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Publié le 16 janvier 2016

Questembert : c’est parti pour le prix CEZAM !

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« Lisez, partagez, votez ! » : tel est le slogan du prix littéraire des Comités d’Entreprise 2016. Vendredi soir, le lancement de ce prix a eu lieu au sein d’un café littéraire organisé par la Médiathèque de Questembert. L’occasion de découvrir les livres nominés avec une pointe de fantaisie.

Qu’est-ce que le prix CEZAM ? C’est un prix authentique organisé par le réseau inter-comités d’entreprise, le CEZAM. Les jurés sont des lecteurs, issus de tous horizons socioprofessionnelles. Il s’agit de membres de CE et d’abonnés de médiathèques partenaires de ce prix. Ce concours permet d’allier culture et monde du travail. Organisé chaque année, il a une échelle nationale mais également des déclinaisons locales. Pour ce qui est du Morbihan, les médiathèques de Locminé, Lorient, Vannes, Saint-Avé, Muzillac et Questembert participent à ce prix littéraire. Ainsi que plusieurs entreprises du département. Les jurés sont donc des salariés ou des abonnés des médiathèques participantes.

Un lancement original. Pour le lancer, la médiathèque de Questembert organise un café littéraire. C’est ainsi que Jeanne Jourdren, représentante du réseau CEZAM dans le Morbihan, est venu présenter les livres en lice pour ce prix littéraire. On pense alors à une présentation banale des différents ouvrages nominés. Mais c’est sans compter sur l’intervention de la troupe de théâtre questembertoise, Les Brigands de Toilette. Renaud Lepape, président de l’association, anime alors, à sa manière, ce café littéraire. Ses « joueurs » et « joueuses » Josette, Lena, Véronique, Ronan, Fabien alias Pinpin et Guillemette se succèdent pour lire un passage d’un livre nominé. Sous des tons différents bien évidement : désir, colère, tristesse, euphorie mais aussi accent belge, italien amusent les futurs jurés et lecteurs du concours. Des lectures entrecoupées de séances d’improvisations toutes aussi originales les unes que les autres. Pour le plaisir des futurs lecteurs questembertois.

Plus qu’à lire et voter ! Dix livres sont nominés, à l’échelle nationale, pour cette année. Des ouvrages francophones ou traduites en français écrits par des lecteurs peu connus venus de différents pays européens et de France. Les jurés doivent en lire trois minimum pour pouvoir voter. Ils ont jusqu’au 24 juin 2016 pour choisir leur livre préféré. Pour les aider dans leur choix, des rencontres avec les différents écrivains nominés sont organisés. Le lauréat national pourra recevoir son prix le 5 novembre 2016 … dans le Morbihan ! Il y aura également un lauréat local qui sera désigné.

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Voici la sélection 2016

Celle qui a tous les dons de Mike R. Carey (traduit de l’anglais par Nathalie Mège)

ob_c436a9_celle-qui-a-tous-les-dons Comme chaque matin, Mélanie attend dans sa cellule qu’on l’emmène en cours. Quand on vient la chercher, le sergent Parks garde son arme braquée sur elle pendant que deux gardes la sanglent sur le fauteuil roulant. Elle dit en plaisantant qu’elle ne les mordra pas. Mélanie est une fille très particulière.

 

 

Après le Silence de Didier Castino

APRES LE SILENCE  © Art Becker/CORBIS (sdp)
APRES LE SILENCE
© Art Becker/CORBIS
(sdp)

Dans un monologue adressé au plus jeune de ses trois fils, Louis Catella se dévoile. Mouleur syndicaliste aux Fonderies et Aviéries du Midi, il s’épuise dans la fournaise aux pièces à produire et le combat militant. Il raconte aussi la famille, l’amour de Rose, le chahut des garçons, les efforts rageurs pour se payer des vacances … Une vie d’ouvrier pas plus, pas moins. Jusqu’au grand silence du 16 juillet 1974. Louis meurt accidentellement. Et pourtant l’impossible monologue se poursuit, retraçant la vie sans père de ce fils qui n’avait que sept ans au moment du drame. Ce roman intense brosse la chronique de la France ouvrière des années 60-70, le récit intime de l’absence, la honte et la fierté mêlées des origines.

 

 

Nous dînerons en français d’Albena Dimitrova

1507-1Tout commence à l’hôpital du gouvernement bulgare où Alba a été admise pour une paralysie galopante. Elle a dix-sept ans et rencontre Guéo, cinquante-cinq ans, membre du Politburo. Conscient de la déroute communiste, il ne cesse de travailler sur un rapport. Là, dans ce sanatorium, puis de Sofia à Varna, sur les rives de la Mer Noire, ils vont s’aimer. Passionnément, absolument. Surveillés par les services secrets, dans ces jours anciens que sont ces dernières années du communisme juste avant que ne tombe le mur de Berlin.

 

Acquanera de Valentina D’Urbano (traduit de l’italien par Nathalie Bauer)  

livre_galerie_261Après dix ans d’absence, Fortuna retourne à Roccachiara, le village de son enfance perché dans les montagnes du Nord de l’Italie, qu’elle croyait avoir définitivement abandonné. La découverte d’un squelette qui pourrait être celui de sa meilleure amie, Luce, lui a fait reprendre le chemin de la maison. C’est l’occasion pour la jeune femme de revenir sur son histoire, de régler ses comptes avec le passé, et en particulier avec sa mère, la sauvage Onda dont elle n’a jamais été aimée. Acquanera aborde avec force et sensibilité les thèmes des relations maternelles et filiales, de la transmission, de la mort, de la différence et de l’amitié.

La Chaise numéro 14 de Fabienne Juhel

la-chaise-numero-14À la fin de la Seconde Guerre Mondiale, en Bretagne, Maria Salaünest tondue par son ami d’enfance, Antoine, pour avoir vécu une histoire d’amour avec un officier allemand. Le commando de maquisards, débarquant dans une Jeep de l’armée américaine, impose à la jeune fille l’humiliation publique, en l’asseyant sur une chaise de bistrot dans la cour de l’auberge de son père, devant la foule friande de spectacle. Maria n’oppose aucune résistance, sauf celle de se présenter devant eux pieds nus, dans une magnifique robe de mousseline blanche, sa flamboyante chevelure rousse déployée. Sans pleurer ni baisser les yeux, elle se laisse tondre. Mais la honte va bientôt passer dans l’autre camp. Six noms sont sur la liste.

La dernière page de Gazmend Kapllani (traduit du grec par Françoise Bienfait et Jérôme Giovendo)

97823695601801943, Thessalonique. Les Allemands regroupent les Juifs grecs dans le ghetto, organisant des rafles et les premiers convois vers les camps en Allemagne. Léon, qui travaille dans la librairie française de Thessalonique, s’enfuit avec sa famille en Albanie sous de fausses identités. À la fin de la guerre, devenu fervent communiste, il renie ses origines grecques et juives. Son fils, Isa, le « crypto-juif », suit les traces de son père comme bibliothécaire, mais se trouve bientôt pris dans l’engrenage de la surveillance et des suspicions du régime.

 

Un après-midi d’automne de Mirjam Kristensen (traduit du norvégien par Loup-Maëlle Besançon)

9782752908704Rakel et Hans Olav, mariés depuis deux ans, arrivent à New York pour un séjour dont ils rêvaient depuis longtemps. Au cours d’une visite au Metropolitan Museum, Hans Olav tombe en arrêt devant une toile de Georges de La Tour, « La Madeleine pénitente ». Rakel, s’éclipse quelques minutes. À son retour, Hans Olav n’est plus là. La gardienne lui dit l’avoir vu quitter les lieux en compagnie d’une femme … Le livre commence comme un roman policier et nous emporte peu à peu dans un récit introspectif, vertigineux et hypnotique.

 

Venus d’ailleurs de Paola Pigani

Paola-Pigani-couverture-Venus-dailleurs-e1435212909225Au printemps 1999, Mirko et sa soeur Simona, des Albanais du Kosovo d’une vingtaine d’années, ont fui leur pays déchiré par la guerre. La route d l’exil les a menés quelque temps en Italie, puis dans un centre de transit en Haute-Loire. En 2001, ils décident de tenter leur chance à Lyon. Simona est combative et enthousiaste. Très vite, elle trouve un travail, noue des amitiés, apprend le français avec une détermination stupéfiante. Elle fait le choix volontariste de l’intégration là où son frère, plus secret, porte en lui la nostalgie de ce qu’il a laissé au Kosovo. Dans de brefs chapitres, Paola Pigani dépeint avec délicatesse chaque nuance de l’exil. En filigrane, la beauté de la ville, le hasard des rencontres, le goût amer de la nostalgie.

[Kokoro] de Delphine Roux

105975385Une voix ténue, attentive aux mouvements subtils de la nature et des âmes, raconte comment un frère et une soeur tentent de réparer la souffrance d’avoir perdu leurs parents dans un accident. [Kokoro] est un romande l’intime, attentif aux mouvements subtils de la nature et des âmes. Il aborde le deuil et la reconstruction progressive de Koichi et de soeur Seki, coupés de la vie, chacun à leur manière. Seki s’est réfugiée dans la maîtrise et la réussite professsionnelle. Koichi, lui, s’est absenté du monde. Mais le jour où il apprends que soeur va mal, très mal, Koichi se réveille.

La maladroite d’Alexandre Seurat

seurat-la-maladroiteDiana, 8 ans, a disparu. Ceux qui l’ont approchée dans sa courte vie viennent prendre la parole et nous dire ce qui s’est noué sous leurs yeux. Institutrices, médecins, gendarmes, assistantes sociales, grandmère, tante et demi-frère … Ce choeur de voix, écrit dans une langue dégagée de tout effet de style, est d’une authenticité à couper le souffle.

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