Oust à Brocéliande

Publié le 31 janvier 2022

Guer. La société archéologique relance ses activités

Ce n’était pas vraiment une assemblée générale mais plutôt une réunion destinée à relancer ses activités. Les adhérents de la société archéologique généalogique et historique du pays de Guer (SAGHPG) se sont retrouvés samedi après-midi après une longue parenthèse imposée par la crise sanitaire. Celle-ci n’a cependant pas découragé les adhérents qui sont toujours aussi nombreux (28) qu’au 31 décembre 2019.

Si la SAGHPG a été contrainte à une relative inactivité depuis deux ans, elle a quand même pu organiser la fête de la chapelle Saint-Nicolas au mois d’août dernier. Elle n’a pas pu être aussi conviviale que par le passé, mais une messe en plein air a pu avoir lieu en petit comité. Cela reste l’évènement marquant de l’année écoulée. Mais d’ores et déjà, David Colléaux, le trésorier de l’association se projette dans l’avenir et lance un appel aux idées pour étoffer la prochaine fête prévue en aout 2022, dans l’hypothèse où les conditions sanitaires imposeraient encore des mesures de précaution.

La Chapelle Saint-Nicolas est au coeur des préoccupations de la SAGHPG et David Colléaux a rendu compte du rapport des fouilles archéologiques qui ont été réalisées sur le site. Celles-ci ont surtout révélé une extrême fragilité de la structure due à des fondations insuffisantes et mal entretenues. La découverte de squelettes n’a pas permis de grandes révélations, le temps et l’acidité du sol ayant compromis les traces ADN. Selon les archéologues, cette chapelle est le témoin de la vie quotidienne d’un village de l’époque et n’a pas de caractère de rareté particulier. Une urne funéraire a été découverte dans une tombe mais qui garde encore son secret. Elle a été déposée au service archéologique de Vannes.

La restauration de la chapelle est l’objectif de l’association qui conserve le montant des adhésions depuis sa création pour apporter sa contribution le moment venu à un chantier qui est pour l’instant dans l’impasse. La ville a déjà consacré 24 000 euros aux travaux de consolidation et avait même prévu un budget supplémentaire. Annie Sogorb Moutel, adjointe au maire de Guer chargée de la culture a regretté l’intransigeance des Bâtiments de France qui ont fait arrêter les travaux. « On est obligé de tout reprendre à zéro. Nous allons demander aux Bâtiments de France de revenir sur place afin se coordonner avec eux… », indique l’élue qui exprime sa peine de voir la chapelle échaffaudée de l’extérieur et désormais également de l’intérieur. Mais Annie Sogorb Moutel, apporte une note d’espoir. « Nous avons recruté une nouvelle directrice du service culturelle qui est très intéressée par cette chapelle et qui a une grande expérience dans ce domaine. Nous travaillons actuellement à l’élaboration d’un projet global qui engloberait toutes les chapelles de la commune autour d’un projet culturel. Ce projet va nous permettre de demander des subventions auprès de l’Europe, de la Région et nous espérons bien faire avancer le cas de la chapelle Saint-Nicolas », souligne-t-elle. La mise en place d’une signalétique autour de l’identité des chapelles fait partie des projets. Annie Sogorb Moutel, évoque l’hypothèse de créer un circuit en voiture incluant les chapelles et pourquoi pas des châteaux privés se trouvant sur le territoire si leurs propriétaires donnent leur accord.

Cette réunion avait pour but de relancer les activités de la SAGHPG. Et cela passe par un calendrier d’actions avec au programme une opération de débroussaillage à Coëtbo aux beaux jours, l’organisation de la journée du patrimoine de Pays et des Moulins à condition de trouver…un moulin, une opération découverte menée avec les écoles de la commune, la poursuite de la traduction de divers manuscrits de la constitution d’une base d’images anciennes et de fiches sur des monuments ou évènements locaux.