
Publié le 27 avril 2016
Malestroit. La boîte à livres, la lecture en libre service

A Malestroit, sur le chemin de halage, se trouve depuis le mois d’août une boîte à livres. Son objectif : favoriser la lecture publique, donner accès aux livres même si l’on n’est pas inscrit à la médiathèque. Partager ses coups de coeur, donner les livres que l’on a déjà lu et tomber sur un vieux livre absent des librairies : un principe que Malestroyens et visiteurs ont désormais adopté.
Joëlle, employée de la médiathèque de Malestroit, passe de temps en temps jeter un œil, déposer un livre, enlever les dépôts non appropriés tels des cassettes VHS… Mais la boîte à livres vit toute seule. Les passants l’alimentent régulièrement. D’où l’intérêt de passer voir s’il y a des nouveautés. Des nouveautés, il n’y en a pas si l’on entend des livres récemment publiés. Au contraire, on peut trouver dans cette boîte des livres que l’on ne trouve plus ailleurs, des poches épuisés, des auteurs démodés. Mais pour certaines personnes, ces livres n’ont rien perdu de leur intérêt. Cela dépend donc des dépôts réalisés par les passants. « On a pensé aux promeneurs du dimanche mais aussi aux touristes et cyclo-touristes, aux bateaux, raconte Joëlle. Il y a des livres pour enfants (« Le Général Dourakine »), du théâtre (« L’Avare »), des romans, du polar, et aussi des livres en anglais ! »
Les livres à portée de tous
Le Pass-temps est à l’initiative de cette boîte à livres. « Comme pour les jardinières, sourit Magalie Colineaux, directrice de l’espace culturel, au début l’idée part du Pass-temps et puis les habitants la font vivre ». La boîte, construite par Alain Brogard, permet de protéger les ouvrages des intempéries. « On va peut-être récupérer une vieille cabine téléphonique », indique Joëlle. Comment ça fonctionne ? Pas d’inscription, pas d’adhésion nécessaire, les usagers sont libres de prendre un ouvrage, d’en déposer un quand ils le veulent. Ces jours-ci par exemple, on trouve même dans la boîte une grammaire du latin !
Ces échanges de livres contribuent à la vie culturelle de la commune et cela existe ailleurs, surtout dans les grandes villes. Ainsi à Ploërmel, François Chery a testé le bookcrossing en 2013 mais cela n’a pas fonctionné. Le bibliovore ne baisse pas les bras pour autant et envisage une suite sous une autre forme. A Rennes, la gare routière propose des livres à ses voyageurs « depuis un mois et demi, explique Séverine, agent d’accueil. Les gens l’utilisent en libre service. On l’a lancée grâce à des dons. Pour l’instant, les gens prennent un livre et le rendent quand ils le veulent. On compte sur la bonne volonté de chacun et ça se passe bien ».
A Vannes, l’idée est venue par un autre biais. « A l’occasion de la Cop 21 en décembre, nous avons mis en place une boîte à idées et l’une d’entre elles, c’était une bibliothèque de rue. Une dizaine de boîtes ont été placées en ville début février : place Maurice-Marchais, sur l’esplanade du port (rive gauche), Kercado, étang de Tohannic, plateau de la Garenne, jardin des Remparts… », nous dit-on à la mairie. A la base, ce sont des dons. « On en reçoit beaucoup, explique Joëlle de Malestroit, mais on ne peut tout mettre en rayon dans une médiathèque. Cette boîte permet aux livres de continuer à être lus ».
Pratique :
Boîte à livres de Malestroit, près de l’écluse N 25.


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