Vie Pratique

Publié le 2 février 2017

Morbihan. Sécurité : une année « en trompe l’œil »

Demi-teinte, trompe l’œil… Voilà comment le préfet du Morbihan, Raymond Le Deun, qualifie le bilan de l’année 2016 dans le domaine de la sécurité générale et de la route. Demi-teinte, parce que derrière des chiffres globalement positifs, se cachent des particularité plus préoccupantes.

C’est le cas par exemple des cambriolages qui globalement sont en baisse, mais les cambriolages dans les résidences principales et secondaires sont en forte hausse. C’est le cas aussi des accidents de circulation. Le nombre des tués sur les routes est stable (34) mais le nombre d’accidents et de blessés est plus important que pour les deux dernières années. Les accidents augmentent de 12% par rapport à 2015, celui des blessés de 13%.

« On voit une tendance forte qui se dessine dans l’analyse des accidents, souligne le préfet. Si il y a moins d’accidents dus à la vitesse excessive, par contre la part de l’alcool et des stupéfiants est de plus en plus forte ». En effet, sur 31 accidents recensés, 15 sont liés à l’usage de l’alcool ou de stupéfiants. Avec des donnés chiffrées qui font froid dans le dos : le taux moyen d’alcoolémie constatée est de 1,75g/l de sang, tous les conducteurs ou piétons alcoolisés et/ou sous l’emprise de stupéfiants sont décédés. En fin, l’âge moyen de ces conducteurs est de…32 ans. C’est la tranche d’âge 18-34 ans qui paye le plus lourd tribut avec 16 morts sur 34…

L’alcool et les stupéfiants que l’on retrouvent comme un fil rouge dans toutes les formes de violence et notamment dans les violences intrafamiliales que ce soit au sein du couple ou sur les ascendants et descendants. Les représentants des parquets de Vannes et Lorient ont exprimé toute leur détermination à lutter contre ces fléaux. Le parquet de Lorient envisage de mettre en place un « module de prise en charge sanitaire ».

Par contre, le domaine des escroqueries et infractions économiques est en augmentation par le biais des affaires de chèques volés (+53,42%) ou bien encore de falsification et usage de cartes de crédit (+37,5%) avec en toile de fond, le développement des achats sur internet. « On est sur un phénomène qui devrait durer parce qu’il correspond à l’évolution de la société. Mais il faut inciter les usagers à la vigilance sur les achats fait sur internet », constate Raymond Le Deun.