Oust à Brocéliande

Publié le 11 septembre 2016

Ploërmel/CCVOL. Alerte à l’incivisme dans nos poubelles!

C’est un phénomène qui semble prendre de plus en plus d’ampleur. On a beaucoup vanté le développement du tri des déchets. Mais c’est peut-être l’arbre qui cache la forêt. Car derrière un pseudo geste de tri, il y a une réalité qu’il suffit de découvrir en soulevant le couvercle des poubelles collectives ou en regardant de plus près les tas de compost des déchèteries.

A Caro, des affichettes appelant au civisme signées par le maire et le président de la communauté de communes (CCVOL) viennent d’être apposées près des poubelles collectives. Car on trouve de tout dans ces conteneurs : des plastiques mélangés aux déchets ménagers, quand ce n’est pas un vieil aspirateur ou tout autre objet qui n’a rien à faire là. Il y a sans doute des administrés peu scrupuleux qui se moquent des consignes. Mais c’est aussi et sans doute la conséquence d’un autre phénomène. En effet, la communauté de communes de Guer vient de passer à la redevance incitative tout comme Questembert le fait depuis plusieurs années. Le principe est simple : vous payez un tarif forfaitaire correspondant à un poids de déchets annuels. Votre poubelle est fermée à clé et vous êtes le seul à pouvoir y mettre vos déchets. Si vous dépassez le poids forfaitaire, alors la différence est facturée assez chère. Un dispositif qui est censé, comme son nom l’indique, vous inciter à trier et à réduire la production de déchets. Mais il y a une autre façon de ne pas payer la surtaxe. Il suffit d’aller déposer ses déchets dans les bacs d’une commune qui ne pratique pas la redevance incitative. Les communes frontalières de Questembert communauté subissent le phénomène de plein fouet. Et désormais, ce pourrait bien être le cas de Caro de connaître la même situation, venant des communes de Guer communauté.

A Ploërmel, c’est un autre cas qui pose problème. Les usagers de la déchèterie du bois verts ont apparemment une conception assez large de la notion de déchets verts. Ploërmel communauté tire le signal d’alarme car parmi les végétaux, on retrouve des plastiques et même des ordures ménagères. Or, les déchets verts sont ensuite broyés puis transformés en compost. Celui-ci est utilisé comme fertilisant naturel, notamment par certains agriculteurs. Les déchets plastiques réduits en morceaux sont quasiment impossibles à récupérer. « Ils sont nocifs pour la qualité des terres agricoles et toxiques pour les animaux qui pâturent. Le dépôt de plastique dans les déchets verts par des usagers indélicats a donc de graves conséquences », souligne Ploërmel communauté. Un geste d’autant plus incompréhensible qu’un bac réservé au plastique est situé sur la plateforme de déchets verts.