Publié le 22 mai 2016

Ruffiac. Reportage avec les villageois-citoyens

Quelle est la recette d’une journée citoyenne réussie ? Thierry Gué, maire, semble l’avoir trouvée du premier coup. 42 habitants sont venus donner de l’huile de coude, samedi matin à Ruffiac. Débroussaillage, nettoyage ou embellissement, il y a toujours de quoi faire ! L’équipe municipale a organisé différents ateliers où l’envie de partager un moment sympathique était aussi utile que les outils.

« On n’est pas là pour faire faire du travail gratis. C’est d’abord un événement convivial, intergénérationnel », précisait Thierry Gué, venu apporter de quoi étancher la soif des trois Ruffiacois qui s’activaient à repeindre les toilettes publiques. Son idée d’organiser une journée citoyenne à Ruffiac a trouvé écho auprès du conseil municipal et hop, aussitôt dit, aussitôt fait. L’appel a été entendu et, samedi matin, si les adjoints et conseillers étaient en nombre, les habitants s’étaient également déplacés, pour passer un moment en famille, entre amis ou tout simplement pour œuvrer à une action collective. « Nous avons la fibre associative dans la famille, indique Lucie Rubeaux, arrivée hier soir de Lorient, et sur le pont dès 9 h pour habiller le transformateur. Cela parait normal de participer ». Daniel (premier plan, à gauche du maire), angevin d’origine, faisait, lui, partie de l’équipe des débroussailleurs : « je ne connais pas beaucoup de monde alors, cette matinée, ça permet de rencontrer des gens ».

Hommes, femmes et enfants : tous concernés

Moins cossu que la City londonienne, le City a toutefois été bichonné par tout un régiment armé de seaux, brosses et balais. Pour Delphine, la maman de Romain, Nathan et Laurine, « les enfants doivent prendre soin de leurs affaires et comme ils jouent souvent au City, ils sont concernés et ils se l’approprient, c’est bien. Ils étaient contents de venir ! ». Même la plus petite, 3 ans et demi, a manié l’éponge !

La décoration du transformateur a, lui, demandé une préparation en amont. Les ronds peints et collés ont été préparés en soirée durant la semaine. Vendredi, le transfo a été peint, les tags de l’arrière recouverts, et l’arbre gris peint. Il a fallu obtenu l’autorisation d’ErDF. Percer et clouter étaient exclus, selon les recommandations de sécurité d’ErDF. Un résultat dont les auteurs sont assez fières !

Du côté des chemins de randonnée, il a fallu débrouiller mais également couper des arbres. Daniel (en bleu de travail vert) entretient le chemin de randonnée pédestre depuis des années : c’est donc naturellement qu’il a pris part à cette action. Le PDIPR (Plan départemental des itinéraires de promenade et de randonnées) a ainsi été entretenu par les neuf gaillards de l’atelier débroussaillage. Ruffiac est indiqué sur les brochures de « Destination Brocéliande » en tant que circuit 41 (départ à la salle polyvalente).

« Le Christ s’était désolidarisé de la croix, il était tombé et avait perdu un bras. On avait placé un morceau de bâton mais l’eau s’est infiltrée et la croix en fonte s’est abîmée. On a décidé de la changer », explique Gilles Rubeaux. L’atelier levage de la croix a compté plusieurs étapes. L’ancienne a été enlevée il y a une quinzaine de jours. Du béton sera coulé dans l’après-midi pour la fixer dans le socle où une fiole contenant le nom des participants à l’opération aura été introduite… avec les noms des Ruffiacois qui ont œuvré à la même chose il y a 30 ans ! Une façon de rendre hommage à ceux qui ont préservé et fait vivre le patrimoine. Un nouveau Christ apparaîtra d’ici quelques semaines.

La plupart des équipes avait terminé leur ouvrage à l’heure du repas pris en commun, offert par la mairie, vers 12 h 30. Un esprit de convivialité qui se répètera dans plusieurs communes de France samedi prochain, journée citoyenne proprement dite. Une initiative qui connaîtra surement de nouvelles éditions à Ruffiac et qui fera peut-être des émules chez les voisins. En tout cas, à Ruffiac, les plus zélés avaient bien l’intention de faire encore deux trois bricoles durant l’après-midi !