Oust à Brocéliande

Publié le 18 décembre 2021

Sérent. Léa, 16 ans, meilleure apprentie du Morbihan

« J’étais tellement heureuse quand j’ai su que j’avais gagné que j’en ai pleuré… » A 16 ans, Léa Chemin vient de décrocher le titre de meilleur apprenti du Morbihan dans la catégorie charcuterie-traiteur. Ce titre lui ouvre les portes de la compétition régionale qui se disputera à la mi-janvier à Rennes.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Léa prend son métier à coeur et qu’elle pourrait bien y faire une belle carrière. Parce que ce sont des métiers de passion. Et la rencontre de Léa avec la profession de charcutier-traiteur, a commencé par un coup de foudre. Cette jeune fille, fluette et souriante, aime cuisiner alors c’est dans le domaine de l’alimentaire qu’elle a cherché à faire son stage de 3è. Raison pour laquelle elle a poussé la porte de la boucherie charcuterie de Sérent. Une belle rencontre, car Jean-Lou Maignen le boucher-charcutier installé depuis deux ans a sans aucun doute la fibre formatrice. Il a accepté de prendre Léa en stage. Celle-ci a eu un véritable coup de foudre pour ce métier qui finalement consiste à sublimer des produits de qualité. Une révélation qui l’a conduite à vouloir poursuivre sa formation par la voie de l’alternance. « J’avais hâte de commencer avant même la fin du mois d’août… », reconnait Léa.

Les semaines suivantes n’ont fait que confirmer cette passion, d’autant que son maître d’apprentissage est lui-même convaincu que cette filière est un gage de qualité. C’est aussi celle qu’il a suivie. Et il n’est pas peu fier d’avoir à ses côtés une apprentie aussi talentueuse dont il est devenu un véritable coach, exigeant et rigoureux. Il faut dire que Léa a placé la barre très haut en s’imposant face à 5 candidats dans le très réputé concours du Meilleur ouvrier de France. Du coup, voila l’apprenti et son formateur lancé dans la compétition. Avec son expérience et son savoir-faire, Jean-Lou Magnen a déjà repéré les points sur lesquels Léa devait travailler pour passer à l’étape supérieure, notamment en ce qui concerne la présentation. Car Léa a aussi une âme de compétiteuse. « Ce concours, ça a été une très belle expérience. je m’y suis engagée parce que je voulais montrer ce que j’était capable de faire… », explique-t-elle.

Donc, Léa n’a surement pas fini de faire parler d’elle dans ce milieu, puisqu’elle est d’ores et déjà bien décidée à poursuivre sa formation vers un bac pro, toujours aux côtés de Jean-Lou Magnen. A plus long terme, elle espère bien un jour s’installer à son compte. « Peut-être qu’elle reprendra un jour mon affaire… », sourit Jean-Lou Magnen.