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Ploërmel Communauté

Publié le 26 septembre 2018

VIDEOS. Josselin. Revivez l’hommage aux gendarmes résistants

C’était jeudi dernier. Ce jour-là, Josselin a vécu une matinée dédiée à la mémoire sous un angle très particulier. Celui de l’engagement des gendarmes du Morbihan dans la Résistance. Un épisode peut-être unique en France de cette adhésion massive des forces de gendarmerie dans le combat pour protéger la Nation et ses citoyens de l’agression dnt ils étaient victimes.

Cet engagement massif des gendarmes du Morbihan dans la Résistance est la conséquence de la conviction de leur chef de l’époque, le général Maurice Guillaudot (1) , devenu le chef de l’Armée secrète dans le Morbihan. La caserne de gendarmerie de Vannes porte son nom et un musée y retrace cette histoire étonnante.

Deux gendarmes de Josselin ont fait partie de ces « soldats bleus de l’ombre », Adolphe Gabellec qui a payé de sa vie son engagement et Jean Louarn qui a dissimulé notamment le fameux « panier de cerises », un recueil précieux de renseignements concernant l’organisation de l’occupant.

Une plaque commémorative a été posée sur l’ancienne caserne de gendarmerie de Josselin où était affecté Adolphe Gabellec tandis que la nouvelle brigade de gendarmerie de Josselin  été baptisée du nom de Jean Louarn. Nous vous proposons de revivre en vidéos ces moments d’intense émotion.

 

 

 

 Leurs portraits (source: gendarmerie du Morbihan)

(1)Adolphe Gabellec. Né le 17 juillet 1902 à Locmiquelic (56), il est admis en Gendarmerie le 16 juillet 1928.
Il est affecté dans la Garde républicaine mobile, puis à la brigade de Josselin.
Dès son arrivée, il s’engage le 1er octobre 1943 avec enthousiasme dans le réseau « Action ». Nommé adjudant à la 3ème compagnie des FFI, il participe au combat du 18 juin 1944 à Saint-Marcel. Alors qu’il accompagne son officier vers le poste de commandement, il est mortellement blessé lors d’une embuscade et après un bref engagement pendant la nuit du 18 au 19 juin 1944.
Il est décoré à titre posthume de la Médaille militaire, cité à l’ordre du Corps d’armée avec attribution de la Croix de guerre 1939/1945 avec étoile de Vermeil et promu chevalier de la Légion d’honneur.

(2)Jean Louarn. Né le 22 mai 1902 à Lampaul-Guimiliau (29), il entre dans la Gendarmerie en 1925. Après plusieurs affectations successives, il prend le commandement de la brigade de Guer en 1932.
Dès la débâcle, il entre dans la Résistance en récupérant les armes abandonnées, pour constituer des dépôts. Nommé adjudant en 1942, il commande la brigade de Josselin. Il recrute des volontaires qu’il instruit et équipe, formant une section de combat dont il assure le commandement. Entrant dans le réseau « Action », il facilite l’évasion de personnes recherchées. Essayant d’éviter les représailles sur la population civile. Il dissimule chez lui le « Panier de cerises » avant son expédition à Londres. En mars 1944, il cache Paul Chenailler, alias « Colonel Morice », chef de l’ASM, et prend le maquis avec sa section. Le 18 juin, à la tête de ses hommes il se bat pour la défense du camp de Saint-Marcel. Le 5 juillet, il entre en vainqueur dans Josselin avec son unité.
Lieutenant dès la Libération, il est nommé capitaine en 1952, commandant la compagnie de Ploërmel où il termine sa carrière militaire.
Il est chevalier de la Légion d’Honneur, officier dans l’Ordre national du Mérite, médaillé de la Résistance et titulaire de la Croix de guerre 1939/1945 avec étoile d’argent.
La salle de traditions de la caserne de gendarmerie de Vannes porte les noms des capitaines Guillo et Louarn

(3) Maurice Guillaudot. Fils d’un garde républicain, il est né le 28 juin 1893 à Paris.
En 1911, il s’engage dans l’artillerie, au sein de laquelle il participe aux premières batailles de la Grande Guerre. En juillet 1915, il est promu sous-lieutenant dans l’infanterie. Il se distingue par son héroïsme et termine la guerre avec le grade de lieutenant. Quatre fois blessé et six fois cité, il est nommé chevalier dans l’Ordre de la Légion d’Honneur le 17 août 1918, à l’âge de 25 ans.
Il entre dans la Gendarmerie en 1920. En 1936, il est promu chef d’escadron. Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, il commande le groupe de la Garde républicaine mobile à Vitré. Il assiste impuissant à la débâcle et essaie en vain de participer à la défense du « réduit breton » en incorporant à son groupe de gardes mobiles des unités en retraite. Dès la signature de l’Armistice, la Garde républicaine mobile est dissoute par les Allemands. Le chef d’escadron Guillaudot devient commandant de la compagnie de l’Ille-et-Vilaine à Rennes.
En juin 1941, il refuse de disperser par la force les familles des victimes qui se sont rendues au cimetière de Rennes pour fleurir les tombes de leurs parents tués au cours du bombardement aérien de la gare de Rennes par la Luftwaffe en juin 1940. Il est alors muté au commandement de la compagnie du Morbihan à Vannes.
Dès son arrivée, il propose à ses officiers, gradés et gendarmes d’entrer dans la lutte clandestine contre l’Occupant. Ses subordonnés le suivront avec enthousiasme dans un élan quasi-unanime. Avec 3.000 hommes recrutés, instruits, armés et encadrés par les gradés et gendarmes des brigades, il constituera le réseau « Action » (appartenant au mouvement « la France combattante ») et qui se révèle un modèle d’organisation et d’efficacité.

Dénoncé et arrêté le 10 décembre 1943 à son domicile, le chef d’escadron Guillaudot, alias « Yodi », devenu chef de « la France combattante » dans le Morbihan, résiste à la torture et ne parle pas.
Il laisse alors à son adjoint et successeur désigné, Paul Chenailler, alias « Morice », un outil exceptionnel autour duquel celui-ci parvient à fédérer d’autres mouvements de résistance pour former l’ASM, dont il deviendra le commandant départemental, avant de devenir le chef des FFI du Morbihan.
Dès le Débarquement, les FFI passent à l’attaque avec 12.000 hommes organisés en 12 bataillons qui participent à tous les combats de la libération de la Bretagne et immobilisent 3 divisions ennemies qui sont incapables de rejoindre le front de Normandie.
Nommé colonel par la France Libre, puis général de brigade à son retour de déportation, Maurice Guillaudot prend le commandement de la XIème Région de gendarmerie à Rennes le 15 août 1945. Le 19 octobre 1945, il est fait Compagnon de la Libération. Il décède à Hédé (35) le 25 mai 1979.
La caserne de gendarmerie de Vannes porte le nom du Général Guillaudot.

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