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Publié le 8 février 2019

Morbihan. L’avenir de la Semaine du Golfe au coeur d’un bras de fer

Si on s’en tient aux exigences de la préfecture, il n’y aura pas de 10è édition de la Semaine du Golfe ». Voila comment Aimé Kerguéris, président de la semaine du golfe du Morbihan a posé le problème auquel sont confrontés les organisateurs de cet évènement majeur du Morbihan et des passionnés de voile, ce vendredi après-midi lors d’une conférence de presse, organisée en urgence.
Interdiction d’accès aux îles, réduction du nombre de bateaux, pas de feu d’artifice… trop, c’est trop. Un vent de démobilisation souffle sur les 3 à 4000 bénévoles qui participent à la réussite de la Semaine du Golfe et la révolte gronde parmi les élus. Pour les organisateurs, c’est clair : « nous sommes dans l’incapacité d’appliquer ce que demande la préfecture ».
Aimé Kerguéris dénonce le changement d’attitude de la préfecture. « Pendant les 9 premières éditions nous avons eu les félicitations de la préfecture », rappelle-t-il, expliquant s’être senti « agressé » par le préfet lors d’une récente réunion.
François Goulard, le président du conseil départemental, voit dans ce durcissement de l’attitude du préfet, une véritable « volonté de nuire à l’évènement » et confirme le risque que la 10è édition puisse ne pas avoir lieu. Mais derrière cette affaire, se profile visiblement un autre sujet, celui des relations entre les élus départementaux et la préfecture. « Nous avons d’excellentes relations avec tous les services de l’Etat dans le Morbihan. Mais les relations sont devenues exécrables avec la préfecture pour ne pas dire avec le préfet du Morbihan », assène François Goulard. Une analyse que rejoint Aimé Kerguéris.
« Et mainenant… », interroge en substance une des élues présentes. Car le temps presse, puisque la Semaine du Golfe est prévue du 27 mai au 2 juin prochain.
« Nous sommes ouverts à toute médiation. Nous sommes trop fiers de ce que nous avons fait pour abandonner sur un coup de tête », répond Aimé Kerguéris. Mais pour lui, il reste une quinzaine de jours pour trouver une solution. Sinon la 10è édition de la Semaine du Golfe ne verra pas le jour. Son sort est directement lié à l’issue de ce bras de fer entre le conseil départemental et la préfecture.