
Publié le 14 août 2018
Ploërmel. Lac au duc: les enjeux d’une impossible baignade
L’interdiction de baignade dans le Lac au Duc prononcée lundi (voir l’arrêté du maire de Taupont en annexe) à la suite d’un contrôle constatant une présence excessive de cyanobactéries marque sans doute la fin de la saison 2018 pour la baignade. Celle-ci s’est officiellement ouverte le 1er juillet pour une fermeture toujours officielle le 31 août au soir.
En raison du pont du 15 août, il est difficile d’avoir des interlocuteurs sur le sujet, mais aucun nouveau traitement au peroxyde d’hydrogène n’est pour l’instant programmé. Ce qui signifie que les eaux du Lac resteront impropres à la baignade jusqu’au prochain contrôle de l’ARS qui aura lieu lundi prochain 20 août. Il faudrait alors qu’une intervention soit programmée en milieu de semaine prochaine pour peut-être obtenir une diminution sensible du nombre de cyanobactéries avant le week-end du 26 et 27 août, le dernier avant la fermeture de la baignade. Ce qui pour l’instant n’est semble-t-il pas envisagé. Et même si tel était le cas, l’expérience des semaines écoulées a démontré que le traitement n’était pas efficace au-delà de quelques jours. On pourrait alors s’attendre à un nouveau contrôle négatif le lundi 28 août.
On voit donc que la marge de manoeuvre est quasiment nulle pour réouvrir la baignade avant la date fatidique du 31 août. C’est évidemment une mauvaise nouvelle et un coup dur, alors qu’une nouvelle période de chaleur, propice à baignade, est annoncée à partir de la semaine prochaine
Pour l’instant, la baignade a été ouverte une vingtaine de jours seulement depuis le 1er juillet dont deux semaines consécutives en début de mois, juste après un premier traitement au peroxyde d’hydrogène pourtant très prometteur. Ensuite ce sont des petites périodes de trois jours qui ont été ouvertes…
La mairie de Taupont a diffusé ce mardi matin, la tableau détaillé des contrôles effectués par l’ARS sur le Lac cet été (voir ci-dessous).
Dans l’attente d’un retour d’expérience…
Avec la fin de l’été, viendra le temps du retour d’expérience. Car la présence excessive de cyanobactéries dans le lac au Duc n’est pas seulement un problème pour la baignade. Cette étendue d’eau est aussi une source essentielle d‘eau potable et une zone de biodiversité pour Ploërmel et sa région. Mais l’impossibilité de se baigner est un obstacle majeur au développement touristique du secteur.
Les cyanobactéries, ou algues bleues prolifèrent dans des eaux eutrophisées, où les apports de nutriments transportés par les rivières en
provenance du bassin-versant s’accumulent dans la vase. La température et la stabilité de l’eau favorisent aussi leur développement. En nombre trop important, elles perturbent la filière de traitement de la station de captage d’eau potable située à la sortie du Lac et augmentent les coûts de traitement de l’eau potable.
Aujourd’hui la question se pose de savoir s’il existe une véritable solution pérenne à ce problème environnemental majeur, autre que celle de curer la vase saturée de polluants émanant des activités humaines du bassin. Un chantier titanesque sur le plan technique et financièrement inaccessible.
Le recours au peroxyde d’hydrogène était clairement présentée comme une expérience, menée cette année en attendant la mise en oeuvre d’une autre solution, cette fois sur l’ensemble du lac, l’année prochaine reposant sur la diffusion d’ultra sons présumés freiner la prolifération des cyanobactèries. Ces actions sont menées dans le cadre d’un projet européen Interreg. Celui-ci prévoit aussi des mesures jusqu’en 2021 pour réduire l’eutrophisation du Lac à l’échelle du bassin-versant et inciter les agriculteurs à changer de pratiques.
L’arrêté du maire interdisant la baignade
Articles similaires

Ploërmel-Taupont. Réunion vendredi: quel avenir pour le Lac au Duc?
Le Lac au Duc une des plus grandes étendues d’eau douce du centre Bretagne redeviendra-t-il…

Ploërmel. Lac au Duc : la baignade reste autorisée
Un nouveau contrôle sanitaire des eaux du Lac au Duc, réalisé ce lundi 24 juillet,…

Ploërmel. Lac au Duc: la baignade reste interdite
Pas de miracle. Comme nous l’indiquions dans un précédent article (lire ici), le contrôle effectué…

Ploërmel. Ils veulent construire un projet alimentaire pour le centre Bretagne
50% de produits de qualité et durables dont 20% de produits bio dans la restauration…
4 commentaires "Ploërmel. Lac au duc: les enjeux d’une impossible baignade"
C’ est désespérant un site comme celui du lac au duc devrait être prioritaire pour les élus de la com com de le faire fonctionner et ne pas s’ en inquieter que l ‘ été la piscine plus l ‘ étang bravo c ‘ est ca qui va ramener les touristes !!!!!! Ce n est pas à Taupont de supporter c est désagrément mais bien à la com com !!!!! De faire des efforts à suivre mais bien dommage
Tous les ans, on nous ressort la même « prise de conscience » de nos élus communautaire au mois de juin et qui s’éteint début septembre.
Mais la populasse sait pertinemment que le problème vient de deux facteurs : l’envassement et l’arrêt de la circulation de l’eau.
Si nos élus sont capables de trouver des budgets pour des projets liés à des bâtiments ou à des aménagements quelconques, pourquoi, ne peuvent t-ils pas trouver de l’argent pour dévaser un l’étang qui est une retenue d’eau vital ?
Certain répondront le coût … Fausse excuse…reporté sur plusieurs années , (car c’est un chantier de plusieurs années) le plan de financement serait acté.
Que dire de cette hypocrisie autour des activités nautiques toujours autorisées… un véliplanchiste ou une personne faisant du ski nautique tombe à l’eau, mais il ne sont pas concernés par l’interdiction de baignade… à croire que les cyanobactéries ne les touchent pas.
L’année prochaine, comme les années passées, nous aurons le même refrain à la même période.
Je serait curieux de connaitre le coût de la baignade de cette année incluant les frais de l’expérimentation au période d’hydrogène pour un maximum de 3 semaines de baignade dans la saison.
Tout à fait d’accord notamment en ce qui concerne les activités nautiques baignade compris , tout devrait être interdit , de plus , les bateaux à moteur remuent la vase il faudrait que les citoyens et les touristes connaissent non seulement les analyses de cyanobacteries mais aussi et surtout Le taux de TURBIDITÉ de ce lac , car pour sauver quelqu’un sous l’eau il faut le voir et je ne suis pas certain que ce soit le cas …..nos élus nous protègent soyons zen…..
Ne chercher pas plus loin le traitement de la pelouse est surment responsable, il y trop de phosphore et le retrouve dans le traitement ( engrais ) de la pelouse.