
Morbihan. La SPA donne le coup d’envoi du “Mois de l’adoption”
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Publié le 22 février 2022
« On ne peut pas laisser faire ça pour nos élèves, sans réagir », résume Privel Chevrollier, porte-parole des enseignants du collège Brocéliande de Guer. La quasi totalité des enseignants de l’établissement qui compte 417 élèves ont débrayé ce mardi matin pour dénoncer la baisse drastique des moyens qui lui sont dédiés et qu’ils jugent incompréhensible. « Un vrai coup de massue… », commente Privel Chevrollier. Les enseignants ne comprennent pas l’ampleur de la réduction qui frappe leur collège et c’est pour tenter d’avoir des réponses à cette question qu’ils se mobilisent.
« On est bien conscient qu’il y a une baisse démographique et on peut comprendre qu’il y ait une diminution de ces moyens, mais de là à supprimer tous les moyens, ça n’est pas admissible », analysent-ils.
En tant que « collège éloigné des littoraux et des métropoles », donc en zone rurale, le collège de Guer bénéficiait chaque année de moyens supplémentaires négociés par les directions précédentes auprès du rectorat. Ces discussion se déroulaient en accord avec le projet académique breton soulignant que les élèves ruraux de Bretagne centre ont moins de chance de réussite que les urbains et habitants des littoraux. « Ces moyens permettaient de répondre à deux défis : épauler les élèves en difficulté, qui en ont le plus besoin et donner de l’ambition, ouvrir de nouveaux horizons à nos bons élèves afin qu’ils aient les armes pour ne se refuser aucune porte », décrit Privel Chevrollier.
Grâce à cette situation, le collège de Brocéliande était le seul à bénéficier de partenariats avec des organismes prestigieux tels que l’UNESCO, Sciences po, le théatre national de Bretagne… « Nous mesurons bien les résultats positifs de ce dispositif sur le déroulement de la scolarité de nos élèves et tous cela est désormais mis en péril. On ne peut accepter de voir rayé d’un trait de plume tous ces acquis obtenus après tant d’années de combat », ajoute Privel Chevrollier.
En débrayant ce mardi, les enseignants espèrent surtout provoquer une réaction qui leur permettre de comprendre pourquoi leur collège est aussi fortement touché, plus que les autres estiment-ils, donc une réponse de la part du Rectorat. « Il y a clairement une rupture d’équité… », constatent les enseignants qui se disent convaincus « de s’engager dans un mouvement qui va durer ».
Le mouvement de ce mardi résonne comme un avertissement, mais d’autres actions ne sont pas écartées. « On a bien conscience que ce n’est pas agréable pour les parents de découvrir ce mouvement au dernier moment, mais nous voulions marquer les esprits. Si nous devions renouveler ce type d’actions, nous les préviendrions à l’avance afin qu’ils s’organisent », promet Privel Chevrollier.
Les différents syndicats ont été alertés et se disent solidaire du mouvement. Lundi prochain, les professeurs qui ont contacté les élus locaux, seront reçus par le député Paul Molac.
Les restrictions de moyens doivent entrer en vigueur à la rentrée prochaine. « On a une fenêtre de tir d’ici là pour obtenir quelque chose. On va se battre pour y parvenir… », ajoutent les enseignants.
Ces moyens ont été réduits quasiment à néant, entrainant une suppression importante de projets pour l’an prochain que listent les enseignants :
-Suppression de l’accompagnement personnalisé en demi-groupes en français et en mathématiques en sixième.
-Diminution de moitié de l’accompagnement personnalisé en demi-groupes en histoire-géographie en troisième.
-Diminution des heures de français en troisième.
-Suppression des cours de mathématiques dispensés en anglais pour les quatrièmes et troisièmes de la section européenne.
-Suppression des cours de civilisation hispanique proposés depuis cette année aux cinquièmes.
-Suppression des ateliers théâtres de la sixième à la troisième.
-Suppression de l’atelier éloquence proposé aux élèves de troisième.
-Suppression du partenariat avec l’école de sciences-politiques de Rennes proposé aux élèves de troisième.
-Suppression du Brevet d’Initiation Aéronautique proposé aux élèves de troisième.
-Suppression des ateliers d’arts plastiques proposés le midi.
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