Pays de Ploërmel

Publié le 13 février 2024

Ploërmel. Saint-Antoine : les travaux du barreau routier commencent

« Les travaux sur le barreau routier commencent aujourd’hui. Enfin, dirais-je… ». Patrick Le Diffon, le maire de Ploërmel laisse échapper un commentaire de soulagement teinté de lassitude. C’est en effet un dossier vieux de près de 30 ans qui entre ce lundi 12 février dans sa phase finale à Ploërmel. C’est en effet en 1995 qu’a été élaboré le programme originel d’aménagement dit de l’échangeur « Saint-Antoine », un noeud routier qui dessert deux voies rapides très fréquentées, les RN 24 et 166. Et la jonction entre ces deux voies n’est pas très rationnelle, ce qui en fait un carrefour accidentogène…

On ne va pas refaire l’historique d’un dossier qui a connu bien des péripéties, des passages aux oubliettes et des résurgences dont un moment charnière « la redéfinition d’un programme allégé dans le cadre d’un CPER (contrat de plan Etat-Région) en 2016 », se souvient Patrick Le Diffon. Ce plan s’articulait donc sur un co-financement de l’Etat et de la Région et le dossier semblait enfin bouclé, au point que en 2018, le projet de restructuration de l’échangeur était présenté lors d’une réunion publique. Il s’agissait déjà d’une version « à minima » mais qui avait le mérite d’exister. Et puis, patatra, la Région décidait de réduire sa contribution financière, ce qui remettait en cause l’ensemble du dossier. En janvier 2019, nouveau coup de théâtre, le maire Patrick Le Diffon annonçait à son conseil qu’une solution alternative avait été trouvée. Il s’agissait de réaliser un barreau routier reliant les rues Cassin et de Redon permettant de supprimer le tourne-à gauche de Saint-Antoine pour renvoyer les usagers sur le grand giratoire de Camagnon, porte ouverte sur toutes les destinations. Cette solution supposait une contribution financière de la ville de 450 000 euros, mais que la municipalité acceptait, considérant que la création de ce barreau routier lui ouvrait de nouvelle opportunités de développement en désenclavant les terrains traversés.

On en était là fin 2019, quand la crise du COVID est arrivée. Mais les terrains étaient achetés par la mairie, le début des travaux ne semblait plus qu’une formalité lorsque en janvier 2023, le maire annonçait que les travaux étaient retardés d’un an pour permettre une étude environnementale dont l’issue était incertaine.

Mais voila, ce lundi 12 février, les engins de travaux publics ont pris possession des lieux et des travaux d’abattage d’arbres ont débuté. Les travaux du barreau routier et donc indirectement de la sécurisation du giratoire Saint-Antoine sont cette fois bien commencés.