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Publié le 27 avril 2020

Coronavirus. Le jour où le Morbihan a évité la catastrophe

Préfecture de Vannes, le 2 mars 2020. Le préfet Patrice Faure préside une conférence de presse de crise après la découverte des premiers cas de Coronavirus

Les chiffres publiés chaque jour en témoignent: le Morbihan est un département relativement épargné par le Coronavirus. Une situation d’autant plus remarquable que ce département a été début mars le 2è plus touché de France. Mais au fil des semaines, le Morbihan est redescendu de ce triste podium et rejoint désormais le rang des départements les moins touchés de France. Au niveau régional, il est même devancé par l’Ille et Vilaine et talonné par le Finistère (lire ici).

A la veille de l’annonce des premières annonces concernant le déconfinement et donc -espérons-le- le début d’une sortie de crise, beaucoup d’observateurs attribuent ce bilan très positif  à Patrice Faure le Préfet du Morbihan. Et ce dernier croule sous les messages de remerciements sur sa gestion de la crise sanitaire: il en totalise déjà 22 000!

En marge de la cérémonie commémorative de la Déportation, le préfet relativise son action et révèle que tout s’est joué en quelques heures, le 1er mars 2020. Il souligne le rôle essentiel d’un homme dont le professionnalisme est selon lui, la clé qui a permis de juguler l’expansion de l’épidémie.  « C’est un médecin de l’hôpital de Vannes. Il a immédiatement détecté les deux premiers cas de Coronavirus. A partir de là tout s’est enchaîné très vite… », relate le préfet. Au cours de la nuit suivante, il prend les premiers arrêtés de gestion de crise. Le lendemain, le lundi 2 mars, le confinement des clusters est décidé puis les mesures restrictives que l’on connait. Mais surtout, il y a eu la mise en place de ce « cordon sanitaire » encerclant les clusters et qui a permis de contenir l’infection et éviter sa propagation rapide à tout le département. Un élément clé, estime le préfet. Une rapidité de réaction qui a été partagée par différents acteurs locaux, lesquels ont également immédiatement pris la mesure de la gravité de la situation. C’est le cas du maire de Vannes, David Robo. « Dès le lundi 2 mars, j’ai demandé aux agents communaux habitant dans le cluster de rester chez eux. Ils étaient 42 et je me souviens qu’ils ne voulaient pas mais j’ai imposé cette mesure, tout de suite », indique le maire de Vannes. Le préfet souligne aussi l’exemplarité de la collaboration entre l’hôpital et la clinique privée de Vannes pour la prise en charge des patients. Une échelle décisionnelle courte, de proximité qui a joué dans l’efficacité des mesures estime Patrice Faure lequel n’a jamais hésité à prendre des mesures impopulaires. La dernière en date étant l’interdiction de vente d’alcool qui lui vaut également un flot de réactions, beaucoup moins courtoises. Mais il assume…

Pour les besoins d’une commission sénatoriale, le préfet décortique jour après jour, presque heure par heure -déjà 38 pages- le déroulement de cette crise au niveau du Morbihan jusqu’à ce sa gestion soit prise en mains à l’échelle régionale. Il se prépare à affronter la 2è phase de cette crise hors norme, c’est à dire la mise en place du déconfinement avec un regard inquiet tourné vers l’Océan. « Je me passerai bien de la mer et de ses plages pendant deux mois… », murmure-t-il.

 

3 commentaires "Coronavirus. Le jour où le Morbihan a évité la catastrophe"

  1. Voici un commentaire que nous adresse Michel par l’intermédiaire d’un mail:
    « Avant d’envoyer des remerciements à monsieur le Préfet, il serait souhaitable d’avoir des éclaircissement sur la gestion du cluster d’auray.
    Il y a de nombreuses questions qui restent en suspend :
    – La recherche du cas zéro : il n’a jamais été question de la rencontre internationnale de tennis l’Open Super 12 d’Auray qui s’est tenue entre le 22 février et le 1er mars. ce tournoi internationnal rassemblait 350 compétiteurs et leur entourage, dont des personnes venues d’Italie et de Lombardie en particulier (Marzia Paola Marina PIERAGOSTINI, entre autre). La plupart des participants étaient logées chez l’habitant sur le périmètre d’Auray. La finale c’est faite le dimanche 1er Mars dans une sale avec 1200 spectateurs (avec les familles des concurrents).
    – La mise en place du cluster : « décision préfectorale a été prise tardivement, vers 23h45 dimanche », neuf cas déclarés le même jours (inhabituel dans le déclenchement d’un cluster). Les alertes ont été envoyées très tard dans la nuit, veille de rentrée des classes. La conséquence de cette décisiion tardive, a été que de nombreux collégiens, lycéens, étudiants, professeur, et travailleurs de la région d’Auray se sont rendus dans leurs établissements. Les responsables de ces établissements ont été obligés d’aller les chercher dans les classes, le cours de récréations et autres pour leurs dire de rentrer chez eux par leurs propres moyens. Sans consignes de comportements à adopter ils sont rentrés chez eux et ont continuer à faire comme d’habitude.

    Il y a aussi d’autres points qui reste troubles, et en particulier les deux vagues d’immigration parisiennes : la première le 16 mars, pour laquelle le préfet ne pouvait pas faire grand chose, mais aussi celle du début des vacances de la zone C. A Vannes nous avons ainsi pu constater un grand nombre de personnes dans les magasins d’alimentation dont les immatriculations n’étaient pas du morbihan avec des comportements de vacanciers. N’était-ce pas le rôle du préfet d’empêcher leur arrivée?

    Alors moi je ne dis pas merci à monsieur le préfet du Morbihan, ni pour sa gestion du coronavirus ni pour sa gestion des violences intra-familliales.

    M.B. »

  2. Concernant la distribution de masques à MALESTROIT on peut s’interroger sur l’intérêt d’une telle action ;
    Ce masque jetable ayant une durée de vie maxi de 4heures lorsqu’il est neuf!
    Vous qui me lisez ,vous viendrait-il à l’idée d’offrir une boîte de chocolats avec UN chocolat à l’intérieur ? Non ,bien sûr .
    On est pratiquement du même niveau:c’est-à-dire :NUL. Un masque lavable et réutilisable aurait été le bienvenu.
    Par contre le but de cette opération a pour effet de faire croire que l’on s’occupe du Malestroyen et surtout de se faire  » mousser « .
    Celà s’appelle de l’enfumage et moi en période de confinement celà me fait tousser !
    Je pense qu’avec un minimum de discernement, les beni-oui-oui sont capables d’y voir un grand FLOP de la part de nos élus en place;
    Maintenant,un autre problème concerne l’origine de ces masques périmés et l’usage qui en a été fait.
    Cet usage a-t-il conforme à l’idée que se faisait le donateur ?
    S’ils avaient été distribués aux personnels qui sont aux premières lignes .
    Là on aurait applaudi.

    1. Bonjour Lucide,
      Je suis à 200 % en accord avec vos propos, et voyant les propos de la directrice de la clinique , il serait sans doute bon que les services préfectoraux demandent un éclaircissement sur cette affaire qui aurait pu être risible une fois de plus mais ici comme dit le Pt de la République ….nous sommes en guerre et priver les soldats du matériel de guerre…. !! ceci a un nom.

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