bon sens, tout comme les dons d’organes de son vivant et notamment celui du rein, pour lequel les démarches sont difficiles. Le témoignage de Michel et Anne Pedron en constitue une preuve indéniable.
La commune de Sérent s’engage dans le label « Ville ambassadrice du don d’organes », développé par le collectif Greffes+, collectif d’associations, de fédérations, de fondations s’investissant pour cette
cause. Aujourd’hui, le taux de refus en France est de 36,4 %, en Bretagne autour de 24%. C’est trop, sachant que l’écart entre le nombre de patients qui ont besoin d’une greffe et le nombre de greffes réalisées ne fait qu’augmenter avec les années. Le don d’organes ou de tissus est un véritable dilemme à éclaircir au fond de chacun et à faire reconnaitre avant le moment fatidique. Une décision à notifier en son âme et conscience de son vivant car elle ne peut être véritablement légiféré ou laissé au choix des autres. « En France le don d’organe repose sur un principe dit simple mais profondément éthique : le consentement présumé. Cela signifie que nous somme tous considérés comme donneur, sauf si nous avons exprimé notre refus de notre vivant. Ce principe inscrit dans la loi, place la solidarité au cœur de notre modèle de santé. Mais si la loi est claire, la réalité est plus complexe, ce principe légal ne saurait remplacer le dialogue l’échange avec nos proches, exprimer son choix de son vivant c’est leur épargner une décision difficile, c’est aussi leur transmettre nos convictions les plus profondes. Selon les chiffres officiels, en 2024, 6034 greffes ont été réalisé alors que 29 000 personnes étaient en attente d’un greffon », analyse Rozenn Guégan.
Depuis la loi Caillavet du 22 décembre 1976, chacun est présumé donneur, sauf en cas de refus exprimé de son vivant. Présumé laisse entendre pas obligé, ce principe a été réaffirmé par la loi de modernisation du système de santé du 26 janvier 2016. Cette loi éclaircit le rôle des proches et précise comment refuser de donner ses organes. Elle prévoit notamment l’accès en ligne au registre national des refus gérés par l’Agence de la biomédecine. Si la loi impose, alors pourquoi ajouter de la peine aux familles en demandant l’autorisation, si le refus n’a pas été stipulé par le défunt ? Les textes de loi, un labyrinthe complexe qui reposent bien souvent sur des termes ambigus. La loi sur le droit à mourir qui
repassera à l’assemblée en fin de mois en est un exemple flagrant.
Pour la question du don d’organes chacun a le droit de faire connaitre ses choix de son vivant. Le choix n’est pas vivre ou mourir mais offrir l’opportunité à quelqu’un de vivre lorsqu’on meurt. La petite fille dynamique que l’on peut apercevoir sur les vidéos, ne serait peut-être plus là, si une personne ou une famille n’avaient pas autorisé le prélèvement dont elle avait besoin pour survivre.
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