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Publié le 30 mars 2020

Coronavirus. Pays de Ploërmel: comment la Mission Locale s’organise

Anne-Yvonne Malodobry, directrice de la Mission Locale

« Non, le Covid-19 n’arrêtera pas la Mission Locale »… lance l’équipe de cette structure dédiée aux jeunes sortis du système scolaire. Même en période de confinement, la Mission Locale, partie intégrante du service public fonctionne. « En dépit de l’accueil physique, l’équipe s’organise et reste à la disposition des jeunes de notre territoire », insiste la Mission Locale qui raconte comment elle s’organise dans ces conditions inédites pour que son public, les jeunes, ne reste pas sur le bord de la route.

« Ordinateurs sous le bras, dossiers dans la sacoche, jeunes en tête et agendas bien remplis, l’équipe de la Mission Locale du Pays de Ploërmel a vidé ses bureaux pour rejoindre un nouveau lieu de travail…
Confinement oblige, désormais tout le monde travaille chez soi. La Mission Locale du Pays de Ploërmel, au service des jeunes âgés de 16 à 25 ans sortis du système scolaire, ne déroge pas à la règle qui prévaut pour la majorité des Français.

Un service public de l’emploi

Mais si l’accueil physique est devenu impossible, la structure reste ouverte et les conseillères poursuivent leur mission d’accompagnement auprès des jeunes. La Mission Locale est une association, considérée comme membre du service public comme notifié dans l’allocution du Premier ministre, le 15 mars dernier, annonçant un premier durcissement du confinement. A ce titre, le communique du ministère du Travail stipulait que « le service public de l’emploi devait se mobiliser et adapter ses modalités de fonctionnement afin d’assurer la continuité de ses missions d’accompagnement et d’indemnisation des demandeurs d’emploi. »

« Maintenir le lien avec les jeunes »

Sitôt publié, sitôt communiqué à l’ensemble du personnel lors d’une réunion de crise organisée le 16 mars, le message est clair : la Mission Locale maintient son activité. Et c’est parti pour la mise en place d’une organisation instantanée et improvisée de modalités de travail adaptées à chacun des postes. « La priorité était le respect du confinement de façon à éviter la propagation du virus », explique Anne-Yvonne Malodobry, directrice de la Mission Locale. Il a fallu « s’adapter avec les
moyens existants : ceux de la structure et ceux du personnel », précise la responsable qui a pu « compter sur la contribution du personnel afin de maintenir un lien au sein de l’équipe et surtout avec les jeunes. »
En charge du soutien informatique, Véronique a assuré « les accès aux messageries professionnelles et au logiciel métier I-Milo. Après quelques détails techniques à régler, l’équipe est rapidement redevenue opérationnelle. » Une maintenance de chaque instant, via un groupe WhatsApp, qu’elle a initié afin de fluidifier et faciliter les échanges tout au long de cette période.

Rassurées, l’ensemble des conseillères constatent « agréablement surprises que la plupart des jeunes jouent le jeu », pour certains « plus qu’habituellement », observe Alexandra, conseillère en insertion. Décidée à rester positive, elle assure que « cela peut être un atout, une nouvelle opportunité de travailler ». Une réactivité partagée même si certaines collègues, admettent « qu’il est parfois nécessaire de les relancer afin de conserver le lien. »

« Des démarches extérieures plus compliquées »

Un lien social qui a permis « ces quinze premiers jours de confinement de faire le point avec eux, de suivre leur santé morale et physique », précise avec soulagement Vanessa, conseillère chargée de la Garantie Jeunes. En revanche, force est de constater que « les démarches extérieures sont plus compliquées, puisque tout est fermé », explique la conseillère. De son côté, Audrey, en charge de l’emploi « continue à positionner des jeunes sur l’intérim » alors que sa collègue Sylvie « en profite pour faire des bilans et soutenir les jeunes qui sortent d’emploi. »

Le télétravail, et après…

Assurément l’équipe de la Mission Locale se met en quatre pour maintenir le lien avec ses jeunes, car l’enjeu est de taille. Mais le défi est parfois complexe, car le télétravail doit prendre en compte la présence de l’environnement familial de chacun et « la mission peut devenir compliquée », constate Sabrina, maman de deux jeunes enfants. Quoi qu’il en soit, toutes se mobilisent pour « préparer l’après confinement et anticiper, dans les meilleurs conditions, le retour des jeunes dans une
dynamique d’insertion. »
Une chose est sûre, les conséquences de cette situation inédite « offriront peut-être aux Missions Locales l’opportunité de développer de nouvelles modalités de travail avec la mise en place, notamment, de l’accompagnement de nos jeunes à distance », optimise la directrice. »

conseillère Mission Locale

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