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Publié le 10 mars 2016

Le Roc-Saint-André. Ils rêvent du concours de Saint-Marcel

Louis, Maurice et Julien avec Altesse du Roc, 4e de sa catégorie au SIA 2013.
Louis, Maurice et Julien avec Altesse du Roc, 4e de sa catégorie au SIA 2013.

Alors qu’à Paris, veaux, vaches, cochons ont regagné leurs campagnes après un salon de l’agriculture marqué par la colère et le désarroi du secteur, chevaux et laitières de l’élevage Goibier coulent des jours paisibles au Roc-Saint-André. En attendant de pied ferme le concours cantonal de Saint-Marcel de juin.
L’exploitation de Maurice et Elisabeth Goibier compte aujourd’hui six « poulinières » et deux étalons à la famille, et quelques pensionnaires. Une trentaine de vaches assure au bas mot 1.000 litres de lait tous les deux jours. Mais cette double casquette n’empêche pas de subir la crise actuelle.

« Le veau paie tout juste l’insémination ! « 

Le problème, c’est que l’alimentation pour les animaux et les frais augmentent tandis que le prix du lait et des bêtes baisse. « Une insémination coûte 45-50 euros, on vend le veau au cadran à Ploërmel mettons maximum 120 euros, s’il y a eu des frais de vétérinaire au vêlage, le veau paie tout juste l’insémination ! ça fait mal au coeur « , explique Julien Goibier. Sa mère attire l’attention sur le changement d’habitude : « il n’y a plus de solidarité dans le monde agricole. Si on se blesse ou autre, on ne peut plus demander un service. Mais ce doit être comme cela partout maintenant ». Julien, 24 ans, se souvient d’un temps où « on allait à l’ensilage chez le voisin et il rendait la pareille ». L’organisation du monde paysan a évolué et aujourd’hui les Goibier adhèrent au SereMor (service de remplacement du Morbihan), pour lequel d’ailleurs travaille Julien.

Mars-avril : forte activité de poulinage

Mais en cette saison, ce sont les chevaux qui demandent beaucoup de travail, avec les saillies et le poulinage (11 mois de gestation) : « pour les soins, mieux vaut être deux car un coup de sabot, ça ne fait pas du bien ! il faut travailler en sécurité ». Les débouchés pour l’élevage de trait breton sont la reproduction et l’exportation. Une jument roxédoise s’est ainsi retrouvée dans le Massif central ! Les Brésiliens et Japonais sont aussi demandeurs de cette race mais « cela ne nous est encore jamais arrivé », indique le jeune éleveur.

L’élevage de cheval de trait breton a été initié par Louis Goibier : « lorsqu’il a acheté un tracteur, les chevaux n’étaient plus nécessaires aux champs mais il les a quand même gardés », sourit son petit-fils. Alors on bichonne les équidés, parmi lesquels Altesse du Roc, 6 ans dans quelques jours (photo), auréolée d’une 4e place au salon de l’agriculture 2013. Il y a aussi le fameux Berlin du Bot, postier, champion 2014 et acquis à cette occasion par Maurice Goibier. L’étalon est performant : en 2015, sur 19 saillies, 18 ont été couronnées de succès. Chaque animal a son histoire, que l’on peut suivre sur la page facebook de l’élevage et qui s’écrit au rythme des concours et à la joie des récompenses (un témoignage). La prochaine échéance ce sera, en juin, le concours cantonal, organisé par le Syndicat du cheval breton du Morbihan. Une étape importante car qualificative pour le départemental à Gourin (pour les pouliches, c’est le ticket pour le prochain salon de l’agriculture). Chez les étalons, la sélection pour Paris se fait au concours national à Lamballe. Maurice et Julien envisagent de présenter à Saint-Marcel huit chevaux cette année.
Les chevaux du Roc-Saint-André accoutumés à la rive de l’Oust s’ébattront-ils un jour à Copacabana ?

Julien Goibier et Berlin du Bot, lauréat 2014 au salon de l'agriculture (mâle de 3 ans, postier).
Julien Goibier et Berlin du Bot, lauréat 2014 au salon de l’agriculture (mâle de 3 ans, postier).

 

La jument Altesse du Roc et son troisième petit, la pouliche Gaïa, ont la même robe alézane.
La jument Altesse du Roc et son troisième petit, la pouliche Gaïa, ont la même robe alézane.

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